Pour la troisième année consécutive, Ramify publie avec OpinionWay son baromètre « Les épargnants et le private equity », qui analyse la relation des Français avec l’épargne et leur perception du non coté. Dans un contexte marqué par l’incertitude économique et géopolitique, l’étude révèle une volonté accrue de prudence, un intérêt croissant pour le private equity chez les jeunes générations, mais aussi des freins persistants. Ces constats résonnent directement avec les évolutions réglementaires récentes, qui visent à élargir l’accès des particuliers à cette classe d’actifs.
Chiffres clés
- 83 % des Français privilégient des placements prudents, au détriment du rendement ;
- 89 % estiment que les établissements financiers proposent des offres très similaires (91 % chez les patrimoines entre 50 000 et 150 000 €) ;
- 88 % souhaitent gérer leur épargne en toute indépendance, avec assistance ponctuelle si besoin (90 % chez les moins de 35 ans) ;
- 61 % des moins de 35 ans connaissent le private equity (vs 42 % en moyenne) ;
- 66 % des épargnants qui connaissent bien le private equity envisagent d’y investir au cours des prochains mois ;
- Les principaux freins : 84 % jugent le produit trop complexe et 67 % le ticket d’entrée trop élevé.
1. La prudence domine les stratégies d’épargne
Face à la volatilité des marchés et à l’incertitude économique, 83 % des Français privilégient désormais des placements prudents, même si cela implique de renoncer à des gains potentiels. Ce retour à la sécurité se traduit par une moindre appétence pour la diversification (60 %, -5 points) et pour les produits à avantages fiscaux (70 %, -7 points).
Dans le même temps, les investisseurs expriment un certain désenchantement vis-à-vis de l’offre des établissements financiers : 89 % estiment qu’ils proposent des produits très similaires, un sentiment encore plus fort parmi les patrimoines intermédiaires (91 % entre 50 000 et 150 000 €). Cette homogénéité perçue nourrit une volonté de reprendre la main sur la gestion de son patrimoine : 88 % déclarent vouloir gérer leur épargne en toute indépendance, à condition de bénéficier d’une assistance ponctuelle en cas de besoin, une aspiration encore plus marquée chez les moins de 35 ans (90 %).
2. La connaissance, clé de l’appétit pour le private equity
L’image du private equity évolue également : ses avantages sont désormais perçus davantage en lien avec la performance et la diversification qu’avec son caractère tangible. Si 38 % continuent de voir dans le private equity un moyen d’investir dans l’économie réelle et 27 % un placement concret, ces atouts reculent légèrement (-3 points chacun). À l’inverse, les dimensions liées aux vertus de l’investissement progressent nettement : 31 % valorisent la diversification (+7 points) et 26 % le bon niveau de rendement (+8 points).
Chez les moins de 35 ans, cette bascule est encore plus nette : seuls 26 % citent l’économie réelle et 17 % le caractère concret, mais ils sont 34 % à retenir la diversification, 29 % le rendement et 26 % à en apprécier sa transparence (contre 13 % en moyenne).
3. Les freins qui ralentissent la démocratisation du private equity
Malgré cet intérêt, plusieurs obstacles continuent de freiner l’essor du private equity. 84 % des investisseurs estiment que ces produits nécessitent un niveau d’expertise trop élevé, et 77 % soulignent le manque de recul historique. S’ajoute à cela un attachement persistant aux placements plus classiques comme l’assurance-vie (72 %, +4 points), particulièrement marqué chez les femmes (76 %) et les jeunes (74 % des moins de 35 ans). Enfin, 67 % considèrent que le ticket d’entrée reste trop élevé (+4 points), dans un contexte où la demande se tourne plutôt vers des produits perçus comme simples et accessibles.
Ces perceptions renforcent l’idée que le private equity demeure encore associé à une classe d’actifs réservée à une élite, alors même que la curiosité et l’intérêt progressent, notamment chez les nouvelles générations.
« Ce baromètre met en évidence un paradoxe : les investisseurs français restent prudents et attachés aux placements traditionnels, mais manifestent une curiosité croissante pour le private equity, en particulier chez les jeunes générations. Or, les freins identifiés par l’étude – tickets d’entrée, complexité, accessibilité – sont précisément ceux que les réformes récentes cherchent à lever. Avec l’entrée en vigueur d’ELTIF 2.0 et la Loi Industrie Verte, l’Europe et la France créent les conditions d’un accès élargi et plus lisible, en phase avec les attentes des épargnants. C’est une étape décisive pour replacer le non coté au cœur de l’épargne des Français », souligne Olivier Herbout, Cofondateur et Directeur Général de Ramify.
4. À propos de l’étude
Methodologie
Enquête Opinion Way pour Ramify réalisée du 9 au 15 juillet 2025 auprès de 607 épargnants disposant d’un patrimoine financier de 30 000 € ou plus, représentatifs de la population française adulte.
5. À propos de Ramify
Ramify, expert en gestion de patrimoine, offre aux investisseurs une alternative digitale à la banque privée. Fondée en 2021 par Olivier Herbout et Samy Ouardini, la société est soutenue par AG2R La Mondiale, CA BRIE Picardie (Crédit Agricole) et le fonds Fidelity International Strategic Ventures.
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