La Finance Décentralisée (DeFi) : Définition, fonctionnement, meilleures applications et tokens

DÉFINITION

Définition : Qu'est-ce que la finance décentralisée (DeFi) ?

La DeFi (finance décentralisée) est un nouvel écosystème financier décentralisé, ouvert et transparent qui repose sur la technologie de la blockchain. La DeFi facilite les transferts de fonds et permet d'emprunter, placer, ou investir en crypto-monnaies sans passer par des intermédiaires.

Les principaux avantages et les inconvénients de la DeFi sont les suivants :

Avantages Inconvénients
Accessible à tous, sans autorisation ni compte bancaire Pas ou peu de protection en cas de perte ou de piratage
Transactions rapides (quelques secondes à minutes) et 24/7 Risques techniques (bugs, hacks, piratages...)
Frais plus bas que la finance traditionnelle Forte volatilité des actifs
Transparence totale grâce à la blockchain (tout est vérifiable) Complexité technique qui peut décourager les débutants
Rendements potentiellement élevés et diversifiés Responsabilité totale de l'utilisateur (risque d'erreur ou de perte)

Finance décentralisée vs finance traditionnelle : quelles différences ? 

DeFi vs TradFi : tableau comparatif

Finance décentralisée
(DeFi)
Finance traditionnelle
(TradFi)
Relation entre les parties Interaction directe entre les parties via des smart contracts. Les acteurs centralisent chaque service (banques, courtiers, notaires, etc.).
Monnaie utilisée Crypto-actifs (ETH, BTC, stablecoins, tokens, etc.) Monnaies fiduciaires (euro, dollar, yen, etc.)
Coûts Frais réduits (pas de marges bancaires), mais frais de transaction à prévoir. Multiples frais à prévoir (courtage, tenue de compte, frais de transaction, etc.).
Délais Transactions quasi-immédiates (confirmation en secondes/minutes). Délais de traitement de J+1 à J+3 jours selon les opérations (sauf virement instantané).
Disponibilité 24h/24, 7j/7 sans interruption. Horaires limités (jours ouvrés, heures de bureau ou marché).
Transparence Données on-chain ouvertes à tous : code et transactions visibles publiquement. Opaque pour le client (livres de compte internes, audits privés).
Conservation des actifs Self-custody possible : l'utilisateur contrôle ses clés privées, accès permanent et contrôle direct. Custody par des tiers : la banque détient vos fonds, elle peut geler vos avoirs ou faire faillite, sans possibilité de restitution.
Accessibilité Pas ou peu de formalité. KYC pour utiliser un protocole (pseudonymat préservé). Compte requis, KYC obligatoire, accès soumis à l'acceptation de l'institution.
Risques Bugs de smart contracts, pertes de clés, volatilité élevée des actifs, etc. Risques existants (faillite bancaire, défaut de contrepartie), mais limités par des garanties (fonds de garantie, assurance, etc.).
Protection juridique Recours complexe du fait de l'inexistant en cas de hack ou bug (code is law), pas de filet de sécurité public. Régulation, garanties et assurance, et possibilité de recours en justice.
Rendement potentiel Rendements élevés possibles mais variables Rendements plus faibles en général

La DeFi : plus accessible et transparente

La finance décentralisée et la finance traditionnelle répondent chacune à des profils et des utilisations distinctes.

La DeFi rend la finance plus accessible, plus rapide et transparente via l’utilisation de crypto-monnaie qui fonctionne sur la blockchain (là où la finance traditionnelle ou TradFi est plus lente et exclusive).

Par exemple, transférer de l’argent à l’étranger (via des stablecoins) est possible 24/7, prend quelques minutes et coûte quelques centimes, alors qu’un virement SWIFT classique prend souvent plusieurs jours pour des frais élevés..

Néanmoins, pour obtenir ces avantages, la DeFi sacrifie une partie de la protection en éliminant les régulations et les intermédiaires. 

La DeFi est aussi accessible à tous, par exemple, les personnes non bancarisées peuvent détenir un portefeuille crypto qui leur donne accès à une épargne en dollars tokenisés ou à des prêts sans dossier. 

Les limites de l’une révèlent les qualités de l’autre

Pour des besoins de sécurité et de recours juridique, le système financier traditionnel offre un cadre plus protecteur aux utilisateurs. Par exemple, en cas de fraude sur votre carte, la banque peut annuler la transaction. Dans la DeFi, une erreur ou un hack est irréversible. 

De même, la stabilité d’une épargne en euros à la banque (jusqu’à 100 000€ garantis par l’État) conviendra à un profil très prudent, alors que même l’actif le moins risqué de la DeFi (un stablecoin) comporte un risque faible, mais existant (risque de dépeg ou de faille).

Plutôt que de voir l’une remplacer l’autre, on s’aperçoit que les modèles s’inspirent pour se perfectionner : des banques intègrent la blockchain, et des protocoles DeFi se rapprochent lentement des systèmes traditionnels (conformité, support client, etc.).

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Les dates clés de la finance décentralisée

Depuis le lancement du concept, la DeFi se démocratise au fil du temps. Pour mieux comprendre son adoption progressive, un petit détour historique s’impose. 

L'évolution de la Finance Décentralisée

Les dates clés qui ont marqué l'histoire de la DeFi

2009
Lancement du Bitcoin, la première crypto-monnaie
2015
Création d'Ethereum et des smart contracts
2018-2019
Maturité progressive de la DeFi
2020
Black Thursday et DeFi Summer
Été 2020
L'explosion de la DeFi (DeFi Summer)
2021-2022
Croissance, bull market, corrections et leçons
2023
La montée des nouvelles tendances DeFi
2025
La DeFi face aux approches réglementaires

2009 : Lancement du Bitcoin, la première crypto-monnaie

Même si Bitcoin n’est pas classé comme DeFi à proprement parler (c’est une monnaie décentralisée, mais pas un écosystème), sa création a été le catalyseur de l'ensemble du secteur des crypto-monnaies qui compose la finance décentralisée. 

Bitcoin a donc posé la pierre fondatrice : il devient possible de se passer de banque centrale pour transférer de la valeur. Il a introduit la blockchain et la finance décentralisée en permettant des échanges d’argent sécurisés et vérifiables, sans passer par une autorité centrale (la banque).

Toutefois, le véritable essor de la finance décentralisée arrivera un peu plus tard, avec Ethereum.

Pour aller plus loin : Le guide complet du Bitcoin

2015 : Création d’Ethereum et des smart contracts programmables

En 2015, Ethereum démontre qu’envoyer de l’argent facilement à travers le monde est une avancée significative, mais qu’on peut aussi étendre le concept à tout le système financier.

C’est ainsi qu’en dehors des transactions, Ethereum a permis l’exécution de “smart contracts” (contrats intelligents) : des programmes autonomes enregistrés sur une blockchain qui exécutent automatiquement des actions prédéfinies lorsque ses conditions sont remplies.

Ethereum a attiré de plus en plus de développeurs qui souhaitaient créer toutes sortes d'applications décentralisées : des jeux, jusqu’aux applications financières.

Dès 2016-2017, on voit alors émerger des projets qui seront les ancêtres de la DeFi : 

  • MakerDAO (création du stablecoin DAI adossé à des collatéraux crypto, lancé fin 2017) ; 
  • EtherDelta (2017, premier échange décentralisé on-chain par carnet d’ordre) ;
  • Et toute la vague des ICO de 2017 (levée de fonds pour lancer des cryptoactifs) dont certaines concernent des protocoles financiers (0x, Kyber, Aave/ETHLend, Bancor).

Certains de ces projets ont levé des fonds en tokens : même si quelques promesses sont surévaluées, il s’agira d’une phase d’apprentissage essentielle pour la finance décentralisée.

Pour aller plus loin : le guide complet d'Ethereum

2018-2019 : Maturité progressive de la DeFi

Après l’euphorie ICO, un bear market (marché baissier) assagit le milieu et permet la construction des briques de la DeFi moderne :

Le 2 novembre 2018, la sortie de la version initiale d'Uniswap a été publiée sur le réseau principal d'Ethereum. C’est sans conteste l'un des projets les plus importants de la DeFi. 

Pour faire simple, Uniswap a remplacé l’ordre centralisé par des pools de liquidité gérés par une formule

En 2019, émergent aussi Compound, ou Synthetix, le premier programme d'incitation à la liquidité.

2020 : Black Thursday et DeFi Summer

Le 12 mars 2020, après l’annonce de la pandémie mondiale, le prix de l'ETH a chuté de plus de 30 % en moins de 24 heures

Le “Black Thursday” devient l’un des tests de résistance les plus importants pour le secteur de la DeFi. Les frais d'Ethereum ont explosé et Maker a été l'un des protocoles les plus touchés par cet événement. 

En fin de compte, même si ces événements ont semblé fragiliser le secteur, ils ont en réalité participé au renforcement de l’ensemble de l’écosystème DeFi. 

Été 2020 : L’explosion de la DeFi (DeFi Summer)

L’été 2020 signe l’explosion de l’activité et de l’innovation dans la finance décentralisée (afflux massif d’utilisateurs, de capitaux et de nouveaux protocoles).

Le principal catalyseur de cet évènement a été le programme d'extraction de liquidités des jetons COMP lancé par Compound en mai 2020, dans lequel les utilisateurs ont commencé à être récompensés pour leurs prêts et emprunts. 

Ces incitations sous forme de jetons COMP ont entraîné une hausse spectaculaire des taux annuels de rendement (APY) de l'offre et des emprunts pour différents tokens. 

Le concept du yield farming (placement de cryptomonnaies) émerge à cette période.

2021-2022 : Croissance, bull market, corrections et leçons

L’année 2021 marque l’essor massif du marché crypto en général : 

  • BTC et ETH atteignent des sommets ;
  • La DeFi basée sur Ethereum dépasse 100 Mds de dollars de TVL (Total Value Locked) ; 
  • D’autres blockchains tentent de capter une part du gâteau (apparition de la DeFi sur BSC, Solana, Avalanche, etc.). 

Mais fin 2021, le soufflé commence à retomber avec le ralentissement général du marché crypto.

L’année 2022 est ensuite marquée par différentes crises (krash du stablecoin Terra UST en mai 2022 entraînant l’ensemble du marché, faillites de plateformes CeFi “Centralised Finance” comme Celsius, Three Arrows, FTX plus tard). 

Malgré des pertes (notamment celles liées à Terra où de nombreux protocoles étaient exposés), la DeFi a prouvé sa résilience: les smart contracts continuent de fonctionner, et les protocoles majeurs se maintiennent (hormis Terra qui était un cas à part algo-stablecoin).

Fin 2022, Ethereum réussit The Merge (passage en Proof of Stake), ouvrant la voie au staking (immobilisation de fonds contre rémunération) ETH à grande échelle, et donc à la vague du liquid staking (forme de staking hybride ou les fonds immobilisés peuvent continuer à être utilisés en DeFi).

2023 : La montée des nouvelles tendances DeFi

Après le boom d’innovation marqué par le “DeFi Summer” (été 2020), le secteur est freiné par la congestion du réseau Ethereum et ses frais de gas élevés. 

Pour rebondir, l’écosystème adopte massivement de nouvelles solutions techniques :

  • L’essor des Layer 2 (comme Arbitrum et Optimism, puis StarkNet, zkSync Era, Polygon zkEVM…) : un système de “seconde couche” qui se superpose à Ethereum pour des transactions plus rapides et moins coûteuses ;
  • La tokenisation d’actifs réels (RWA) comme les bons du Trésor américains pour diversifier les collatéraux et offrir des revenus plus stables ; 
  • Le “restaking” pour réutiliser des ETH stakés, sécuriser d’autres protocoles et toucher des récompenses additionnelles.

2025 : La DeFi face à deux approches réglementaires 

En 2025, un cadre pro-DeFi est en train d'émerger sous l'administration Trump : 

  • Project Crypto (lancé en juillet 2025) vise à adapter les règles pour permettre l'essor de la finance "on-chain" (la DeFi) ;
  • Juillet 2025 : suppression d'une nouvelle règle fiscale qui imposait à la DeFi de transmettre des informations de leurs utilisateurs à l'IRS (le fisc) ;
  • Un signal positif : la clôture de l'enquête Uniswap sans sanctions en février 2025.

En Europe, la nouvelle réglementation MiCA (entrée en application en décembre 2024) laisse la DeFi dans un flou juridique. Une règlementation DeFi ciblée serait en préparation pour 2026, reconnaissant l'insuffisance de MiCA.

Comment fonctionne la finance décentralisée ?

Les fondations de la DeFi : les blockchains

Avant tout, il est important de comprendre le fonctionnement de la blockchain : le système sur lequel la DeFi et les cryptos reposent.

Une blockchain est un grand registre numérique, public et sécurisé, où toutes les transactions sont enregistrées

Rien ni personne ne peut modifier une ligne passée, et tout le monde peut vérifier le contenu. 

C’est sur cette base de transparence que la DeFi fonctionne.

Comment fonctionne la blockchain ?

Découvrez les 6 étapes clés du processus de validation des transactions sur la blockchain

1

Utilisateur → Transaction

Vous envoyez des données ou de la valeur via votre wallet

2

Réseau P2P

La transaction est diffusée à tous les nœuds du réseau

3

Validation (Consensus)

Les participants valident la transaction selon les règles du protocole

4

Bloc créé

Les transactions validées sont regroupées dans un nouveau bloc

5

Chaîne de blocs

Chaque bloc est lié au précédent par cryptographie (hash)

6

Registre immuable

Les données sont visibles par tous et impossibles à modifier

Les Layer 1 (L1) : la couche principale

Un Layer 1 (ou « couche 1 ») désigne une blockchain principale qui gère directement les transactions et la sécurité du réseau (comme Ethereum, Binance Smart Chain ou Solana par exemple). 

C’est sur ces réseaux que tournent les applications de finance décentralisée, grâce à des programmes appelés smart contracts.

Problème de scalabilité : quand de nombreux utilisateurs veulent effectuer des transactions en même temps, le réseau se congestionne et les frais augmentent (comme ce fut le cas sur Ethereum en 2021-2022).

Les Layer 2 (L2) : la couche secondaire

Pour résoudre ce problème, on a créé les Layer 2 (ou « couche 2 »). Ce sont des systèmes construits au-dessus d’une blockchain L1, qui héritent de sa sécurité, mais peuvent traiter plus de transactions à moindre coût.

On distingue 2 grandes familles au sein de ce système :

  • Les Rollups optimistes (Optimistic Rollups, ex. Arbitrum, Optimism) : ils partent du principe que les transactions sont correctes, sauf si quelqu’un prouve le contraire dans un délai donné.
  • Les Rollups à preuves cryptographiques (zk-rollups, ex. StarkNet, zkSync, Polygon zkEVM) : ils fournissent directement à la blockchain principale une preuve mathématique de validité.

Les smarts contracts : des règles automatisées qui remplacent les intermédiaires classiques

Vous l’avez compris, la finance décentralisée fonctionne sans banque ni intermédiaire. Mais en pratique, il reste nécessaire d’encadrer le système pour faire appliquer les transactions. C’est là qu’entrent en jeu les smart contracts.

Le rôle des smart contracts 

Un smart contract est un programme informatique enregistré sur la blockchain. Il contient des instructions précises qui s’exécutent automatiquement dès que certaines conditions sont remplies. Par exemple :

  • Un smart contract de prêt peut recevoir des cryptomonnaies en garantie (collatéral), calculer automatiquement combien vous pouvez emprunter, et déclencher une liquidation si la valeur de votre garantie tombe en dessous d’un certain seuil.
  • Un smart contract d’échange (comme celui d’Uniswap) permet à 2 utilisateurs d’échanger des jetons sans passer par un courtier ou une plateforme centralisée.

Les avantage de l’automatisation pour le fonctionnement de la DeFi

  • Les règles sont publiques et transparentes (le code est consultable par tout le monde) ;
  • Exécution automatique sans intermédiaire (remplace le rôle du banquier ou du notaire) ;
  • Impossibilité de modifier les règles a posteriori (sauf si le contrat a été conçu avec une option de mise à jour).

En revanche, ce fonctionnement a aussi ses inconvénients : 

  • Vulnérabilité aux bugs et failles de code (qui peuvent être exploitées par des hackers sans recours possible) ;
  • Irréversibilité des erreurs.

Les tokens : monnaies et actifs numériques de la DeFi

La finance décentralisée repose aussi sur la présence de jetons, qu’on appelle plus souvent “tokens”. 

Les tokens sont des unités numériques émises sur une blockchain. 

Ils peuvent représenter différents concepts numériques : une monnaie, une action, un droit de vote, ou même un objet unique.

Les jetons (ou token) fongibles

Les tokens fongibles sont interchangeables entre eux, comme des billets de banque. Par exemple, 1 USDC (stablecoin adossé au dollar) vaut toujours 1 USDC, peu importe lequel vous possédez. 

Sur Ethereum, ces jetons suivent souvent la norme ERC-20, qui définit un langage commun pour que tous les wallets et applications puissent les reconnaître et les utiliser. 

Quelques exemples de tokens :

  • ETH (monnaie native d’Ethereum) ;
  • DAI, USDC, USDT (stablecoins) ;
  • AAVE, UNI (tokens de gouvernance donnant un droit de vote dans un protocole).

Les jetons non fongibles (NFTs)

Les NFTs (Non-Fungible Tokens) sont des jetons uniques, comme des œuvres d’art numériques ou des cartes de collection

Mais en DeFi, ils ont aussi des usages plus techniques, comme :

  • Une position d’investissement dans Uniswap V3 (car chaque position a des paramètres uniques) ;
  • Des projets qui tokenisent des biens physiques (immobilier, œuvres d’art).

Des normes ont aussi été instaurées (ERC-721 pour les NFTs) afin de permettre aux tokens d’être compatibles avec l’ensemble de l’écosystème DeFi. 

Les protocoles : les “banques” de la DeFi

En finance décentralisée, un protocole est un ensemble de règles et de smart contracts qui permettent à un service financier de fonctionner sans intermédiaire humain. 

On peut le voir comme une application bancaire automatisée, mais entièrement gérée par la blockchain.

Chaque protocole a un rôle spécifique dans l’écosystème :

  • Prêt et emprunt (Aave, Compound) : ils permettent de déposer des cryptos pour en tirer des intérêts, ou d’emprunter en déposant une garantie.
  • Échanges décentralisés (Uniswap, Curve) : ils offrent la possibilité d’échanger un jeton contre un autre directement depuis votre wallet, sans passer par une plateforme centralisée.
  • Stablecoins (MakerDAO, Liquity) : ils émettent des cryptomonnaies stables adossées à un actif comme le dollar.
  • Gestion de rendements (Yearn Finance, Beefy) :  ils automatisent la recherche des meilleurs placements dans différents protocoles pour maximiser les gains.

Ces protocoles peuvent être ouverts et interconnectés, ce qui signifie qu’un protocole peut utiliser les services d’un autre (par exemple, un protocole de gestion de rendement peut placer des fonds sur un protocole de prêt pour générer des intérêts).

Les dApps : les interfaces utilisateurs de la DeFi

Une dApp (decentralized application) est l’interface qui permet aux utilisateurs d’accéder facilement à un protocole DeFi.

Techniquement, les règles et les opérations sont gérées par des smart contracts sur la blockchain, mais une dApp sert de “vitrine” ou de tableau de bord pour interagir avec ces contrats, sans devoir taper de code.

Par exemple :

  • Uniswap est à la fois un protocole d’échange décentralisé et une dApp : le protocole définit les règles de swap, et la dApp est le site web qui vous permet de les utiliser.
  • Aave est un protocole de prêt et d’emprunt, et sa dApp permet de voir les taux d’intérêt, déposer, retirer ses fonds, ou rembourser un prêt.

En pratique, une dApp se matérialise par un site internet accessible via un navigateur compatible avec les wallets crypto (comme Chrome avec l’extension MetaMask), ou par une application mobile dédiée. Certaines dApps sont même intégrées directement à des wallets comme Trust Wallet ou Coinbase Wallet.

Les wallets : vos coffres-forts numériques

Le wallet est votre portefeuille dans la DeFi. C’est ce qui vous permet de stocker, envoyer, recevoir et utiliser vos cryptomonnaies. 

Contrairement à un compte bancaire qui est détenu par une banque, en DeFi, vous conservez le contrôle total sur votre portefeuille d’actifs.

Il existe deux types de wallets : 

  • Les portefeuilles assistés par un tiers (Custodial) : vos clés privées (le “mot de passe maître” qui donne accès à vos fonds) sont stockées par une entreprise, comme un exchange centralisé (Binance, Coinbase). C’est plus simple à utiliser, mais vous dépendez de cet acteur pour acéder à  vos fonds.
  • Les portefeuilles autonomes (Non-custodial ou self-custody) : vous contrôlez vos clés privées via une application (MetaMask, Rabby) ou un hardware wallet (une clé physique). Vous êtes ici totalement propriétaire de vos fonds, mais aussi entièrement responsable de leur sécurité. Votre wallet est protégé par une clé privée, représentée sous forme d’une seed phrase (une suite de 12 ou 24 mots). Cette phrase donne accès à l’ensemble du portefeuille, et ne doit donc jamais être partagée. 

Autres éléments d’infrastructure

Les agrégateurs : centraliser l’accès à plusieurs services DeFi

L’univers de la DeFi est vaste : il existe des centaines de protocoles et d’applications, chacun avec ses propres taux, frais et fonctionnalités. Pour éviter de passer d’un service à l’autre et de les comparer manuellement, il existe des agrégateurs.

Un agrégateur est une plateforme qui regroupe plusieurs protocoles en un seul endroit et vous aide à trouver automatiquement la meilleure option selon vos besoins. 

Par exemple :

  • Pour échanger des cryptos : 1inch ou Paraswap comparent plusieurs échanges décentralisés (DEX) et sélectionnent l’option la plus avantageuse.
  • Pour obtenir un rendement : Yearn Finance ou Beefy recherchent les placements les plus rentables parmi différents protocoles et déplacent les fonds automatiquement.

Les agrégateurs se présentent comme des dApps, et sont accessibles depuis un site web ou une application mobile connectée à votre wallet.

Les oracles pour connecter la blockchain au monde extérieur

Un oracle est un service qui transmet des données du monde réel vers la blockchain, afin que les smart contracts puissent les utiliser. Par nature, les blockchains fonctionnent dans un environnement fermé : elles ne visualisent que ce qui se passe sur leur propre réseau. 

Cependant, de nombreuses applications financières ont besoin d’informations externes (pour connaître le prix du Bitcoin en dollars ou la météo pour un contrat d’assurance par exemple). 

C’est là qu’interviennent les oracles.

Par exemple :

  • Un protocole de prêt utilise un oracle pour savoir en temps réel combien vaut la garantie déposée par un emprunteur.
  • Une plateforme d’assurance décentralisée peut se baser sur un oracle météo pour déclencher un remboursement en cas de tempête.

L’un des oracles les plus connus est Chainlink : il récupère les informations depuis plusieurs sources et les combine pour éviter les erreurs. 

Les bridges : passerelles entre blockchains

Chaque blockchain fonctionne de manière indépendante. Elles ne peuvent donc pas interagir entre elles. C’est ici qu’intervient le bridge : un outil qui permet de transférer un actif d’une blockchain vers une autre

Par exemple, si vous voulez utiliser vos ETH d’Ethereum sur Polygon, le bridge va verrouiller vos ETH sur Ethereum et créer leur équivalent sur Polygon. 

Cette opération donne donc l’impression que les fonds ont été déplacés, alors qu’en réalité, ils ont été représentés sur un autre réseau.

Ces passerelles sont pratiques, car elles permettent de profiter des avantages de plusieurs blockchains (frais plus bas, vitesse accrue, nouvelles applications). Un bridge mal conçu peut devenir une cible privilégiée des hackers : en 2022 le piratage de Ronin bridge a entraîné le vol de plus 620 millions d’ $.

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Les principaux cas d’usage de la finance décentralisée en 2025

La finance décentralisée propose aujourd’hui toute une gamme de services financiers accessibles à tous. Voici les usages les plus courants, pour mieux comprendre l’utilité de la DeFi.

Les échanges de cryptomonnaies sans intermédiaire via les DEX (plateformes décentralisées)

L’un des premiers usages de la DeFi est de permettre l’échange de cryptomonnaies directement entre utilisateurs (sans plateforme centralisée comme Binance ou Coinbase).
Ces échanges se font sur des plateformes décentralisées, appelées DEX (Decentralized Exchanges). Ici, personne ne détient vos fonds : ils restent dans votre portefeuille jusqu’à ce que la transaction soit exécutée.

La fixation des prix lors des échanges

Pour fixer les prix et exécuter les ordres, la plupart des DEX utilisent un système appelé AMM (Automated Market Maker). Au lieu d’un carnet d’ordres classique (où un vendeur et un acheteur doivent se mettre d’accord), un AMM fonctionne grâce à des pools de liquidité

Ces pools sont des “réserves” de deux cryptos (par exemple, 50 % en ETH et 50 % en USDC) déposées par des utilisateurs appelés fournisseurs de liquidité.

Quand vous échangez une crypto contre une autre sur un DEX, vous interagissez directement avec le pool. Le prix est automatiquement ajusté selon une formule mathématique, et les frais de transaction que vous payez sont reversés à ces fournisseurs de liquidité.

Plus un pool dispose d’une profondeur de marché importante (beaucoup de liquidité disponible), plus les échanges peuvent se faire avec un impact minimal sur le prix, ce qui est important pour les gros volumes.

Si vous souhaitez apporter de la liquidité, il faut avoir conscience du risque d’impermanent loss : une perte potentielle liée aux variations de prix des actifs déposés dans un pool.

Quelques exemples populaires de DEX : 

Prêter ou emprunter des crypto-actifs (lending / borrowing)

Comment prêter ou emprunter des cryptomonnaies ?

Dans la DeFi, il est possible de prêter ses crypto-actifs pour générer des intérêts ou, à l’inverse, emprunter de la crypto sans passer par une banque

Pour prêter des cryptomonnaies, vous devrez les déposer dans un protocole (comme Aave ou Compound). Elles sont ainsi mises à disposition d’autres utilisateurs qui les empruntent contre paiement d’intérêts. C’est un moyen intéressant pour faire travailler des cryptos dormantes.

À l’inverse, pour emprunter, vous devez déposer un collatéral (une garantie, souvent plus élevée que le montant emprunté) afin d’assurer le remboursement.

Le système de garantie : la sur-collatéralisation

Pour que le système soit sûr, les emprunteurs doivent fournir un montant de garantie supérieur à la somme qu’ils empruntent : c’est la sur-collatéralisation. 

Par exemple, déposer 1 000 $ d’ETH permet d’emprunter autour de 750 $ en stablecoins. 

Si la valeur de la garantie chute trop (au point que votre garantie en Ethereum ne vaut plus que 800 $ par exemple), le protocole peut vendre automatiquement cette garantie : c’est la liquidation qui assure que le prêteur récupère ses fonds. 

La fixation des taux d’intérêts

Les taux d’intérêt sont fixés automatiquement selon l’offre et la demande et sont donc variables. Par exemple, si beaucoup d’utilisateurs veulent emprunter de l’USDC, son taux d’emprunt augmente, ce qui incite plus de prêteurs à en déposer. 

Cependant, certains protocoles proposent aussi des taux fixes pour plus de prévisibilité.

Les stablecoins : la monnaie “stable” de la DeFi

Comment les stablecoins sont-ils utilisés dans la finance décentralisée ?

Les stablecoins permettent d’offrir un peu de stabilité dans l’univers volatile des cryptos : leur valeur est liée à des actifs physiques comme des monnaies fiduciaires ou des métaux précieux

Par exemple, USDC est adossé au dollar américain.

Les stablecoins servent à échanger, stocker de la valeur ou fournir une garantie dans les protocoles DeFi, sans subir la volatilité du Bitcoin ou de l’Ethereum.

Les différents types de stablecoins

On distingue 3 grandes catégories de stablecoins :

  • Les stablecoins centralisés (fiat-collatéralisés) comme USDT ou USDC, garantis par de la monnaie fiduciaire (dollars ou euros) déposée sur des comptes bancaires.
  • Les stablecoins décentralisés (crypto-collatéralisés) comme DAI, garantis par d’autres cryptos mises en réserve dans des smart contracts.
  • Les stablecoins algorithmiques, qui utilisent des mécanismes automatiques pour maintenir la parité, mais qui sont plus risqués et ont parfois échoué par le passé (ex : Terra UST).

Moins de volatilité, mais un risque persiste : le depeg

Le principal risque des stablecoins est le depeg : la perte de parité avec la monnaie de référence. 

Par exemple, un stablecoin censé valoir 1 $ peut tomber à 0,90 $ si les réserves sont gelées ou si le marché perd confiance. 

Même les plus connus peuvent subir des décalages temporaires.

Lire aussi : Stablecoin : Qu’est-ce que c’est ? Lequel choisir ?

Faire travailler ses cryptos : le staking et le liquid staking 

En finance décentralisée, vous pouvez faire travailler vos cryptos via  : 

  • Le staking, qui consiste à bloquer ses jetons pour sécuriser une blockchain et percevoir des récompenses ;
  • Le liquid staking, qui permet de recevoir un jeton équivalent à sa mise tout en gardant la possibilité de l’utiliser dans d’autres applications ;
  • Le restaking, qui réemploie ce jeton comme garantie dans d’autres services afin de générer des revenus supplémentaires.

Le stacking

Dans certaines blockchains, comme Ethereum, la sécurité du réseau repose sur un système appelé Proof of Stake (PoS). Les participants peuvent y verrouiller leurs cryptos pour aider à valider les transactions : c’est le principe du staking. 

Dans le langage courant, “stacker” ses cryptos signifie qu’on les immobilise afin de participer à la validation des transactions sur une blockchain en échange de récompenses (souvent autour de 4 à 5 % par an en fonction du réseau).

Le liquid staking

En staking classique, vos cryptos sont bloquées pour une période donnée, ce qui les rend inutilisables entre-temps. 

C’est ce que corrige le liquid staking : vous déposez vos cryptos sur un protocole spécialisé et recevez en échange un jeton liquide représentant votre mise (par exemple stETH pour Ethereum). 

Ce jeton peut être échangé, prêté ou utilisé dans d’autres applications DeFi, tout en continuant à générer des récompenses.

Le restaking

Depuis 2023, le restaking permet de réutiliser vos jetons de liquid staking pour sécuriser d’autres services que la blockchain d’origine, via des protocoles comme EigenLayer. 

On parle alors de sécurité partagée, car la même mise sert à protéger plusieurs projets à la fois.

Les risques systémiques

Si une grande partie des fonds stakés est réutilisée pour sécuriser de multiples services, une faille dans l’un d’eux peut entraîner des pertes pour tous (et provoquer un effet domino).

Cette situation peut arriver par exemple :

  • Si un stablecoin très utilisé perd sa parité (“depeg”), car de nombreux protocoles en dépendent comme collatéral ;
  • Si une faille majeure touche un protocole clé et bloque une grande partie des liquidités ;
  • Si une blockchain entière s’arrête ou subit une attaque qui impacte tous les services construits dessus.

Moins courant : les Flash Loans (emprunts instantanés)

Ce concept unique à la DeFi consiste à emprunter une somme importante sans garantie, à condition de tout rembourser dans la même transaction.

Plusieurs cas d’usages sont possibles : réaliser un arbitrage entre DEX ou refinancer une position par exemple.

Les produits dérivés décentralisés (“on-chain”) 

Un produit dérivé est un instrument financier dont la valeur dépend d’un autre actif (crypto-actif comme le Bitcoin ou d’un actif traditionnel représenté sur blockchain).

Vous ne détenez donc pas cet actif directement, mais via un contrat qui vous donne la possibilité de parier sur son évolution, de vous protéger contre ses variations ou de reproduire sa performance, sans avoir à le posséder.

Les contrats perpétuels (perps)

Les perpétuels sont des contrats à terme sans date d’expiration. Ils permettent de parier à la hausse (“long”) ou à la baisse (“short”) sur un actif, souvent avec un effet de levier. 

Par exemple, avec un levier 5x, une variation de +2 % sur le prix du Bitcoin devient +10 % de gain (ou -10 % de perte). 

Leur prix reste proche du marché grâce à un mécanisme de funding rate, qui ajuste la balance entre acheteurs et vendeurs. 

Des protocoles comme GMX ou dYdX sont populaires pour ce type d’opérations.

Les options décentralisées

Les options vous permettent d’acheter ou de vendre un actif à un prix fixé à l’avance.

On distingue 2 type d’options :

  • Les options call : pour miser sur la hausse d’un actif ;
  • Les options put : pour se protéger ou profiter d’une baisse.

Par exemple, vous achetez via un call le droit d’acheter des BTC à 100 000 $ avant le 31 décembre (et vous réalisez une plus-value si le BTC s’est apprécié d’ici là).

Les indices et actifs synthétiques

Les indices et actifs synthétiques permettent d’obtenir une exposition à plusieurs actifs ou à un actif spécifique sans avoir à les posséder réellement.

  • Les indices crypto : un seul jeton représente plusieurs cryptos (ex : DeFi Pulse Index).
  • Les actifs synthétiques : un token reproduit la valeur d’un actif du monde réel (ex : l’or, le S&P 500) sans que l’actif soit physiquement détenu.

Ces produits vous permettent de diversifier votre portefeuille, mais ils présentent parfois une liquidité plus faible et des frais plus élevés que sur les marchés traditionnels.

Les actifs du monde réel dans la DeFi : les RWA

Les Real-World Assets (RWA) désignent des actifs issus de l’économie réelle, mais représentés sous forme de jetons sur la blockchain. On peut ainsi les échanger ou les utiliser dans la DeFi, comme n’importe quel actif numérique.

Les RWA sont intéressants dans le cadre d’une stratégie patrimoniale : ils permettent de diversifier vos rendements au-delà de la “spéculation crypto”.

Cependant, les droits liés au jeton ne sont pas 100 % garantis sur la blockchain : en cas de défaut ou de litige, il faut passer par les procédures juridiques traditionnelles.

Quelques exemple de RWA : 

  • Les Bons du Trésor tokenisés (Ondo Finance, Matrixdock) : des jetons adossés à des obligations d’État à court terme, qui apportent un revenu en théorie stable en DeFi (environ 5 % de rendement annuel en 2025).
  • Le crédit privé décentralisé (Maple Finance, Goldfinch) : des prêts DeFi à des entreprises ou institutions (le rendement est souvent >10 %, mais il existe un risque de défaut de l’emprunteur).
  • L’immobilier fractionné (RealT) : des parts tokenisées de biens immobiliers donnant droit à une fraction des loyers en stablecoins.

Depuis 2022-2023, les RWA séduisent, car ils offrent des rendements moins dépendants des cycles crypto, et sont issus de l’économie réelle (intérêts, loyers, remboursements). 

Les paiements et transferts internationaux

La DeFi offre des solutions rapides et peu coûteuses pour envoyer ou recevoir de l’argent, notamment grâce aux stablecoins. 

Sur certaines blockchains ou solutions de seconde couche, un transfert peut coûter moins de 0,50 $ et arriver en quelques secondes, contre plusieurs jours et des frais élevés via les réseaux bancaires traditionnels (SWIFT).

Cette efficacité séduit particulièrement les travailleurs en provenance de pays en développement dans le cadre des remittances (l’envoi d’argent vers leur pays d’origine). 

Dans ce contexte, des règles sont imposées par les régulateurs pour lutter contre le blanchiment et le financement illicite (Know Your Customer / Anti-Money Laundering).

Elles freinent l’usage totalement libre des paiements DeFi, notamment lorsqu’il faut convertir vers ou depuis la monnaie fiduciaire. 

Certaines plateformes ou protocoles développent aussi des versions sous autorisation (comme Aave Arc) où seuls des utilisateurs vérifiés peuvent accéder aux services.

Les performances et les rendements de la finance décentralisée

En finance décentralisée, la promesse de rendements élevés est ce qui attire la plupart des nouveaux investisseurs. 

A ce stade, il est donc important de comprendre d’où viennent les rendements et de savoir dans quelles mesures on peut les comparer à ceux des produits issus de la finance traditionnelle. 

Les deux grandes sources de rendement de la DeFi

En DeFi, en dehors de la plus-value générée par la prise de valeur d’un crypto-actif, vous pouvez percevoir 2 principales sources de revenus :

  • Les revenus réels (“real yield”)
  • Les incitations en tokens (“mercenary yields”)

Les revenus réels (“real yield”)

Les “real yield” sont les rendements financés par la valeur économique créée par le protocole. Par exemple :

  • Sur Uniswap, certains échanges entre utilisateurs génèrent 0,3 % de frais. Si vous détenez 10 % d’un pool de liquidité, vous recevez 10 % de ces frais, soit 30 $ sur un trade de 100 000 $.
  • Sur Aave, les intérêts que vous gagnez en prêtant vos USDC proviennent directement des taux payés par les emprunteurs.

Ces revenus existent tant que le protocole est utilisé et que les frais sont payés. Ils sont donc généralement plus durables, mais dépendent de l’activité réelle du marché.

Les incitations en tokens (“mercenary yields”)

Certains protocoles attirent les utilisateurs en distribuant leurs propres tokens, en plus des frais. Par exemple, un protocole peut verser 1 000 tokens par jour à ses fournisseurs de liquidité.

  • Au lancement, si le token a de la valeur, le rendement affiché (APY) peut sembler énorme.
  • Mais à long terme, si le token perd de la valeur, le rendement réel s’effondre.

C’est ce qui s’est produit lors de nombreuses campagnes de yield farming, où les rendements ont chuté dès la fin des incitations ou la baisse du prix du token.

Les protocoles qui n’offrent pas de revenus

Certains protocoles ne proposent aucune source de revenu directe à leurs utilisateurs.

C’est notamment le cas :

  • Des protocoles purement utilitaires (par exemple un bridge entre blockchains ou un outil d’agrégation de données) qui servent de service d’infrastructure, mais ne redistribuent pas de gains ;
  • De certains projets en phase expérimentale ou en développement, qui n’ont pas encore de modèle économique établi ;
  • Ou encore de dApps qui génèrent des revenus, mais les conservent pour l’équipe ou pour financer leur croissance, sans redistribution aux utilisateurs.

Ce n’est pas parce qu’un protocole est utilisé qu’il vous rémunérera : tout dépend de son modèle économique (tokenomics) et de la manière dont il capte et redistribue la valeur.

Mesurer le rendement d’un placement dans la DeFi

L’APY pour mesurer le rendement annuel

L’APY (Annual Percentage Yield ou “rendement annuel en pourcentage”) est un indicateur qui mesure le rendement annuel d’un placement, en tenant compte de l’effet des intérêts composés. 

Il inclut non seulement vos gains initiaux, mais aussi les gains générés par vos gains au fil du temps.

Dans la DeFi, l’APY affiché par un protocole englobe toutes les sources de revenu liées à l’investissement :

  • Les revenus réels : frais de transaction, commissions, intérêts payés par les emprunteurs ;
  • Les incitations en tokens : distribution de jetons propres au protocole pour attirer de la liquidité ;
  • La valeur des tokens distribués sur la base de leur prix actuel : le rendement affiché correspond à une projection annualisée instantanée.

Mais attention, l’APY affiché n’est jamais garanti. C’est une estimation basée sur la situation actuelle du protocole. 

L’ APY peut évoluer selon :

  • L’activité du marché (volume de transactions, demande de prêts) ;
  • La valeur des tokens distribués ;
  • Les politiques d’émission ou d’arrêt des incitations.

La tendance “Real Yield” pour plus de précision

À partir de 2022, certains investisseurs ont commencé à se méfier des rendements artificiellement gonflés par la distribution massive de tokens. C’est dans ce contexte qu’est apparue la notion de real yield (“rendement réel”).

On parle de rendement réel lorsqu’un protocole ne comptabilise dans son rendement que les revenus réellement générés par son activité, comme des frais de trading ou des commissions sur un service (et non les émissions de tokens qui peuvent perdre de la valeur).

Par exemple :

  • GMX, une plateforme de trading décentralisée, redistribue 30 % de ses frais de transaction aux détenteurs de son token staké.
  • Lido ou Convex partagent les commissions prélevées sur les services de staking qu’ils opèrent.

Ces rendements sont souvent plus modestes que ceux promis par les campagnes de yield farming, mais ils sont aussi plus durables, car ils reposent sur une valeur économique réelle et non sur un mécanisme inflationniste.

Les cycles d’incitation 

En DeFi, les rendements ne sont jamais figés : ils suivent le rythme du marché et les politiques d’incitation des protocoles.

  • En marché haussier (bull market) : la demande est forte, les volumes de transactions explosent et les revenus des protocoles augmentent. En plus, beaucoup distribuent des tokens pour attirer de la liquidité, ce qui gonfle les APY affichés.
  • En marché baissier (bear market) : l’activité ralentit, les volumes chutent, et les émissions de tokens sont souvent réduites pour préserver la trésorerie. Les rendements baissent donc fortement.

Prenons un exemple pour mieux comprendre : en 2021, déposer un stablecoin sur Yearn pouvait rapporter plus de 20 % par an. Deux ans plus tard, le rendement était tombé autour de 2-3 %, non pas par mauvaise gestion, mais simplement parce que les opportunités de marché étaient moins nombreuses.

Le piège pour les débutants est de croire qu’un APY affiché aujourd’hui sera identique sur un an. En réalité, ces taux peuvent baisser rapidement si la concurrence augmente (effet de dilution) ou si la valeur du token distribué chute. 

Nous vous recommandons donc de vous poser 3 questions avant d’investir : 

  • Qui paie ce rendement ?
  • Combien de temps le rendement sera-t-il attractif ?
  • Quel est le risque associé à ce placement ?

Optimiser le couple rendement risque

En TradFi comme en DeFi, un rendement élevé s’accompagne d’un risque plus important. 

Avant d’investir dans un protocole, vous devrez notamment tenir compte des risques suivants : 

  • La volatilité : si vous placez un token instable à 200 % d’APY, mais qu’il perd 90 % de sa valeur en un mois, votre rendement net aura de forte chance d’être négatif.
  • La perte impermanente : sur un pool de liquidité, un mouvement important du prix des actifs peut réduire vos gains par rapport à un simple “hold” (conserver ses cryptos sur le long terme, même en cas de forte volatilité).
  • Le risque de depeg : un stablecoin qui perd sa parité avec le dollar peut anéantir un rendement pourtant élevé sur le papier.
  • Le risque de protocole : bug dans un smart contract, mauvaise gestion de la trésorerie, ou attaque qui vide la liquidité.

Il convient donc de ne pas seulement comparer les pourcentages, mais d’évaluer le ratio rendement/risque. Parfois, un rendement de 4 % sur un protocole réputé solide est plus intéressant qu’un rendement de 15 % sur un projet incertain.

Aujourd’hui, des plateformes évaluent la fiabilité des protocoles afin de mieux anticiper les risques (ex : .DeFiSafety, DefiLlama, Exponential DeFi…). 

Hiérarchie des risques

De manière schématique et simplifiée, voici comment on peut classer les différentes sources de rendement en DeFi selon leur rendement potentiel et le risque associé : 

  1. Stablecoins sur protocoles établis (Aave USDC) : 2-4% APY
  2. Liquid staking ETH (Lido stETH) : 4-5% APY
  3. Liquidity pools stablecoins (Curve 3pool) : 3-8% APY
  4. Liquidity pools volatile (Uniswap ETH/USDC) : 5-20% APY
  5. Yield farming nouveaux tokens : 50-500% APY mais très risqué

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Le cadre réglementaire de la finance décentralisée en France

La finance décentralisée évolue dans un environnement juridique qui peine à suivre le rythme de l’innovation. 

Contrairement aux banques ou aux plateformes d’échange classiques, beaucoup de protocoles DeFi n’ont pas d’entité centrale identifiable, ce qui complique leur encadrement. 

Toutefois, on constate depuis peu que la réglementation commence tout juste à s’intéresser à la DeFi.

Le régime PSAN en France

Depuis 2019, la France impose un statut aux acteurs crypto appelés Prestataires de Services sur Actifs Numériques (PSAN)

Pour opérer légalement, une plateforme d’achat/vente ou de conservation de cryptomonnaies doit être enregistrée auprès de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) qui impose entre autre : 

  • Des obligations de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (LCB-FT) ;
  • Un contrôle des procédures internes ;
  • Une vérification de l’identité des clients (KYC).

Des acteurs comme Binance ou Coinhouse sont enregistrés PSAN, ce qui constitue un gage de conformité pour les utilisateurs français.

Néanmoins, le régime PSAN ne couvre pas la DeFi non-custodial, c’est-à-dire si vous utilisez directement un protocole via un portefeuille personnel, sans passer par un intermédiaire centralisé. Dans ce cas, vous êtes hors du champ d’application du cadre réglementaire (et ne bénéficiez pas de sa protection).

Le cadre européen : MiCA

L’Union européenne a adopté en 2023 un règlement baptisé MiCA (Markets in Crypto-Assets), qui commence à s’appliquer progressivement depuis fin 2024. 

Son but est de créer un cadre unique pour tous les pays membres, afin d’éviter que chaque État ait ses propres règles.

MiCA concerne principalement :

  • Les prestataires de services sur actifs numériques (CASP) : c’est l’équivalent européen du PSAN français, mais avec une licence valable dans toute l’UE.
  • Les émetteurs de tokens, en particulier les stablecoins.

Le règlement distingue aussi 2 types de stablecoins :

  • Ceux indexés sur une monnaie comme l’euro ou le dollar, et qui doivent être garantis par des réserves réelles à 100 % (e-money tokens). Par exemple USDC ou EURC.
  • Ceux adossés à un panier d’actifs ou à d’autres cryptos, soumis à des obligations spécifiques et parfois à des limites d’usage (asset-referenced tokens).

MiCA ne traite pas encore les protocoles DeFi totalement décentralisés qui n’ont pas d’entreprise ou d’émetteur derrière. Cependant, les régulateurs réfléchissent déjà à des moyens de les encadrer, notamment en considérant que, si des développeurs gardent un contrôle important, ils pourraient être assimilés à des prestataires réglementés. 

Une nouvelle réglementation spécifique pourrait voir le jour en 2026.

Les obligations et la surveillance de la DeFi

En parallèle de MiCA, l’Europe met en place la Travel Rule, une règle qui impose aux prestataires de services crypto d’envoyer des informations sur l’expéditeur et le destinataire lors d’un transfert d’actifs numériques.

  • Si vous transférez des fonds depuis un exchange régulé (comme Binance ou Kraken) vers un autre exchange ou prestataire régulé, l’identité des deux parties doit être transmise automatiquement, même pour des montants relativement faibles.
  • Pour les retraits vers un wallet personnel, la situation reste floue, mais les plateformes peuvent tout de même vous demander des informations (justificatifs, identité, etc.).

En complément, le KYC (Know Your Customer) devient de plus en plus présent : pour utiliser des services régulés, il faut fournir des documents d’identité et parfois des justificatifs de domicile. 

Cependant, la DeFi pure, où vous interagissez directement avec un protocole depuis votre wallet sans passer par un intermédiaire, reste généralement anonyme (vous utilisez une adresse publique, pas votre nom). 

Mais dans l’ensemble, l’entrée et la sortie de l’écosystème (quand vous convertissez vos cryptos en euros) se font presque toujours via des acteurs soumis au KYC.

Le cadre fiscal de la DeFi en France

Le régime général des plus-values sur actifs numériques

Depuis 2019, la France applique un régime fiscal spécifique aux plus-values réalisées par des particuliers sur les actifs numériques (article 150 VH bis du Code général des impôts).

Au-delà de 305 euros, les plus-values issues des crypto actifs sont imposables.

Depuis le 1er janvier 2023, vous pouvez choisir entre : 

  • Le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) au taux de 30 % (12,8% d’impôt sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux) ;
  • Le barème progressif de l’impôt sur les revenus.

Vous retrouverez sur le site des impôts comment déclarer vos plus-values sur cessions d’actifs numériques.

Enfin, si vous exercez cette activité à titre professionnel (fréquence élevée, montants importants, temps consacré), les plus-values de cessions d'actifs numériques sont imposées au titre des bénéfices non commerciaux (BNC) ou soumises à l’impôt sur les sociétés si vous opérez via une entreprise.

Le traitement des revenus courants (staking, lending, airdrops)

Les revenus générés par la DeFi (intérêts de prêt, récompenses de staking, yield farming, airdrops) sont fiscalisés au titre des BNC.

Mais en pratique, beaucoup d’investisseurs intègrent ces revenus au calcul global des plus-values lors de la revente en monnaie fiat, en les comptant avec un prix d’acquisition nul.

Les obligations déclaratives

En France, les détenteurs de cryptomonnaies doivent également remplir le formulaire 2086, qui sert à déclarer l’ensemble des plus-values réalisées sur les actifs numériques.

Par ailleurs, si vous possédez des comptes d’actifs numériques à l’étranger (par exemple sur des plateformes comme Binance ou Kraken) vous devez les signaler via le formulaire 3916-BIS.

En revanche, les wallets personnels non custodial, tels que MetaMask n’entrent pas dans cette catégorie, puisqu’ils ne sont pas hébergés par un tiers. Ils n’ont donc pas à être déclarés.

Pour aller plus loin : Fiscalité Crypto : Imposition, déclaration et simulateur

Les frais de la finance décentralisée

Les différents types de frais

Dans la finance décentralisée, les opérations réalisées sont soumises à différents types de frais : 

  • Les frais de transaction (“gas fees”) ;
  • Les frais de protocole ;
  • Les frais liés aux bridges.
Explication Exemples Pour qui ?
Frais de transaction ("gas fees") Coûts payés pour que votre transaction soit validée et inscrite sur la blockchain. Montant variable selon la congestion et la blockchain : sur Ethereum, un swap peut coûter plusieurs dollars en période chargée et quelques centimes sur un L2 (Arbitrum, Polygon). Rémunère les validateurs ou mineurs qui traitent et sécurisent les transactions.
Frais de protocole Frais internes facturés par la plateforme ou le smart contract pour utiliser ses services. Uniswap (0,1-5%) et Aave prend une marge d'intérêt entre prêteurs et emprunteurs (spread) Rémunère les fournisseurs de liquidité ou finance la trésorerie du protocole.
Frais liés aux bridges Coût pour transférer des fonds entre deux blockchains différentes. Frais de transaction sur la blockchain de départ + commission propre au bridge. Couvre le coût des validations sur les deux réseaux et rémunère les opérateurs du bridge.

Les facteurs qui influencent le montant des frais

Dans la DeFi, les frais varient d’une transaction à l’autre selon les facteurs suivants : 

  • La congestion du réseau : plus il y a de transactions en attente sur une blockchain, plus les frais augmentent. C’est particulièrement visible sur Ethereum lors des périodes de forte activité, où les utilisateurs enchérissent pour que leur opération soit traitée en priorité.
  • La complexité de l’opération : un simple transfert d’un wallet à un autre coûte moins cher qu’une opération complexe impliquant plusieurs smart contracts, comme un swap multi-étapes sur un DEX ou un dépôt dans un protocole de farming.
  • Le choix du réseau : les blockchains de couche 1 comme Ethereum sont souvent plus coûteuses que les Layer 2 (Optimism, Arbitrum) ou les sidechains (Polygon, BSC), qui offrent des frais bien plus bas pour des fonctionnalités similaires.

Comment réduire les frais des opérations en finance décentralisée ?

Pour réduire les frais des opérations issues de la DeFi, vous pouvez notamment :

  • Choisir les bons moments pour réaliser vos transactions : les blockchains sont plus chères en période de forte congestion. Les frais peuvent ainsi varier fortement selon l’activité du réseau. Sur Ethereum par exemple, vous pouvez vérifier le niveau de gas en direct via des outils comme Etherscan Gas Tracker.
  • Privilégier les réseaux à faibles coûts : les Layer 2 comme Arbitrum ou Optimism, ainsi que des sidechains comme Polygon ou Binance Smart Chain, permettent d’effectuer la plupart des opérations à des frais réduits tout en restant compatibles avec de nombreux protocoles. Une transaction complexe sur Ethereum L1 peut coûter de 10 à 50$ contre quelques centimes sur Polygon ou BSC.
  • Vérifier les frais avant de valider : utilisez des outils comme Etherscan Gas Tracker ou Blocknative pour connaître en temps réel le coût du gas.

Les risques de la finance décentralisée

Au regard des opportunités de rendement qu’elle propose, la DeFi fait face à un certain nombre de risques qui peuvent être maîtrisés en respectant certaines pratiques.

Les risques techniques

Le risque de smart contract

En DeFi, tout repose sur des smart contracts. S’ils présentent des failles de sécurité, des personnes malveillantes peuvent les exploiter pour récupérer les fonds du protocole. 

L’histoire regorge d’exemples : 

Contrairement à la finance traditionnelle, il n’existe pas de mécanisme de protection garanti. Pour limiter ce risque, il est important de : 

  • Choisir des protocoles audités par des sociétés reconnues comme Certik, Trail of Bits ou OpenZeppelin ;
  • Vérifier si le projet a organisé des programmes de bug bounty (récompenses offertes aux hackers éthiques pour trouver des failles).
  • Eviter les protocoles trop récents (< 6 mois)

Le risque d’oracle

Un grand nombre d’applications DeFi s’appuient sur des oracles : des systèmes qui fournissent le prix des actifs depuis l’extérieur de la blockchain. 

Mais un oracle compromis ou qui donne un prix erroné peut déclencher des liquidations massives ou permettre des attaques. 

Quelques exemples : 

Dans l’idéal, il vaut mieux privilégier des oracles robustes comme Chainlink qui sont décentralisés et combinent des sources multiples.

Le risque de bridge et d’interopérabilité

Les bridges, qui permettent de transférer des fonds entre différentes blockchains, sont parmi les cibles préférées des hackers. 

Une faille dans le code ou dans le système de validation peut rendre tous les actifs “bridgés” sans valeur tant que le problème n’est pas résolu (exemple : le hack du bridge Ronin en 2022).

Pour réduire ce risque, mieux vaut : 

  • Privilégier les actifs natifs à chaque blockchain (par exemple, utiliser de l’USDC émis directement sur Polygon plutôt qu’un USDC “bridgé” depuis Ethereum). Circle propose aussi un protocole officiel, le Cross-Chain Transfer Protocol (CCTP), qui permet de transférer de l’USDC entre blockchains de façon sécurisée, sans passer par des bridges tiers ;
  • Limiter les montants transférés via un seul bridge.

Le risque MEV (sandwich attacks)

Le MEV (Maximal Extractable Value) désigne la valeur qu’un validateur ou un bot peut extraire en manipulant l’ordre des transactions dans un bloc. 

L’attaque la plus connue est le “sandwich” : un bot détecte votre swap important, passe une transaction avant la vôtre pour faire monter le prix, puis revend juste après, en vous faisant payer plus cher et vendre moins cher. Même si ces attaques ne vident pas directement vos fonds, elles réduisent votre rendement et augmentent vos coûts. 

Pour limiter ce risque, vous pouvez utiliser des agrégateurs comme CowSwap ou un RPC privé (par exemple Flashbots).

Les risques liés à la gouvernance 

En DeFi, certaines équipes détiennent des clés d’administration capables de modifier le code ou de déplacer les fonds.

Ce contrôle facilite le lancement d’un protocole, mais devient risqué en cas de mauvaise utilisation ou de compromission.

Les protocoles gérés par une DAO peuvent aussi subir des attaques : un acteur malveillant peut acheter ou emprunter assez de tokens de gouvernance pour imposer une décision, comme lors du hack de Beanstalk en 2022 (80 M$ volés).

Pour réduire ce risque, il vaut mieux choisir des projets où : 

  • Les tokens sont bien répartis entre de nombreux acteurs ;
  • Les décisions importantes sont retardées par un délai (timelock) et validées par plusieurs signatures (multisig). 

Les risques de marché et de liquidité

La DeFi reste exposée aux aléas classiques des marchés financiers, mais avec une vitesse et une ampleur plus importante qu’en finance traditionnelle. 

Les risques de marché les plus courants sont : 

  • Le risque de liquidité insuffisante (“bank run”) : si un pool se déséquilibre ou qu’un protocole de prêt atteint 100 % d’utilisation, les retraits peuvent être bloqués jusqu’au remboursement des emprunts. La transparence on-chain accélère souvent la panique.
  • Le risque de volatilité des collatéraux : une forte baisse d’un actif utilisé en garantie peut déclencher une cascade de liquidations forcées et aggraver la chute des prix.
  • Le risque de slippage : en période de stress ou de faible liquidité, le prix dans un pool peut s’écarter du marché global, ce qui entraîne une perte de valeur lors de gros retraits ou échanges.

Les risques réglementaires

Les évolutions législatives et réglementaires peuvent impacter directement l’utilisation de certains services DeFi, parfois du jour au lendemain : 

  • Interdire certains protocoles
  • Imposer des KYC (vérification des identités) sur des protocoles DeFi “pseudo-anonyme”
  • Taxer différemment les revenus DeFi

On se souvient par exemple de la sanction de Tornado Cash en 2022 par le Trésor américain : le smart contract a été ajouté à la liste noire et son utilisation a été rendue illégale.

Les risques opérationnels 

Erreurs utilisateurs

En DeFi, l’absence d’intermédiaire signifie que vos erreurs sont irréversibles

Checklist sécurité : 

  • Tester avec de petits montants d’abord
  • Vérifier le réseau de distribution (Ethereum vs BSC par exemple)
  • Double-checker l’adresse de réception

Approvals management

Les approbations illimitées non révoquées peuvent permettre à un smart contract compromis de vider vos fonds

Ces approbations donnent à un protocole la permission d’accéder à tout le solde d’un token dans votre wallet, sans limite de montant ni de durée, tant qu’elles ne sont pas retirées.

Bonnes pratiques : 

  • Révoquer sur revoke.cash régulièrement
  • N’approuver que le montant nécessaire
  • Surveiller les transactions suspectes

Phishing et social engineering

Enfin, comme en finance traditionnelle, le phishing via faux sites ou messages reste une menace courante.

Vecteurs d’attaque courants : 

  • Faux site (umiswap.com au lieu d’uniswap.org)
  • Fausses extensions de wallet
  • Discord/Telegram de support faux
  • Faux MetaMask qui demande les clés privées pour “mettre à jour” le wallet 

Comment intégrer la finance décentralisée à votre stratégie patrimoniale ?

Dans une optique patrimoniale, une exposition aux cryptomonnaie peut avoir un intérêt mais devrait être cantonnée à 1 à 5 % maximum du portefeuille global.

L'exposition supplémentaire à la finance décentralisée au sein d'une poche de cryptomonnaie est de nature à complexifier et à amplifier encore le risque encouru.

La DeFi reste en 2025 un univers d'investissement extrêmement spéculatif et risqué qui ne convient pas à une majorité d'investisseurs.

A titre informatif uniquement, voici quelques stratégies au sein des utilisateurs de la DeFi.

Profil Répartition DeFi Rendement annuel estimé Risque
Moyen
  • 50 % stablecoins (Aave Polygon)
  • 30 % ETH staking (Lido)
  • 10 % WBTC (Compound)
  • 10 % Vault stablecoin (Yearn)
Environ 4 % hors variation prix Extrêmement risqué
Complexe
  • 50 % LST ETH/MATIC (Lido, Stader) avec emprunt stablecoins
  • 30 % yield farming stablecoins (Curve/Convex)
  • 20 % LP ETH/USDC (Uniswap v3)
Environ 5,2 % + potentiel gain capital sur LST Extrêmement risqué
Extrêmement complexe
  • > 40 % stratégie delta-neutral sur GMX
  • 30 % farming nouvelles chaînes / airdrop hunting
  • 20 % restaking & LST long terme
  • 10 % stablecoins DSR MakerDAO
Variable (entre 5 à 27 %, selon les succès airdrops et l'évolution marché) Extrêmement risqué
Ramify fait des cryptomonnaies un produit d'investissement comme un autre

Profitez enfin des rendements offerts par le marché des cryptomonnaies sans devoir prendre en main un nouvel écosystème.

Investissez automatiquement tous les mois dans Bitcoin & Ethereum depuis une plateforme d'investissement classique grâce à Ramify, acteur certifié PSAN par l'AMF.

Notre équipe de recherche suit le marché à votre place et ajuste sous 24 heures la part de chaque cryptomonnaie afin d'optimiser votre performance.

Comment investir dans la finance décentralisée ?

Il existe plusieurs manières d’investir dans la finance décentralisée et notamment en crypto-monnaie. Chaque méthode présente différents niveaux de contrôle, d’accessibilité et de risque. 

Investir en crypto en direct

Si vous souhaitez commencer à investir en crypto en direct, nous vous recommandons de procéder de la manière suivante : 

Étape 1 : Choisissez une plateforme régulée pour commencer

Commencez par un exchange fiable, idéalement enregistré PSAN en France (Coinbase, Kraken ou Binance) pour investir dans vos premières cryptos. Évitez les applications qui ne permettent pas de les retirer (ex. certains courtiers comme eToro). 

Étape 2 : Transférez vos cryptos vers une Layer 2 comme Polygon ou Base (la L2 de Coinbase) dont les frais sont moins élevés par rapport à Ethereum L1.

Etape 3 : Utilisez un wallet mobile comme Base Wallet (Coinbase) pour gérer vos fonds et interagir avec les applications DeFi depuis votre smartphone.

Étape 4 : Familiarisez-vous avec une première application DeFi

Lorsque vous vous sentirez plus à l’aise avec le monde de la DeFi, vous pouvez commencer par un DEX simple comme Uniswap. Connectez votre wallet et testez un petit échange (par exemple 0,01 ETH contre USDC).

Étape 5 : Progressez prudemment 

Enfin, progressivement, vous pouvez tester de nouveaux protocoles (prêt, farming) avec de petites sommes. 

N’oubliez pas de révoquer régulièrement les autorisations inutiles, de n’utiliser que les sites officiels, et envisagez un hardware wallet pour protéger des montants importants.

Les meilleurs outils et protocoles de la finance décentralisée

Les meilleurs outils de la DeFi

Outils Catégorie Utilité
Etherscan Explorateur blockchain Explorer transactions, adresses, contrats et tokens sur Ethereum (référence pour le debug on-chain).
DefiLlama Données / Analytics TVL, volumes, revenus, catégories et tableaux comparatifs multi-chaînes.
1inch
SushiSwap
Jumper Exchange
Agrégateur DEX et bridge Agrège des DEX pour obtenir les meilleures routes de swap et une exécution pré-ajustée du MEV.
ENS (.eth) Identité / Noms de domaine Noms lisibles mappés à des adresses, profils et sous-domaines pour l'identité Web3.
Morpho Prêt / Emprunt Protocole de lending non-custodial ; V2 introduit des prêts à taux-terme fixes.
Hyperliquid DEX perpétuels Trading de perpétuels on-chain avec carnet d'ordres sur sa propre L1.
Zapper
DeBank
Dashboard portefeuille & Social Vue consolidée de ton activité on-chain (DeFi + NFT), suivi et découverte.
Yearn Finance / Beefy Yield aggregator / Vault / optimizer multichain Coffres qui automatisent des stratégies pour des rendements ajustés au risque. E Vaults qui composent automatiquement les rendements sur de nombreux réseaux.
OpenSea Marketplace NFT Principal marché pour acheter/vendre/monnayer des NFTs (et désormais tokens via OS2).
Sorare Gaming / Fantasy sports Fantasy football (et autres sports) avec cartes numériques possédées par les joueurs.
The Sandbox Metaverse / Création Monde virtuel, LAND, outils de création Voxel & monétisation via assets/NFT.

Le top 10 des protocoles DeFi

Rang Protocole TVL Utilisateurs
1 Lido $36.7B 571 384
2 Aave v3 $34.5B 74 779
3 ether.fi $13B 182 897
4 Pendle v2 $10.2B 58 847
5 Ethena $6.5B 48 183
6 EigenLayer $6.3B 88 350
7 Spark $6B 8 026
8 Morpho $4.7B 26 003
9 Maker $3.7B 8 531
10 Curve / Ethereum pools $3.5B 48 631

Source : DeBank.com

Le marché crypto et la finance décentralisée en 2025

Des évolutions technologiques toujours plus performantes 

En 2025, la finance décentralisée bénéficie d’innovations qui la rendent plus rapide, moins coûteuse et plus facile à utiliser. 

La DeFi rassemble désormais différents niveaux d’infrastructure dans l’univers blockchain : 

  • Les layers 1 : les blockchains principales qui servent de fondation (comme Ethereum, Bitcoin, Solana ou Aptos). 
  • Les layers 2 : ce sont des systèmes construits au-dessus d’une blockchain principale pour accélérer les transactions et réduire les frais, tout en conservant la sécurité du réseau d’origine. Des solutions comme Arbitrum et Optimism (appelées optimistic rollups) ou StarkNet et zkSync Era (zk-rollups) sont aujourd’hui largement adoptées. 
  • Enfin, de nouveaux protocoles comme Axelar, THORChain ou t3rn facilitent les échanges entre différentes blockchains, pour permettre aux utilisateurs de déplacer facilement leurs fonds d’un réseau à un autre, sans intermédiaire centralisé.

L’intégration de la DeFi dans le système traditionnel

En 2025, de plus en plus d’acteurs financiers reconnus du système traditionnel intègrent des technologies issues de la blockchain dans leurs services. 

A titre d’exemple, on peut citer : 

  • L’utilisation des stablecoins par des géants de la finance traditionnelle comme Visa, PayPal ou Stripe pour effectuer des paiements plus rapides et moins coûteux ;
  • La mise en place de prêts garantis par des actifs numériques (comme le Bitcoin ou l’Ether) par certaines banques, qui permet désormais d’emprunter sans vendre vos cryptomonnaies ;
  • Le développement de services de staking et de garde sécurisée pour les crypto-actifs, afin de proposer des solutions d’investissement et de conservation adaptées aux investisseurs institutionnels ;
  • L’arrivée de la DeFAI (DeFi + Intelligence Artificielle), où des plateformes combinent IA et finance décentralisée pour simplifier les interfaces et automatiser les stratégies.

L’identité décentralisée : une avancée pour le marché de la DeFi

En 2025, la question de l’identité numérique devient un enjeu central pour la finance décentralisée. 

A ce titre, les DID (Decentralized Identifiers, ou identifiants décentralisés) sont une nouvelle manière de prouver son identité en ligne, sans dépendre d’une autorité centrale comme une banque ou un service gouvernemental. 

Concrètement, l’utilisateur possède un identifiant unique stocké sur la blockchain, qu’il contrôle entièrement. Ce système peut lui permettre par exemple de prouver qu’il est majeur ou qu’il réside dans un pays, sans révéler ses informations personnelles.

Ces systèmes utilisent des technologies telles que : 

  • Les preuves à divulgation nulle de connaissance (Zero-Knowledge Proofs, ZKP), qui permettent de vérifier une information sans dévoiler les données elles-mêmes ; 
  • Le chiffrement homomorphe, qui autorise le traitement de données chiffrées sans les déchiffrer.

Les DID trouvent déjà des applications concrètes dans la DeFi : certains protocoles exigent une vérification d’identité pour se conformer aux lois KYC (Know Your Customer) et AML (Anti-Money Laundering), tout en restant confidentielle. 

Perspectives et scénarios pour les cryptos sur la DeFi

En 2025, le marché de la finance décentralisée commence tout juste à trouver un équilibre entre innovation et régulation. Les gouvernements encadrent progressivement le secteur, ce qui encourage les institutions financières à explorer et à adopter la DeFi

Dans un scénario de plus en plus envisageable, la DeFi deviendrait accessible au grand public et plus seulement aux investisseurs aguerris. 

Cependant, un scénario plus restrictif reste possible avec un durcissement réglementaire : l’adoption massive de monnaies numériques de banque centrale (CBDC) pourrait par exemple freiner le développement de la DeFi. 

La réalité se situera probablement entre ces deux extrêmes, et ce qui se produit actuellement : la finance décentralisée innove et s’intègre progressivement dans un environnement réglementé.

Conclusion 

Depuis le lancement du Bitcoin et la croissance d’Ethereum, la DeFi évolue à grande vitesse dans le monde de la finance. Les NFT, DAO, et les cryptomonnaies sont plus qu’une simple alternative monétaire : ce sont des investissements à part entière.

Désormais, la DeFi nous laisse entrevoir les contours d'un nouvel écosystème financier décentralisé, ouvert et transparent.

Mais malgré le potentiel de rendement élevé que proposent les investissements issus de la DeFi, ces derniers s'accompagnent de nombreux risques.

Il est donc important d’appréhender les mécanismes de ce marché bien spécifique.

Les années à venir pourraient révéler un nouveau cap pour la DeFi : elle devient progressivement plus encadrée, plus accessible et introduit graduellement la finance traditionnelle à ses processus.

La réglementation se précise (MiCA) et les acteurs ne cessent de se multiplier. 

D’un point de vue patrimonial, la DeFi offre de nouvelles opportunités (ex: tokens de protocoles RWA en croissance, services de privacy ZK, airdrops sur nouveaux L2 modulaires), mais aussi de nombreux risques.

Glossaire de la Finance Décentralisée (DeFi)

Les termes essentiels pour comprendre la finance décentralisée

Blockchain
Fondamentaux
Registre numérique sécurisé et public qui enregistre toutes les transactions de la DeFi.
DeFi (Finance Décentralisée)
Fondamentaux
Système financier sans intermédiaire, basé sur la blockchain.
TradFi (Finance Traditionnelle)
Fondamentaux
Système financier classique avec banques et institutions.
Smart contract
Fondamentaux
Programme autonome sur blockchain qui exécute automatiquement un accord.
Wallet
Fondamentaux
Portefeuille numérique pour stocker et gérer des cryptomonnaies.
Self-custody
Fondamentaux
Fait de garder soi-même la clé privée de son wallet, sans tiers.
Token
Fondamentaux
Actif numérique émis sur une blockchain.
Stablecoin
Fondamentaux
Cryptomonnaie dont la valeur est stable, adossée à un actif (ex. dollar).
NFT (Non-Fungible Token)
Fondamentaux
Jeton unique représentant un bien ou un droit spécifique.
Layer 1 (L1)
Fondamentaux
Blockchain principale (ex. Ethereum).
Layer 2 (L2)
Fondamentaux
Solution construite au-dessus d'une blockchain pour réduire les frais et accélérer les transactions.
Pool de liquidité
Protocoles DeFi
Réserve de cryptos utilisée pour faciliter les échanges sur un DEX.
DEX (Decentralized Exchange)
Protocoles DeFi
Plateforme d'échange de cryptos sans intermédiaire.
APY (Annual Percentage Yield)
Protocoles DeFi
Rendement annuel exprimé en pourcentage.
Yield farming
Protocoles DeFi
Stratégie pour maximiser les gains en déplaçant des fonds entre protocoles.
Staking
Protocoles DeFi
Blocage de cryptos pour sécuriser un réseau et obtenir des récompenses.
Liquid staking
Protocoles DeFi
Staking avec un jeton équivalent utilisable ailleurs.
Restaking
Protocoles DeFi
Réutilisation d'actifs déjà stakés pour générer d'autres revenus.
Collateral
Protocoles DeFi
Garantie déposée pour emprunter des fonds.
Over-collatéralisation
Protocoles DeFi
Dépôt d'une garantie supérieure au montant emprunté.
Depeg
Protocoles DeFi
Perte de parité d'un stablecoin avec sa valeur de référence.
Bridge
Protocoles DeFi
Outil pour transférer des actifs entre blockchains.
Oracle
Protocoles DeFi
Service qui transmet des données externes à une blockchain.
RWA (Real-World Assets)
Protocoles DeFi
Actifs du monde réel tokenisés sur blockchain.
DAO (Decentralized Autonomous Organization)
Protocoles DeFi
Organisation gérée par smart contracts et gouvernance communautaire.
AMM (Automated Market Maker)
Protocoles DeFi
Système qui fixe automatiquement le prix des cryptos sur un DEX via des formules.
TVL (Total Value Locked)
Protocoles DeFi
Valeur totale des fonds bloqués dans un protocole DeFi.
Slippage
Trading
Différence entre le prix attendu et le prix réel lors d'un échange.
Bear market
Trading
Marché baissier prolongé.
Bull market
Trading
Marché haussier prolongé.
KYC (Know Your Customer)
Réglementation
Vérification d'identité imposée par la réglementation.
MiCA (Markets in Crypto-Assets Regulation)
Réglementation
Règlement européen entré en vigueur en 2024 pour harmoniser et encadrer l'émission et les services liés aux crypto-actifs dans toute l'Union Européenne.
CASP (Crypto-Asset Service Provider)
Réglementation
Prestataire de services sur crypto-actifs, catégorie définie par MiCA qui regroupe les plateformes, courtiers, dépositaires ou émetteurs opérant légalement en Europe.
PSAN (Prestataire de Services sur Actifs Numériques)
Réglementation
Statut français délivré par l'AMF avant MiCA, qui encadre les acteurs qui proposent des services sur crypto-actifs (échange, conservation, etc.).

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