Que veut dire investir en SCPI à crédit ?
En investissant dans des SCPI à crédit, vous avez recours à un prêt bancaire pour acheter des parts de SCPI. Les SCPI à crédit vous permettent de profiter de l’effet de levier et d’optimiser votre fiscalité grâce à la déduction des intérêts d’emprunt.
SCPI comptant ou à crédit : quelles différences ?
L’impact sur vos projets
Investir dans des parts de SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) au comptant mobilise vos liquidités, alors qu’acheter des parts de SCPI à crédit impacte votre capacité d’endettement.
Ainsi, investir dans des SCPI à crédit vous permet de conserver votre épargne pour :
- L’affecter à d’autres projets (travaux, voyage, acquisition d’une résidence principale, etc.) ;
- Ou tout simplement la laisser fructifier sur d’autres placements.
Toutefois, le mode de financement à crédit impacte votre endettement. Alors si vous aviez prévu d’emprunter plus tard pour un autre projet, n’oubliez pas d’anticiper cet aspect.
D’autant plus que, même si vous conservez un reste à vivre confortable, la banque doit respecter les normes du HCSF et ne pourra vous laisser excéder un taux d’effort global de 35 %.
La répartition des coûts
Acheter des parts de SCPI au comptant permet de limiter le coût total de l’investissement, puisque vous ne supportez ni intérêt, ni frais liés à la mise en place de l’emprunt.
Le montant engagé correspond donc strictement au prix d’acquisition des parts de la SCPI, auquel s’ajoutent les éventuels frais d’entrée au moment de la souscription.
Néanmoins, bien qu’un achat de SCPI à crédit entraîne un coût supplémentaire (frais de dossier, intérêts, assurances emprunteur), les charges liées à l’emprunt pourront être déduites de votre fiscalité globale. Vous paierez donc moins d’impôts à investissement équivalent en finançant l’opération à crédit.
L’impact sur la revente des parts
En cas de besoin de trésorerie, investir au comptant permet de récupérer votre capital plus rapidement que si vous investissez dans des SCPI à crédit.
En effet, lorsque les parts ne sont pas associées à un emprunt, vous percevez directement le produit de la vente (diminué éventuellement des frais de cession).
À l’inverse, lorsque les parts ont été financées par un crédit, leur revente implique une procédure de remboursement anticipé du prêt restant dû (à moins d’avoir eu recours à un prêt personnel non affecté et dans ce cas, vous pouvez rembourser votre crédit quand vous le souhaitez).
De plus, selon les conditions de crédit négociées, des pénalités de remboursement anticipé pourront vous être facturées.
Les différents types de crédit pour investir en SCPI
Plusieurs types de prêts vous permettent d’investir dans des parts de SCPI à crédit :
- Un prêt immobilier ou à la consommation ;
- Un prêt amortissable ou in fine.
Le choix du type de crédit varie selon votre capacité d’emprunt, le montant à emprunter, ainsi que les garanties que vous pouvez proposer à l’établissement prêteur.
Le prêt amortissable, pour investir à long terme
En investissant dans des parts de SCPI via un crédit amortissable, vous remboursez à chaque mensualité :
- Une partie du capital emprunté ;
- Et les intérêts correspondants.
Vous étalez donc l’effort financier sur une durée déterminée au début du prêt.
Notez que le prêt amortissable peut être un prêt immobilier ou un prêt à la consommation : il se distingue simplement par le fait de rembourser le capital progressivement.
Le prêt amortissable est souvent recommandé pour un investissement à long terme, et plus précisément pour les projets patrimoniaux.
Selon le montant investi, vous pourrez choisir la durée de remboursement en fonction du niveau de distribution attendu : plus la durée du prêt est longue, moins l’échéance sera élevée et moins l’effort d’épargne est important.
A l’inverse, si la durée de remboursement est courte, le taux sera moins élevé, mais comme l’échéance sera plus importante, une plus grande part de vos revenus perçus sera absorbée. Vous devrez donc réaliser un effort d’épargne supplémentaire.
Le prêt in fine, pour conserver votre capacité d’emprunt
Avec un prêt in fine, vous ne remboursez que les intérêts du crédit pendant toute la durée de l’emprunt. Le capital, quant à lui, est remboursé en une seule fois à la fin du prêt.
Mais pour contracter un crédit in fine, la banque exigera une prise de garantie (souvent financière). La plupart du temps, vous devrez donc détenir la somme d’argent empruntée. Celle-ci sera nantie, c’est-à-dire bloquée, afin d’être affectée au futur remboursement du prêt à son échéance.
Le prêt in fine permet de maximiser votre capacité d’investissement dans des SCPI, sans impacter votre endettement (puisque vos mensualités sont plus faibles qu’avec un prêt amortissable).
Ainsi, avec un prêt in fine, les revenus locatifs des SCPI peuvent couvrir les mensualités du prêt. Enfin, le prêt in fine est plus avantageux si vous êtes éligible à l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI).
Autrement dit, si la valeur nette de votre patrimoine excède 1 300 000 €. En effet, seules les dettes liées au capital restant dû sont déductibles de votre assiette taxable à l’IFI.
Mais attention, bien que le capital restant dû reste constant pendant toute la durée du prêt, la législation fiscale prévoit une réduction progressive de la part déductible de cette dette.
Ainsi, chaque année, le montant déductible est diminué proportionnellement au nombre d'années écoulées depuis la souscription du prêt, divisé par la durée totale de l'emprunt.
Par exemple, pour un crédit in fine sur 15 ans, la déduction est réduite de 1/15ème du montant initial chaque année.
Lire aussi : 11 moyens de réduire votre IFI
Le prêt immobilier, pour profiter d’un meilleur taux
Les spécificités du prêt immobilier
Il est tout à fait possible d’investir dans des parts de SCPI via un crédit immobilier. Celui-ci permet d’étaler le remboursement de l’emprunt sur une durée qui varie le plus souvent de 10 à 20 ans.
Le prêt immobilier est encadré par des règles strictes (loi Scrivener) qui impliquent une durée minimale de réflexion de 10 jours avant d’accepter le prêt, ainsi qu’une prise de garantie.
Les garanties en cas de crédit immobilier
Deux types de garanties vous seront proposées pour un achat de parts de SCPI avec un prêt immobilier :
- Le cautionnement via un organisme tiers : une société de caution se porte garant en cas de défaut de paiement, moyennant des frais de mise en place. Cette solution est privilégiée si vous ne disposez pas d’un patrimoine immobilier libre de dettes.
- L’hypothèque : contrairement à un projet immobilier en direct dans lequel le bien financé sera pris en garantie, cette solution n’est pas envisageable dans le cadre d’achat de parts de SCPI. Dans ce cas, l’hypothèque sera prise sur un bien immobilier dont vous êtes le seul propriétaire et qui est libre de prêts.
Une protection en cas de refus de prêt
Enfin, si vous avez recours à un prêt immobilier pour financer des parts de SCPI, il est fortement conseillé d’inscrire une condition suspensive au bulletin de souscription.
Cette clause stipule que si le financement n'est pas accordé, la souscription devient caduque.
Le bulletin de souscription fourni par la société de gestion formalise votre intention d'investir et précise les modalités de l'achat.
A lire aussi : SCPI ou investissement locatif : comment choisir ?
Le prêt personnel (prêt à la consommation) : plus cher, mais plus souple
Bien que par nature, il ne soit pas conçu pour financer des investissements immobiliers, le prêt personnel peut être utilisé pour acquérir des parts de SCPI.
Contrairement au prêt immobilier, le prêt personnel (ou prêt à la consommation) finance souvent des investissements de moins de 75 000 euros et propose des conditions de remboursement plus courtes (10 ans maximum).
Avec un prêt à la consommation, il n’y a pas de délai de réflexion obligatoire comme pour un prêt immobilier. Vous pourrez donc accepter le prêt immédiatement (avec toutefois la possibilité de profiter d’un délai de rétractation de 14 jours). Autrement dit, si vous souhaitez investir sans délai, il s’agit de la meilleure option.
Le prêt personnel présente des taux d’intérêt plus élevés que les prêts immobiliers classiques et ne nécessite généralement pas de garantie particulière. En moyenne, les taux des prêts à la consommation peuvent être supérieurs de 2 à 4 points de pourcentage par rapport aux taux des prêts immobiliers.
Pourquoi acheter des SCPI à crédit ?
SCPI à crédit : avantages et inconvénients
Profiter de l’effet de levier du crédit
L’effet de levier offre avant tout un avantage patrimonial : il vous permet d’accélérer la constitution de votre patrimoine sans attendre d’avoir épargné la somme nécessaire pour y parvenir.
La plupart des investisseurs qui optent pour l’achat de parts de SCPI à crédit le font donc pour profiter de cet effet de levier.
Et pour cause, lorsque vous investissez à crédit, vous avez la possibilité d’acquérir un plus grand nombre de parts comparé à ce que vous permettent vos fonds propres.
De plus, selon votre capacité d’emprunt, les revenus locatifs versés par les SCPI pourront partiellement ou totalement couvrir vos mensualités de remboursement et réduire votre effort financier personnel.
Optimiser la fiscalité de vos revenus locatifs
L’achat de parts de SCPI à crédit vous permet aussi de réduire la fiscalité de vos revenus fonciers. En effet, si vous optez pour le régime réel, les intérêts réglés mensuellement sont déductibles de vos revenus fonciers.
De plus, dans le cas où la SCPI ne performe pas et vous verse des dividendes moindres, vous pourrez profiter du mécanisme de déficit foncier et reporter ce déficit sur les revenus locatifs de vos prochaines déclarations fiscales.
Il s’agit là d’un atout non négligeable, notamment si vous êtes fortement fiscalisé puisque dans ce cas, l’absence de performance d’une SCPI sera compensée par un avantage fiscal.
Protéger l’héritage grâce à l’assurance emprunteur
En cas d’achat de parts de SCPI à crédit, la couverture offerte par l’assurance décès-invalidité favorise l’héritage en cas de décès.
En cas de prêt, les banques exigent la souscription d’une assurance emprunteur à hauteur d’au moins 100 % du prêt (la couverture peut être supérieure s’il y a deux emprunteurs).
Ainsi, en cas de décès, l’assureur rembourse le capital restant dû et les héritiers ne sont pas contraints de rembourser la dette (ou devront le faire partiellement, selon les quotités d’assurance souscrites par les emprunteurs). Ils hériteront donc à la fois de l’épargne du défunt, mais aussi de l’investissement en SCPI partiellement ou totalement libre de prêt.
Lire aussi : Guide complet de la transmission de patrimoine
Préserver vos liquidités pour d’autres projets
Investir dans des SCPI à crédit vous permet de conserver vos liquidités pour d’autres opportunités ou besoins financiers.
Contrairement à un achat au comptant qui mobilise votre épargne, le recours à l’emprunt étale le coût de l’investissement dans le temps.
Vous conservez ainsi votre capacité d’épargne pour l’affecter à d’autres projets et la faire fructifier en attendant.
Cette flexibilité financière est précieuse dans le cadre d’une stratégie d’investissement diversifiée, puisqu’en maintenant une épargne disponible, vous pouvez saisir d’autres opportunités d’investissement.
Ainsi, cette stratégie vous permet d'optimiser le coût d’opportunité : si vous avez la possibilité d’investir votre capital dans un placement au potentiel de rendement de 10 %, il sera plus judicieux d’emprunter à un taux de 5 % pour financer vos parts de SCPI, tout en laissant fructifier votre épargne.
Une protection contre l’inflation à long terme
En période d’inflation, il est vrai que les taux d’emprunt sont parfois plus élevés. Le coût de votre crédit est donc plus important, mais cet aspect est compensé par une possibilité de défiscaliser les intérêts.
Toutefois, lorsque vous souscrivez un crédit pour financer des parts de SCPI, vos mensualités de remboursement restent fixes pendant toute la durée du prêt (à condition d’opter pour un prêt à taux fixe).
En parallèle, les revenus locatifs générés par les SCPI augmentent avec l’inflation, puisqu’ils sont réévalués en fonction du marché. Autrement dit, sur le long terme, vos charges réelles diminuent progressivement par rapport aux revenus perçus.
Pourquoi financer à crédit des SCPI : cas concret
Prenons un exemple pour mieux comprendre la différence pour l’investisseur entre un investissement en SCPI au comptant et à crédit.
Hypothèse :
- Investissement de 100 000 € (500 parts)
- Prix de la part : 200 € / part
- Délai de jouissance : 4 mois
- Charges déductibles hors emprunt sur l’IFU fourni par la SCPI : 20 %
- Taux d’intérêt du prêt : 4,95 % sur 10 ans
- Frais de dossier : 0,5 %
- Garantie : 1,5 %
- Assurance décès : 0,5 % par an (500 € annuels)
- TMI : 30 % (donc 47,2 % d’imposition avec les prélèvements sociaux).
- Régime fiscal : régime réel en cas de crédit et micro-foncier au comptant
Investissement au comptant :
Investissement à crédit :
Bilan
Au bout de 10 ans, l’investisseur détient un actif qui vaut 100 000 € et rapporte 6 % par an (avant fiscalité) quel que soit le montage retenu.
Le financement à crédit renchérit le coût global de l’opération, ce qui est compensé partiellement par l’économie d’impôt générée.
Néanmoins le financement à crédit permet 2 choses :
Si on n’a pas 100 000 € à investir en année 1 : grâce à l’effet de levier on obtient 500 parts au bout de 10 ans contre environ 430 si on utilisait chaque année un équivalent du cash flow pour acheter de nouvelles parts (en réinvestissant les loyers perçus). On a plus de capital final à effort d’investissement équivalent.
Si on a 100 000 € à investir en année 1 : on peut financer ses SCPI à crédit et allouer 100 000 € à un investissement en parallèle.
A 5 % de rendement, 100 000 € deviennent 163 000 € en 10 ans.
Aussi l’investissement à crédit représente un cash flow de -83 000 € compensé par +63 000 € (le rendement des 100 000 € investis en parallèle). Soit un bilan d’environ -20 000 € contre -61 000 € en payant les SCPI comptants en année 1.
(À des fins de simplification, ce calcul ne prend pas en compte une éventuelle revalorisation du prix des parts, mais les 2 scénarios en profiteraient de la même façon).
À lire aussi : Comment choisir une SCPI en 2025 ?
Le fonctionnement des SCPI à crédit
Les risques des SCPI à crédit
Investir dans des parts de SCPI, que ce soit à crédit ou au comptant, comporte des risques liés à la performance de la société de gestion et à l’évolution du marché immobilier (baisses de rendements ou dévalorisation des parts).
Toutefois, avec un financement à crédit, ce risque est amplifié par l’obligation de rembourser l’emprunt, quelles que soient les performances de la SCPI.
Ainsi, si les dividendes versés vous permettaient de couvrir vos mensualités et qu’ils ne le permettent plus, vous devrez puiser dans vos ressources personnelles pour honorer cette dette.
Les frais liés aux SCPI à crédit
Outre les frais relatifs à la SCPI en elle-même (potentiels frais de souscription, de gestion, etc.), investir dans des parts à crédit implique des frais supplémentaires, à savoir :
- Les frais de dossier bancaire : souvent entre 0,5 % et 1 % du capital emprunté ;
- Le coût des intérêts d’emprunt (entre 3 % et 5 % actuellement selon la banque et la durée de remboursement) ;
- Les frais de garantie : entre 1 % et 2 % du capital emprunté selon le montant et le type de garantie (cautionnement ou hypothèque). Les frais de nantissement sont souvent forfaitaires et donc moins élevés (entre 100 € et 300 € maximum) ;
- Assurance emprunteur (décès-invalidité) : les primes dépendent de l’âge de l’emprunteur, de son état de santé, et du montant emprunté : ils oscillent souvent autour de 0,1 % à 0,5 % du capital par an ;
- Les frais de remboursement anticipé : si vous souhaitez rembourser votre prêt par anticipation, vous devrez régler des indemnités de remboursement anticipé (souvent égales à 6 mois d’intérêts avec un maximum de 3 % du capital restant dû). Vous devrez aussi régler des frais de levée d’hypothèque ou de levée de nantissement.
SCPI à crédit et apport personnel
Il n’est pas toujours obligatoire d’injecter un apport personnel pour investir dans des parts de SCPI à crédit. Néanmoins, cette règle dépendra surtout de la politique du prêteur et de votre profil d’emprunteur.
Sachez que dans la majorité des cas, la banque vous encouragera à apporter au moins 10 % du montant de votre investissement en SCPI pour réduire le risque de fluctuation des marchés et d’une distribution de revenus irrégulière.
Néanmoins, un investissement à crédit sans apport personnel vous permet de bénéficier pleinement de l’effet de levier, en investissant sans mobiliser vos liquidités.
La fiscalité des SCPI à crédit
La déclaration fiscale des SCPI à crédit
Lorsque vous percevez des revenus issus de SCPI, deux régimes d’imposition peuvent s’appliquer : le régime réel ou le régime micro-foncier. Le choix du régime dépend du montant de vos revenus locatifs bruts et de votre situation (notamment si vous financez vos SCPI à crédit).
Lire aussi : Le guide complet de la fiscalité des SCPI
Le régime micro-foncier
Le régime micro-foncier est le régime par défaut si vos revenus fonciers bruts ne dépassent pas 15 000 € par an (tous loyers perçus issus de la location nue, SCPI incluses). Dans ce cas, vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire de 30 % pour frais et charges.
Cet abattement ne permet donc pas de déduire les intérêts d’emprunt et autres frais liés au financement.
En termes de déclaration, le micro-foncier est plus simple : vous devez uniquement reporter vos revenus bruts dans la déclaration principale 2042 à la case 4BE (revenus fonciers bruts) et l’administration fiscale applique automatiquement l’abattement de 30 %.
Le régime réel
Le régime réel devient obligatoire si vos revenus fonciers bruts dépassent 15 000 € par an.
En dessous de ce seuil, vous pouvez également opter pour ce régime si vous estimez que vos charges déductibles (notamment les intérêts d’emprunt et assurance emprunteur) excèdent l’abattement forfaitaire de 30 % du micro-foncier.
Néanmoins, cette option est irrévocable pendant 3 ans.
Au régime réel, vous devez déclarer vos revenus locatifs bruts, ainsi que toutes les charges déductibles, ce qui inclut :
- Les intérêts d’emprunt ;
- Les primes d’assurance emprunteur ;
- Les frais annexes lors de la souscription (frais de dossier, frais de garantie, etc.)
Au régime réel, la déclaration se fait via le formulaire 2044 (déclaration des revenus fonciers). Vous y déduisez toutes les charges, notamment les intérêts d’emprunt, pour obtenir le revenu foncier net imposable. Ce montant est ensuite reporté sur votre déclaration principale (formulaire 2042) dans la section dédiée aux revenus fonciers.
Le mécanisme de défiscalisation du déficit foncier
Lorsque les intérêts d’emprunt et autres charges (comme les frais de gestion ou d’assurance) dépassent les revenus fonciers générés par vos parts de SCPI, vous pouvez créer un déficit foncier.
Ce déficit est imputable sur vos revenus fonciers des années suivantes pendant 10 ans et vous permet de diminuer vos futurs impôts.
Attention, contrairement aux autres charges, le déficit foncier issu des intérêts d’emprunt et de l’assurance emprunteur ne peut pas être imputé sur votre revenu global.
Comment sont fiscalisées les parts de SCPI à crédit ?
Les SCPI sont fiscalisées dans la catégorie des revenus fonciers
Les revenus perçus des SCPI (à crédit ou au comptant) sont imposés au titre des revenus fonciers et s’ajoutent aux autres revenus du foyer. Ils sont soumis à la tranche marginale d’imposition (TMI), qui varie selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu :
- 0 % si vous êtes non imposable ;
- 11 %, 30 %, 41 %, ou 45 % selon votre niveau de revenus.
En plus de l’impôt sur le revenu, les revenus des SCPI sont soumis aux prélèvements sociaux au taux de 17,2 %.
Comment investir dans des SCPI à crédit ?
Le processus de souscription des parts de SCPI à crédit
Etape 1 : le choix des SCPI
Si vous décidez d’investir dans des parts de SCPI à crédit, vous devez d’abord choisir celles dans lesquelles vous allez investir.
En effet, toutes les SCPI ne sont pas finançables à crédit dans le sens où la banque peut refuser de vous prêter des fonds pour investir dans certaines SCPI (si elle juge l’investissement trop risqué ou qu’elle n’a pas confiance dans la société de gestion par exemple).
Aussi, pour accorder un prêt afin de financer des SCPI, certaines banques imposent un pourcentage minimum du projet dans des SCPI maisons.
Notez qu'en général, les investisseurs qui ont recours au crédit favorisent les SCPI à revenus mensuels pour éviter les décalages de trésorerie.
Etape 2 : le choix du type de prêt
Lorsque vous savez dans quelle SCPI vous allez investir, vous pourrez choisir le prêt le plus adapté à votre situation.
Par exemple, si vous disposez d’une épargne équivalente au montant emprunté, il pourrait être plus avantageux d’opter pour un prêt in fine. Aussi, si vous souhaitez amortir ce prêt sur une durée plus longue, il sera préférable d’opter pour un prêt immobilier.
Etape 3 : le bulletin de souscription
Lorsque vous savez comment vous allez financer vos SCPI, vous pourrez compléter le bulletin de souscription fourni par la société de gestion. Ce document officiel indique le montant investi, le nombre de parts souscrites, le prix unitaire, et les modalités de paiement.
Etape 4 : l’étude de prêt
Ce n’est qu’après avoir complété le bulletin de souscription des SCPI que votre demande de prêt pourra être étudiée. La banque analyse alors votre situation financière et professionnelle pour évaluer votre éligibilité au prêt.
Si celui-ci est accordé, vous pourrez signer les offres de prêt après avoir respecté un délai de réflexion d’au moins 10 jours et mis en place les garanties du prêt (il sera nécessaire de passer chez le notaire si le prêt exige une inscription hypothécaire).
Etape 5 : le déblocage des fonds
Après avoir signé les offres de prêt, la banque débloque les fonds qui seront versés au profit de la société de gestion. Vous devenez alors propriétaire des parts de SCPI.
Les premières mensualités du prêt démarrent généralement le mois suivant le déblocage, et vous percevrez vos premiers revenus locatifs à la fin du délai de jouissance (entre 1 et 6 mois, selon les SCPI).
Notez que certaines banques vous permettent de décaler de quelques mois votre première échéance de prêt grâce à un différé de remboursement. Toutefois, vous devrez régler les intérêts intercalaires.
SCPI à crédit : investir en direct ou via l’assurance vie ?
La plupart des SCPI financées à crédit sont souscrites directement auprès de la société de gestion.
En effet, il est impossible de se faire financer à crédit des SCPI souscrites au sein d’une assurance vie, à moins de ne pas annoncer à la banque la destination du prêt.
Autrement dit, cette option est envisageable seulement si vous contractez un prêt à la consommation (au taux souvent plus élevé) et que vous décidez volontairement de les affecter à un investissement en SCPI sans en informer l’établissement bancaire prêteur.
Notez que ce type de montage est possible, mais peu apprécié par les banques. C’est d’ailleurs pour cette raison que les prêts non affectés présentent des taux plus élevés comparés aux prêts immobiliers.
Comment financer des SCPI à crédit ?
Le choix de la banque
Les banques sont de plus en plus réticentes à accorder des financements destinés à des investissements en parts de SCPI : ces derniers sont perçus comme moins liquides et plus risqués qu’un bien immobilier classique.
La plupart du temps, les établissements financiers traditionnels privilégient les SCPI de grande capitalisation, gérées par des sociétés reconnues, pour minimiser leur risque.
De plus, une banque classique aura plus de mal à vous prêter de l’argent pour investir dans une SCPI récente, même si celle-ci affiche de belles promesses de performance.
Le choix du taux de crédit
Si vous investissez en SCPI à crédit, il est préférable d’opter pour un taux fixe plutôt qu’un taux variable pour limiter le risque.
En effet, un taux fixe garantit la stabilité des mensualités tout au long de la durée du prêt et vous offre une meilleure visibilité à long terme.
À l’inverse, un taux variable vous expose à une potentielle hausse des taux d’intérêt. D’autant plus que certaines sociétés de gestion sont parfois elles-mêmes dépendantes des taux variables pour financer leurs acquisitions. Alors opter pour un crédit à taux variable vous exposerait deux fois plus au risque de taux.
Pourquoi choisir Ramify pour investir en SCPI à crédit ?
Ramify vous donne accès à l’une des meilleures offres de financement à crédit sur le marché, valable pour les 5 SCPI les plus performantes en 2024 comme Transition Europe, Iroko Zen, Remake Live, Novaxia Neo, ou Epargne Pierre Europe. Mais aussi des SCPI de fonds de portefeuilles comme Immorente ou Corum XL, parmi 25 SCPI éligibles au total.
Ramify ne vous impose pas de minimum de SCPI maison à inclure dans le projet de financement.
Simplifiez votre processus de souscription et de suivi en centralisant toutes vos SCPI sur une même plateforme, sans aucune différence de frais par rapport à plusieurs souscriptions en direct.
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Testez votre éligibilité au financement à crédit directement en ligne ou échangez à ce sujet avec un conseiller, qui saura vous apporter un regard externe pertinent sur votre projet d’investissement en SCPI.
Conclusion : Devriez-vous investir dans des SCPI à crédit ?
L’immobilier est la seule classe d’actif qui permette d’investir sans disposer des liquidités suffisantes : la pierre papier permet donc de profiter de cette belle opportunité.
Si vous disposez d’une bonne capacité d’emprunt ou de garanties solides (capital à nantir ou biens à hypothéquer), l’acquisition de parts de SCPI à crédit peut être une bonne solution.
Investir dans des parts de SCPI à crédit vous permet de constituer un patrimoine rapidement grâce à l’effet de levier. Si votre capacité d’emprunt le permet, vous pouvez d’ailleurs accéder à des montants d’investissement plus élevés que ceux permis par vos fonds propres.
Néanmoins, toutes les SCPI ne permettent pas de bénéficier d’un mode de financement à crédit. Et quand bien même, vous devrez trouver un établissement bancaire qui accepte de vous accorder un prêt pour ce type de projet.
Si vous décidez d’investir dans une SCPI à crédit, vous devrez déterminer le type de prêt le plus adapté à votre situation et à vos projets. A ce titre, un prêt à la consommation sera plus flexible (mais plus coûteux) et un prêt immobilier sera plus adapté pour un engagement à long terme.
En outre, si vous êtes fortement endetté ou si vous souhaitez conserver votre capacité d’emprunt pour un autre projet, il existe des solutions alternatives aux SCPI à crédit.
Vous pouvez notamment investir dans des SCPI au comptant pour une somme moins importante, que vous enrichirez via des versements réguliers. De cette manière, vous investissez à intervalles réguliers et construisez un patrimoine immobilier progressivement, comme vous l’aurez permis un financement bancaire.