Les critères pour choisir les meilleurs fonds de Private Equity
Nous allons vous présenter les 6 critères les plus importants pour évaluer la qualité d’un fonds de Capital Investissement (Private Equity).
Il peut s’agir de critères quantitatifs comme le rendement prévisionnel ou de critères qualitatifs comme l’expérience des gérants du fonds.
Avant de choisir les meilleurs fonds de Private Equity, il est important de comprendre qu’ils ne sont pas tous comparables. En effet, chaque fonds possède sa propre stratégie d’investissement (maturité des entreprises ciblées, spécialisation ou non dans un secteur d’activité, etc.).
Il est donc indispensable de comparer les fonds qui possèdent des caractéristiques proches.
La démocratisation du Private Equity est lancée, aujourd’hui certains des meilleurs fonds d’investissement sont accessibles aux particuliers (généralement à partir de 10 000 euros).
Trouver le segment du Private Equity qui correspond à votre profil
Le Private Equity s’organise en différents segments d’investissement :
- Le Capital Risque : jeunes entreprises en phase de démarrage
- Le Capital Développement : entreprises en expansion
- Le Capital Transmission : achat / revente d’entreprises matures
- Etc.
Comme nous le verrons dans la section dédiée, chacun de ces segments dispose d’un couple rendement / risque différent. Vous pouvez ainsi choisir les fonds qui sont compatibles avec votre gestion de patrimoine.
Exemple : les fonds de Capital Risque investissent dans des jeunes entreprises en phase de lancement. Ces startups ne réalisent généralement pas encore de chiffre d’affaires, leur risque de faillite est donc important. Cela peut donc se traduire par un risque de perte en capital plus important pour les épargnants.
En contrepartie, les plus-values potentielles peuvent être élevées, car les valorisations d’achat de ces startups sont encore assez basses.
Sélectionner les fonds de Private Equity selon leur stratégie d’investissement
Ce sont les équipes de gestion qui décident de la stratégie d’investissement de leur fonds. Les gérants peuvent, par exemple, choisir d’opérer sur des secteurs d’activité ou des zones géographiques précises.
Le choix du secteur d’activité
Pour commencer, chaque fonds peut choisir de se spécialiser dans un secteur d’activité précis (industrie, santé, nouvelles technologies, etc.), ou au contraire de cibler des entreprises dans plusieurs secteurs.
Le choix du secteur d’activité aura un impact sur le couple rendement / risque du fonds, puisque chaque secteur d’activité réagira différemment selon les cycles économiques.
Enfin, on observe également que les secteurs d’activité n’ont pas tous la même volatilité.
Exemple : le secteur de l’industrie ou des biens de consommation aura une croissance globalement plus stable que le secteur des nouvelles technologies. Ce dernier peut subir une plus grande volatilité selon le potentiel de succès ou d’échec des dernières innovations.
Ainsi, un investisseur avec une plus grande tolérance au risque pourra s’orienter vers des secteurs plus volatils dans l’espoir de réaliser plus de gains.
Le choix de la répartition géographique
Lorsqu'on sélectionne un fonds de Private Equity, la répartition géographique est aussi un critère déterminant. En effet, la zone d’investissement va influencer la performance potentielle du fonds, mais aussi son niveau de risque et la résilience du portefeuille face aux fluctuations économiques.
En investissant dans des fonds centrés sur la France ou l’Europe, les épargnants bénéficient généralement d’une meilleure connaissance des marchés locaux et des environnements réglementaires, ce qui peut être plus sécurisant.
En revanche, les fonds de Capital-Investissement qui diversifient leurs participations dans plusieurs régions (Amérique du Nord, pays émergents, etc.) répartissent davantage leur risque. Cela rend le fonds plus résilient face aux difficultés d’un pays.
Cette plus grande diversification permet également de capter le potentiel de croissance de plusieurs marchés.
En revanche, les fonds qui investissent dans des marchés moins régulés ou moins stables ont tendance à exposer les investisseurs à un risque de perte accru.
Les critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG)
Certains fonds de Private Equity intègrent des critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) dans leur stratégie d’investissement. Cela signifie qu’ils sélectionnent les entreprises en évaluant aussi leur impact sur l’environnement ou leurs pratiques sociales.
En appliquant ces critères, ces fonds visent un impact positif à long terme, en plus du rendement financier. Ces labels qualitatifs permettent de répondre aux attentes des investisseurs qui cherchent des placements durables et responsables.
Le règlement sur la divulgation des informations relatives à la finance durable (SFDR en anglais) a notamment permis de catégoriser les investissements qui appliquent des critères ESG.
Lire aussi : Investissement vert : les pièges et les meilleurs placements
Focus sur les fonds primaires et les fonds de fonds
Les fonds primaires de Private Equity investissent directement dans des entreprises non cotées en Bourse. Dans ce cas, c’est le gérant du fonds qui sélectionnera les entreprises et qui les accompagnera dans leur développement.
Cette stratégie permet aux équipes de sélectionner un nombre limité de cibles (quelques dizaines d’entreprises au maximum).
Les fonds de fonds investissent dans d’autres fonds de Private Equity. Ils n’investissent pas directement au capital des entreprises. Ils offrent donc une plus grande diversification aux investisseurs (potentiellement plusieurs centaines de prises de participation).
En revanche, les fonds de fonds peuvent engendrer des frais de gestion plus élevés à cause du plus grand nombre d’intermédiaires.
La qualité de la société de gestion du fonds
La performance d’un fonds de Private Equity dépend également des compétences et de l'expérience de son équipe de gestion.
Les équipes de gérants les plus compétentes sauront comment sélectionner les cibles présentant le meilleur potentiel de rendement pour leurs clients. En effet, les gérants disposant d’une grande expérience et / ou d’un réseau professionnel développé pourront accéder aux meilleurs dossiers.
De plus, ces gérants expérimentés seront plus à même de conseiller les entrepreneurs dans leurs décisions stratégiques. Ce qui conduira potentiellement à un meilleur retour sur investissement pour les clients du fonds de Private Equity.
Les critères pour évaluer la qualité d’une société de gestion de fonds
Pour évaluer la qualité d’une équipe de gérants, vous pouvez vérifier plusieurs critères comme :
- L’historique de la société de gestion : depuis combien de temps opère-t-elle dans ce secteur d’activité ?
- L’encours sous gestion de la société : un montant d’actifs sous gestion important peut indiquer que la stratégie du fonds a déjà convaincu de nombreux investisseurs.
- Les profils de l’équipe de gestion : quelles sont les expériences professionnelles des gérants ? Ont-ils occupé des postes clés dans des entreprises à succès ?
L’historique de performance nette de frais des fonds
Il est difficile d’évaluer les performances des fonds de Private Equity, car les rendements communiqués par les fonds ouverts à la souscription ne sont que des cibles de performance prévisionnelles.
On ne connaîtra la performance réelle d’un fonds que lorsque ce dernier sera liquidé et remboursé aux investisseurs, à l’issue de la période de blocage des fonds (entre 5 et 10 ans).
Comment évaluer le potentiel de performance d'un fonds de Capital Investissement ?
Pour évaluer le potentiel de rendement d’un fonds, il est judicieux d'analyser les performances des précédents fonds du gérant, notamment ceux qui ont déjà été remboursés aux investisseurs. Comme ces derniers ont été liquidés, on connaît précisément leurs performances nettes de frais.
En analysant cet historique de performance des gérants, vous aurez un bon indicateur sur leur capacité à générer du rendement pour les investisseurs.
Toutefois, pour que votre analyse soit juste, vous devez uniquement comparer des fonds lancés durant les mêmes périodes, car les cycles économiques ont un impact sur le rendement des fonds.
Pour information, les meilleurs fonds de Private Equity peuvent offrir un Taux de Rendement Interne (TRI) supérieur à 10% (net de frais).
L’impact des frais sur le rendement des fonds de Capital Investissement
Comme pour tout investissement, les différentes couches de frais doivent être analysées avant d’investir :
- Frais d’entrée
- Frais de gestion
- Commissions de performance (hurdle rate, carried interest)
- Etc.
Nous observons en moyenne des frais de gestion autour de 2% par an sur les capitaux appelés, et une commission de sur-performance sur les plus-values générées (carried interest) d’environ 20%.
À la différence des fonds d'investissement en Bourse passifs (comme les ETF), chaque gérant de fonds applique une stratégie qui lui est propre. Les frais peuvent donc grandement varier d'un gérant à l'autre, mais cela ne doit pas être un critère éliminatoire.
En effet, le plus important est de comparer les performances passées, puisque ces dernières sont toujours exprimées nettes de frais.
Le ticket d’entrée des fonds d’investissement en non coté
Les fonds de Private Equity imposent quasiment tous un minimum de souscription. Ce ticket d'entrée varie significativement selon les typologies de fonds et les stratégies d’investissement.
Le minimum de souscription se situe généralement autour de 1 000 euros. Toutefois, comme nous le verrons plus tard, certains fonds professionnels (FPCI) ne sont accessibles qu’à partir de 100 000 euros.
Le ticket d'entrée est donc un critère essentiel à considérer, car il peut limiter votre accès à certains fonds.
La liquidité des fonds de Capital Investissement
Les investissements en Private Equity sont connus pour leur faible liquidité.
Contrairement aux actifs cotés en Bourse, le Private Equity ne permet pas une revente rapide car l’épargne est immobilisée le temps que le gestionnaire mette en place sa stratégie d’investissement, puis son cash out (revente des prises de participation).
Pour rappel, les fonds de Capital Investissement imposent des périodes de blocage entre 5 et 10 ans.
Donc selon votre stratégie patrimoniale et vos besoins de liquidité, vous pourrez vous orienter vers les fonds offrant une période de blocage plus ou moins longue.
Les différents dispositifs fiscaux des fonds de Private Equity
La fiscalité joue un rôle clé dans le choix des fonds de Private Equity. En effet, certains fonds permettent aux particuliers de bénéficier d’avantages fiscaux significatifs :
- Réduction d’impôt sur le revenu jusqu’à 30%
- Aucun impôt sur le revenu sur les plus-values générées
- Report d’imposition des plus-values de cession d’entreprise (article 150-0 B TER)
Ces dispositifs fiscaux varient selon le type de fonds et le profil de l’investisseur. Nous développerons ce point dans la rubrique dédiée. Avant de choisir un fonds, vous devez donc tenir compte de son éligibilité aux mécanismes de défiscalisation.
A lire aussi : La fiscalité du Private Equity
Les différents segments d’investissement du Private Equity
Le Private Equity regroupe plusieurs stratégies d’investissement dans les entreprises non cotées en Bourse. Ces stratégies varient selon la maturité et / ou le secteur d’activité des entreprises ciblées.
Le Capital Risque (Venture Capital)
Le Capital Risque s’adresse aux jeunes entreprises qui cherchent à financer le démarrage de leur activité. Il s’agit généralement de startups innovantes.
Le Venture Capital (VC) permet de financer le développement du produit ou du service pour ensuite le confronter au marché. Si l’essai est concluant, on parle de “product market fit” : l’offre a rencontré son marché.
Le Venture Capital intervient lors des premières levées de fonds de l'entreprise : le capital amorçage (aussi appelé pré-seed ou seed),
Ce segment du Private Equity est particulièrement risqué, car les entreprises ciblées n’ont, pour la plupart, pas encore commercialisé leur produit. Le risque d’échec est donc important.
Cependant, en cas de succès, les gains peuvent être très importants. Du fait de la jeunesse de l’entreprise, les investisseurs ont pu acquérir des parts de la startup à une valorisation assez basse.
Le couple rendement / risque du Venture Capital est le plus élevé de l’investissement en non coté.
Exemple : Xavier Niel, le fondateur de Free est célèbre pour investir (via son fonds Kima Venture) durant les premiers tours de table des startups. On parle aussi de Venture Capital “early stage”.
Lire aussi : VC : Le Venture Capital (définition, meilleurs fonds, …)
Notre sélection de fonds de Capital Risque
Le Capital Développement (Growth Capital)
Le Capital Développement (aussi appelé Growth Equity ou Growth Capital) cible plutôt des entreprises déjà matures et rentables, qui ont besoin de capitaux pour accélérer leur croissance.
L’objectif du Growth Capital est de financer des projets d’expansion géographique, des acquisitions ou encore le développement de nouveaux produits.
Le risque du Growth Capital est plus modéré que le Venture Capital, car les entreprises ont déjà trouvé leur marché, et potentiellement démontré leur rentabilité. Ce segment est prisé par les investisseurs qui cherchent à combiner un potentiel de rendement intéressant avec un niveau de risque plus contrôlé.
Notre sélection de fonds de Capital Développement
Le Capital Transmission (Buyout)
Le Capital Transmission, ou Buyout, cible les sociétés matures avec des flux de trésorerie stables.
L’objectif de ce segment du Private Equity est généralement de restructurer l’entreprise, d'améliorer sa rentabilité ou encore d'optimiser sa gestion financière, avant de la revendre avec une plus-value.
Le Capital Transmission peut présenter moins de risques que les segments précédents, car les sociétés ciblées disposent de fondamentaux financiers plus solides.
Les fonds d’investissement de Buyout prennent la plupart du temps des participations majoritaires dans les entreprises. Cela leur permet de jouer un rôle actif dans sa gestion et son optimisation.
Le Capital Transmission s’accompagne généralement d’un recours à l’emprunt (aussi appelé effet de levier), on parle alors de Leverage Buyout Out (LBO). Cette méthode de financement permet de minimiser le capital à investir, ce qui décuple le potentiel de rendement de ce dernier.
Exemple : en 2018, la société française de location de matériel Kiloutou a été rachetée à PAI Partners et Sagard, dans le cadre d’une opération de Capital Transmission.
Ce LBO mené par les sociétés HLD et Dentressangle avait pour but de mieux structurer Kiloutou et de l'accompagner dans son expansion en Europe.
Notre sélection de fonds de Capital Transmission
Le segment secondaire du Private Equity
Le segment d'investissement du secondaire dans le Private Equity est de plus en plus apprécié des investisseurs. Il permet de racheter des parts de fonds détenues par d’autres investisseurs.
Dans le marché primaire, les investisseurs injectent des capitaux directement dans les entreprises non cotées afin de financer leur croissance. Dans le segment secondaire, les investisseurs achètent des parts d’un fonds déjà lancé.
Comme les vendeurs souhaitent céder leurs parts avant l’échéance du fonds, ils acceptent un prix de revente décoté.
L’investissement dans le segment secondaire est généralement moins risqué. Comme le fonds a déjà été lancé, on peut plus facilement estimer les performances de ses participations, et donc sa potentielle rentabilité.
Notre sélection de fonds du segment secondaire
Les fonds de Private Equity en immobilier
Les fonds de Private Equity en immobilier sont une classe d’actifs prisée pour leur stabilité à long terme. Ces fonds investissent dans des sociétés qui détiennent des actifs tangibles comme des immeubles résidentiels, des bureaux, des centres commerciaux, des entrepôts, etc.
Les fonds de Real Estate (immobilier) permettent d’allier investissement indirect dans la pierre, tout en offrant certaines réductions fiscales comme l'exonération des plus-values, ou le dispositif d'apport cession (article 150-0 B ter). Bien entendu, les mécanismes de défiscalisation varient selon le statut de chaque fonds.
Notre sélection de fonds d’investissement immobilier
Le fonds de co-investissement
Dans un fonds de co-investissement, les investisseurs confient leur capital à un gérant qui sélectionne ensuite des opportunités parmi celles proposées par d'autres fonds partenaires.
Cette approche permet d'investir dans des entreprises ciblées plutôt que dans l'ensemble du portefeuille d'un fonds.
Le co-investissement offre une structure de frais généralement plus avantageuse. En effet, comme ces fonds n'ont pas à identifier eux-mêmes les cibles d'investissement, ils peuvent facturer des frais de gestion inférieurs à ceux des fonds traditionnels.
De plus, cette stratégie offre aux investisseurs une diversification accrue puisqu'elle permet d'accéder à plusieurs opérations issues de différents fonds partenaires.
Notre sélection de fonds de co-investissement
Les fonds de Capital Investissement d’infrastructures
Les fonds d'infrastructures investissent dans des projets d’envergure comme les énergies renouvelables, les transports ou les réseaux de communication.
Ces fonds sont de plus en plus visibles du grand public, car ils permettent de financer la transition énergétique. Toutefois, ces fonds ne sont généralement accessibles qu’à partir de 100 000 euros.
Comme les fonds immobiliers, ces fonds d’investissement infrastructures permettent aux investisseurs d’accéder à des actifs tangibles qui sont potentiellement plus sécurisés que l’investissement dans des PME ou des startups.
Notre sélection de fonds d’investissement en infrastructures
Les fonds de Capital Investissement en dette privée
Le Private Debt (ou dette privée) est une alternative aux prêts bancaires ou à la levée de fonds pour les entreprises non cotées en Bourse.
Via les fonds de Private Debt, les investisseurs prêtent aux entreprises, le plus souvent sous forme d’obligations.
Ce mode de financement permet aux entreprises de se financer sans diluer leur capital, et en dehors des circuits bancaires classiques. Depuis la hausse des taux d’intérêt d’emprunt, le Private Debt a le vent en poupe.
Pour en savoir plus : Private debt (dette privée) : C’est quoi ? Une opportunité ?
Notre sélection de fonds de Capital Investissement en dette privée
Les fonds de Capital Investissement multi-stratégies
Les fonds multi-stratégies sont une solution idéale pour les investisseurs qui veulent diversifier leur exposition au Private Equity avec un seul véhicule d'investissement. Ces fonds combinent donc plusieurs approches du Private Equity dans un même portefeuille.
L'objectif des fonds multi-stratégies est de répartir le risque en investissant simultanément dans différents segments du Private Equity comme le Venture Capital, le Growth, le Buyout, etc.). Chaque gérant de fonds choisira la répartition qui lui convient.
Cette approche permet aux investisseurs de bénéficier de différents cycles de marché et de diversifier leur exposition sectorielle et géographique, ce qui peut contribuer à une meilleure stabilité des rendements.
Notre sélection de fonds de Capital Investissement multi-stratégies
Les différents types de fonds de Private Equity
Il existe une grande variété de fonds d’investissement en non coté.
Ces fonds peuvent offrir des avantages fiscaux, comme une réduction d’impôt sur le revenu ou une exonération d’impôt sur les plus-values. Ces mécanismes de défiscalisation diffèrent selon la typologie des fonds.
Pour trouver le type de fonds qui vous convient, vous devez surtout tenir compte des critères que nous avons précédemment évoqués en début d’article (segment d’investissement, expérience des gérants, etc.).
Même si une réduction d’impôt semble attrayante, nous vous recommandons d’évaluer en premier la qualité de la société de gestion, son historique de performance, ainsi que la pertinence de sa stratégie d’investissement.
La réduction d’impôt est un élément secondaire qui viendra booster le rendement du fonds, à condition que les gérants prennent de bonnes décisions d’investissement.
Voici les 4 types de fonds de Private Equity les plus courants :
- Les Fonds Communs de Placements à Risque (FCPR)
- Les Fonds Communs de Placement dans l’Innovation (FCPI)
- Les Fonds d’Investissement de Proximité (FIP)
- Les Fonds Professionnels de Capital Investissement (FPCI)
Les Fonds Communs de Placements à Risque (FCPR)
Les FCPR sont une catégorie de fonds communs de placement (FCP) qui placent au moins 50% de leur actif dans des titres d’entreprises non cotées en Bourse.
Les FCPR sont réglementés par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). Pour obtenir cet agrément, les FCPR doivent respecter certaines conditions d’éligibilité (durée minimale d’investissement, pourcentage d’investissement dans des entreprises non cotées, etc.).
S’ils respectent ces critères, les FCPR offrent une exonération d'impôt sur le revenu pour les éventuelles plus-values. Toutefois, les plus-values sont bien soumises aux prélèvements sociaux (17,2%).
Il existe également des FCPR dits “non fiscaux” qui n’offrent pas de réduction d’impôt.
Notre article dédié aux FCPR : Fonds Communs de Placement à Risque : Guide et Fiscalité
Notre sélection de FCPR
Les Fonds Communs de Placement dans l’Innovation (FCPI)
Les FCPI sont des fonds qui investissent uniquement dans des Petites et Moyennes Entreprises (PME) ou Établissements de Taille Intermédiaire (ETI) de moins de 2 000 salariés.
Pour satisfaire aux critères d’éligibilité des FCPI, les fonds doivent investir au moins 70% des sommes collectées dans des titres de sociétés innovantes françaises ou européennes.
En contrepartie du respect de ces critères, les investisseurs en FCPI peuvent bénéficier d’une réduction d'impôt sur le revenu allant jusqu’à 18% des versements, ainsi qu’une exonération d’impôt sur les éventuelles plus-values.
Ces dernières restent soumises aux prélèvements sociaux (17,2%).
Lire aussi : FCPI (Fonds Communs de Placement dans l'Innovation) : Guide et Fiscalité
Notre sélection de FCPI
Les Fonds d’Investissement de Proximité (FIP)
Les FIP doivent investir au moins 60% de leurs participations dans des PME d’un territoire local ou d’une région précise.
Pour être éligibles au dispositif de réduction d’impôt, les PME ciblées ne doivent pas dépasser 50 millions d’euros de chiffre d'affaires, et employer moins de 250 personnes.
En contrepartie, les FIP offrent aux investisseurs une réduction d’impôt sur le revenu pouvant aller jusqu’à 30% du montant investi (c’est le cas pour la Corse ou les DOM TOM).
Les FIP bénéficient également d’une exonération d’impôt sur les plus-values, toutefois les prélèvements sociaux s’appliquent (17,2%).
Notre sélection de FIP
Les Fonds Professionnels de Capital Investissement (FPCI)
Les FPCI sont une autre catégorie de fonds réglementés. Ils doivent également investir au moins 50% des fonds collectés dans des PME non cotées.
En revanche, les FPCI se distinguent par leur ticket d’entrée élevé (généralement à partir de 100 000 euros). Ces fonds sont donc plutôt réservés aux patrimoines importants, aux family offices ou encore aux investisseurs institutionnels.
On observe généralement que les FPCI délivrent un meilleur rendement net d’impôts que les FCPI ou les FIP par exemple.
Les FPCI peuvent permettre aux investisseurs particuliers de bénéficier d’avantages fiscaux comme l’exonération d’impôt sur le revenu sur les plus-values.
Les sociétés qui investissent via ces fonds bénéficient d’un impôt sur les plus-values réduit à 15%.
Pour aller plus loin : Fonds Professionnels de Capital Investissement (FPCI) : Guide et Fiscalité
Notre sélection de FPCI
Focus sur le dispositif d’apport-cession (article 150-0 B ter)
Le dispositif d'apport-cession est un mécanisme fiscal qui permet aux entrepreneurs de reporter l'imposition des plus-values réalisées lors de la revente de leur société (article 150-0 B ter du Code Général des Impôts).
Ce report d'imposition sur les plus-values est octroyé aux entrepreneurs, à condition qu’ils réinvestissent une partie des fonds dans des activités économiques désignées dans le texte de loi.
Certains fonds de Private Equity sont éligibles à ce dispositif. Les entrepreneurs qui investissent dans ces fonds peuvent ainsi bénéficier d’un report d’imposition.
En savoir plus : Apport-cession : comprendre et utiliser l'article 150-0 B ter
Notre sélection de fonds éligible à l’article 150-0 B ter
Comment investir dans des fonds de Private Equity ?
Pour investir dans des fonds de Private Equity, il existe 3 options principales.
Investir en Private Equity via des plateformes en ligne
Les plateformes d’investissement en ligne (comme Ramify) ont démocratisé le Private Equity auprès des particuliers.
Ces plateformes donnent généralement accès à un large catalogue de fonds d’investissement (Ardian, Rothschild five arrows, Bpifrance, Apax, etc.). Les épargnants peuvent ainsi choisir parmi plusieurs thématiques d’investissement et différents gérants de fonds.
La souscription se fait en quelques clics, et le client peut suivre l’évolution de son investissement depuis son espace client.
Grâce à cette gestion dématérialisée, les plateformes en ligne sont généralement la solution la plus abordable pour investir en non coté : les frais et les commissions y sont plus compétitifs.
Investir en Capital Investissement via les banques traditionnelles
Les banques traditionnelles peuvent aussi offrir des solutions d’investissement en Private Equity.
Nous observons que les banques traditionnelles offrent des catalogues de fonds plus restreints, car elles ne travaillent qu’avec un nombre limité de partenaires. Certains établissements ne proposent que des solutions provenant de filiales de leur groupe.
Pour les patrimoines plus importants, les solutions offertes par les banques traditionnelles peuvent être limitées. Ces profils doivent donc se tourner vers des Banques Privées afin de bénéficier de fonds adaptés à leurs besoins comme les Fonds Professionnels de Capital Investissement.
En contrepartie de cet accompagnement plus haut de gamme, les Banques Privées facturent généralement des frais bien supérieurs aux banques traditionnelles, ou aux plateformes en ligne qui proposent également des FPCI.
Lire aussi : Les meilleures banques privées en 2025
Focus sur le Private Equity via l’assurance-vie
Certaines assurances-vie (dont celle de Ramify) incluent des fonds de Private Equity dans leurs unités de compte.
Le souscripteur bénéficie ainsi des avantages offerts par le contrat d’assurance-vie :
- Fiscalité allégée sur les gains : 4 600 euros d'abattement d’impôt sur le revenu pour les retraits après le 8ème anniversaire du contrat (9 200 euros pour un couple).
- Liquidité des parts : achat et revente à tout moment (pas de blocage des fonds).
À noter que tous les contrats d'assurance-vie ne proposent pas de fonds de Private Equity. Vous devez donc vérifier la liste des fonds disponibles avant de souscrire.
Enfin, sachez que les fonds souscrits au sein des contrats d'assurance-vie n'offrent pas de réduction d'impôt. C’est la fiscalité du contrat d'assurance-vie qui s'applique.
Lire aussi : Private Equity : via Assurance-vie ou en direct ?