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Private Equity Secondaire : Fonctionnement, marché, fonds, avantages et comment investir

DÉFINITION

Définition : Qu'est-ce que le private equity secondaire ?

Le private equity secondaire désigne l'achat et la vente de parts de fonds d'investissement ou d'actifs non cotés déjà existants, permettant d'accéder à des actifs matures, offrant ainsi une meilleure lisibilité sur les performances passées, le profil de risque et de rendement.

Comment fonctionne le marché secondaire du Private Equity ?

Contrairement au marché primaire, le marché secondaire du private equity permet d’accéder à des actifs non cotés déjà constitués, à un stade plus avancé de maturité.

Le développement du marché secondaire est étroitement lié à la croissance du marché primaire : plus les premiers lèvent de capitaux, plus il y a de parts susceptibles d’être revendues.

Marché primaire vs marché secondaire

Le marché primaire et le marché secondaire du private equity répondent à des logiques d’investissement différentes, tant sur le plan du timing que des objectifs de rendement et de liquidité.

Marché primaire : l’investissement à la création du fonds

Sur le marché primaire, les investisseurs (appelés Limited Partners, ou LPs) souscrivent à un fonds lors de sa levée initiale. Ils s’engagent à fournir du capital qui sera appelé progressivement par le gestionnaire (General Partner, ou GP) au fur et à mesure des besoins du fonds, généralement sur une période de 3 à 5 ans.

  • Objectif : soutenir activement des entreprises en croissance dès leur entrée dans le portefeuille du fonds.
  • Timing : cycle de vie long (souvent 10 à 12 ans) avec un horizon d’investissement à long terme.
  • Liquidité : très faible. Les investisseurs doivent attendre la liquidation progressive du fonds pour récupérer leur capital.

Marché secondaire : le rachat en cours de vie

Une transaction secondaire consiste à racheter des parts de fonds ou certains actifs d’un fonds à des investisseurs ou des gérants, souvent en quête de liquidité ou de réallocation de portefeuille :

  • Objectif : accéder à des portefeuilles déjà constitués, avec plus de visibilité sur les actifs et leur performance.
  • Timing : plus court, car l’investisseur entre à un stade avancé de la vie du fonds.
  • Liquidité : améliorée par rapport au primaire, mais reste limitée. Les transactions se font principalement de gré à gré.

Au-delà de ses avantages pour les investisseurs, le marché secondaire remplit une fonction essentielle dans le fonctionnement du private equity.

En offrant des solutions de liquidité aux LPs ou aux GPs, il permet une meilleure circulation du capital, favorise la rotation des portefeuilles et renforce l'efficacité globale de cette classe d’actifs, historiquement peu liquide.

Lire aussi : Le marché du Private Equity en France et dans le monde (tendances et historique)

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Types de transactions secondaires en Private Equity : LP-led et GP-led

Le marché secondaire se divise en deux grandes catégories de transactions : les opérations LP-led et les opérations GP-led. Ces formats correspondent à des logiques différentes, selon qu’elles sont initiées par un investisseur ou par le gestionnaire du fonds.

LP-led : la cession d’un investisseur

Dans une transaction LP-led, c’est un investisseur (Limited Partner) qui décide de céder tout ou partie de sa participation dans un fonds de private equity. Ce type d’opération est le plus classique et le plus fréquent.

Voici comment cela se déroule généralement :

  • Le LP identifie les parts qu’il souhaite vendre, souvent pour des raisons de liquidité, de réallocation stratégique ou de simplification de portefeuille.
  • Il se rapproche d’un fonds secondaire susceptible d’être intéressé.
  • Le fonds réalise une due diligence sur les actifs en portefeuille, puis formulent une offre.
  • Après accord des parties et validation par le gestionnaire (GP), la transaction est finalisée et le nouvel investisseur entre au capital du fonds.

Ce format est particulièrement courant chez les grands institutionnels, comme les fonds de pension ou les compagnies d’assurance, qui gèrent des centaines de lignes en portefeuille.

GP-led : la restructuration initiée par le gestionnaire

Dans une transaction GP-led, c’est le gestionnaire du fonds lui-même (General Partner) qui initie une opération secondaire. L’objectif n’est pas de permettre à un investisseur de sortir, mais de prolonger la durée de vie du fonds ou de reloger certains actifs dans un nouveau véhicule.

Selon les dernières données de marché, les GP-led représentent désormais entre 40 % et 50 % des volumes du secondaire, confirmant leur rôle croissant dans la structuration des portefeuilles non cotés.

Voici les formes les plus fréquentes de GP-led :

  • Continuation funds : création d’un nouveau fonds pour y transférer un ou plusieurs actifs matures, souvent performants, afin d’optimiser leur sortie.
  • Tender offers : proposition aux LPs existants de vendre leurs parts à un ou plusieurs nouveaux investisseurs, à un prix déterminé.
  • Strip sales : cession d’une partie seulement du portefeuille à un acheteur secondaire.

Ces opérations répondent à plusieurs objectifs :

  • Prolonger la création de valeur sur des actifs encore prometteurs.
  • Offrir une liquidité partielle ou totale aux LPs existants.
  • Aligner les intérêts entre anciens et nouveaux investisseurs.

Le marché des GP-led est en forte croissance, car il permet de traiter des situations plus complexes, tout en créant des solutions sur mesure pour les LPs comme pour les GPs.

Pour les gérants, c’est aussi un outil stratégique : il leur permet de conserver la main sur des actifs performants, d’optimiser leur sortie, et de structurer leur portefeuille avec davantage de flexibilité.

Qui vend et qui achète ? Les principaux acteurs du marché

Le marché secondaire repose sur un équilibre entre offre et demande, porté par des vendeurs souhaitant céder leurs parts et des acheteurs prêts à les acquérir pour des raisons stratégiques. Chaque acteur y trouve un intérêt spécifique.

Les vendeurs : investisseurs à la recherche de liquidité ou de réallocation

Les principaux vendeurs sur le marché secondaire sont :

  • Les fonds de pension : Ils utilisent le secondaire pour gérer activement leur allocation, rééquilibrer leurs portefeuilles ou répondre à des besoins de liquidité ponctuels.
  • Les compagnies d’assurance : Elles doivent respecter des contraintes de solvabilité, ce qui peut les inciter à céder certaines participations.
  • Les banques : Sous pression réglementaire (Bâle III), elles sont limitée dans leur exposition au Private Equity et doivent parfois vendre en cas de baisse des actifs côtés
  • Les family offices et investisseurs privés : Ils vendent pour se recentrer sur certaines stratégies ou récupérer des liquidités.
  • Les fonds de fonds : Ils arbitrent régulièrement leurs portefeuilles pour des raisons de performance ou d’optimisation tactique.

Les motivations des vendeurs sont variées :

  • Réallocation stratégique d’actifs.
  • Réduction du nombre de lignes en portefeuille.
  • Gestion de liquidité ou réponse à des contraintes réglementaires.
  • Sortie anticipée de fonds peu performants ou arrivés à maturité.

Les acheteurs : une diversité de profils et de stratégies

Face à cette offre, une grande variété d’acheteurs se positionne sur le secondaire, avec des approches plus ou moins opportunistes :

  • Les fonds secondaires spécialisés : Ce sont les acteurs dominants. Ils lèvent des capitaux spécifiquement pour acheter des parts sur le marché secondaire, avec une stratégie fondée sur la sélection et la décote.
  • Les family offices : Plus flexibles, ils visent souvent des transactions ciblées avec un horizon de liquidité plus court.
  • Les investisseurs institutionnels : Certains grands assureurs ou caisses de retraite investissent directement sur le secondaire pour diversifier leur exposition au non coté.
  • Les fonds de fonds : En complément de leurs investissements primaires, ils se servent du secondaire pour ajuster leur profil de risque-rendement.

Leurs objectifs principaux sont les suivants :

  • Accéder à des portefeuilles matures avec des distributions plus proches.
  • Améliorer le rendement ajusté au risque grâce à l’achat décoté.
  • Réduire l’impact de la courbe en J.
  • Diversifier leur exposition sectorielle ou géographique.

Ce jeu d’acteurs complémentaires contribue à la fluidité et à la croissance continue du marché secondaire, qui devient un outil incontournable de gestion active dans l’univers du private equity.

Analyse du marché du secondaire

Le marché secondaire du private equity a franchi un cap de maturité. Le volume mondial des transactions dépasse 100 milliards de dollars par an, avec 126 Md$ en 2021. En 2022 et 2023, l’activité est restée soutenue, et 2024 a établi un nouveau record avec 152 Md$.

Cette dynamique s’explique par plusieurs tendances de fond :

  • Montée en puissance des GP-led, qui représentent près de 50 % du volume.
  • Hausse des besoins de liquidité des investisseurs institutionnels.
  • Ralentissement des sorties classiques, lié au contexte macroéconomique.
  • Élargissement du profil des acheteurs, avec l’entrée d’investisseurs privés via des plateformes ou véhicules adaptés.

Le marché secondaire est désormais un outil structurant de gestion patrimoniale, et non plus un simple marché opportuniste de sortie.

Cadre réglementaire européen : Directive AIFM et ELTIF 2.0

Le private equity secondaire est encadré par la directive AIFM, qui impose un agrément aux sociétés de gestion et réserve ces fonds, par défaut, aux investisseurs professionnels.

Des dispositifs permettent toutefois l’accès aux particuliers :

  • FCPR agréé : accessible sous conditions (actifs non cotés supérieurs à 50 % et durée de blocage supérieure 5 ans), avec exonération d’impôt sur les plus-values après 5 ans.
  • ELTIF 2.0 (depuis 2024) : supprime le ticket minimum réglementaire, autorise les fonds de fonds, et vise une distribution grand public paneuropéenne via des canaux encadrés.

Ces véhicules offrent un cadre structuré et régulé pour exposer les particuliers au private equity secondaire.

Les stratégies et véhicules d’investissement en Private Equity Secondaire

Investir dans le marché secondaire du private equity se fait le plus souvent via des véhicules spécialisés : les fonds secondaires. Ces structures d’investissement sont conçues pour tirer parti des opportunités spécifiques du secondaire tout en offrant une diversification maîtrisée.

Fonds secondaire private equity : comment ils investissent

Les fonds secondaires sont des véhicules d’investissement dédiés à l’acquisition de parts de fonds de private equity sur le marché secondaire. Leur objectif est de capitaliser sur les décotes, la maturité des portefeuilles et la visibilité accrue sur les actifs.

Ces fonds se différencient par leur stratégie d’investissement, la composition de leur portefeuille et leur mode d’intervention. On distingue plusieurs grandes typologies de fonds secondaires :

  • Les fonds de fonds secondaires : ils achètent des participations dans des fonds existants (souvent via des transactions LP-led), en construisant un portefeuille diversifié de parts de plusieurs fonds. Contrairement aux fonds de fonds primaires, ils investissent dans des portefeuilles déjà déployés, avec plus de recul et un horizon de distribution plus court.
  • Les fonds secondaires directs : ils acquièrent directement les participations dans des entreprises non cotées, en rachetant les actifs sous-jacents auprès d’un fonds ou d’un autre investisseur. Cette approche nécessite une expertise approfondie dans l’analyse des entreprises.
  • Les fonds opportunistes ou spécialisés GP-led : ils se positionnent sur des transactions complexes comme les continuation funds, les tender offers ou les transactions sur mesure initiées par les GPs. Leur stratégie vise des situations spécifiques, souvent avec un fort potentiel de création de valeur.

La structure de portefeuille d’un fonds secondaire est généralement construite pour maximiser la diversification et lisser le risque :

  • Exposition à plusieurs dizaines de lignes, avec des tailles de tickets variables selon les actifs.
  • Portefeuilles en moyenne déjà investis à 60 % ou 70 % au moment de l’entrée, ce qui permet d’accéder plus rapidement à des distributions.
  • Durée de vie plus courte qu’un fonds primaire, souvent entre 6 et 8 ans au lieu de 10 à 12.

Ces véhicules sont gérés par des sociétés de gestion spécialisées, dont certaines se sont imposées comme des références sur ce segment, notamment Ardian, Lexington Partners, Coller Capital ou encore Goldman Sachs AIMS.

Critères pour sélectionner un bon fonds secondaire

Choisir un fonds secondaire performant repose sur une analyse rigoureuse de plusieurs critères fondamentaux.

Voici les principaux éléments à prendre en compte avant d’investir :

  • L’historique de performance : c’est un indicateur essentiel, mais il doit être analysé dans le contexte de la stratégie déployée, des millésimes concernés et des conditions de marché. Une performance constante sur plusieurs fonds successifs est un bon signe de robustesse.
  • La stratégie d’investissement : il faut s’assurer qu’elle soit bien définie et adaptée au profil de l’investisseur.
  • La structure de frais : bien que la performance cible soit généralement exprimée nette de frais, leur structure (gestion, performance, cascade) reste un critère clé à analyser pour comprendre l’impact réel sur le rendement net.
  • La qualité et l’expérience de l’équipe de gestion : une équipe avec une expertise éprouvée en private equity secondaire, une connaissance des gérants de fonds sous-jacents et un accès privilégié aux transactions off-market est un véritable avantage concurrentiel.
  • La sélection des actifs : l’investisseur doit pouvoir comprendre la logique de constitution du portefeuille : maturité des actifs, géographie, secteurs représentés, équilibre entre fonds primaires et secondaires directs.
  • La transparence et le reporting : la capacité du gestionnaire à fournir des informations détaillées, régulières et compréhensibles est un gage de sérieux et de bonne gouvernance.

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Pourquoi Investir dans le Private Equity Secondaire ?

Le private equity secondaire combine plusieurs avantages dans l’univers du non coté : lisibilité, rendement, diversification, avec une volatilité plus faible et un horizon de retour raccourci. Il s’impose de plus en plus comme un pilier stratégique de l’allocation long terme, notamment pour les investisseurs avertis.

Pour les investisseurs particuliers, le Private Equity secondaire offre un couple rendement / risque attractif et permet de diversifier intelligemment ses investissements non cotés sans multiplier les investissements.

Private Equity Primaire Private Equity Secondaire Fonds de fonds
TRI moyen (Pitchbook) 20 ans 14,25 % 11,77 % 11,43 %
Variabilité du rendement attendu suivant les fonds 10-20 % 5-10 % 5-10 %
Évolution attendue de la valeur du fonds Effet "courbe en J" : perte les premières années puis remontée Fonds en plus-value dès la 1re année puis remontée Effet "courbe en J" : perte les premières années puis remontée
Nombre d'entreprises sous-jacentes 20-50 Plusieurs centaines Plusieurs centaines
Diversification en termes de gérant Non Oui Oui
Diversification en termes de millésimes Non Oui Non

Une performance solide et régulière

Le secondaire bénéficie d’un couple rendement/risque particulièrement attractif. Les fonds secondaires affichent historiquement un TRI net médian de 12 % à 15 % par an, avec un multiple moyen (TVPI) entre 1,2x et 1,6x, selon les données PitchBook (Q3 2024).

Plusieurs leviers expliquent cette performance :

  • Une décote à l’achat, qui permet d’entrer sous la valeur nette d’inventaire et de capter une plus-value immédiate.
  • Une sélection d’actifs matures, avec une visibilité accrue sur les performances passées.
  • Des distributions plus proches, le capital étant déjà en partie déployé.

La courbe en J se retrouve fortement réduite, avec un retour sur investissement plus rapide. Les TRI sont comparables à ceux des fonds primaires, malgré un multiple légèrement inférieur.

À noter : certains fonds opportunistes visent des objectifs plus ambitieux (TRI cible > 20 %, TVPI > 2,0x selon Lazard 2024), mais ces rendements restent incertains tant que les fonds ne sont pas arrivés à maturité.

Une meilleure visibilité et un risque réduit

Le secondaire permet d’investir dans des portefeuilles déjà constitués, avec une visibilité accrue sur les actifs en portefeuille et leurs performances passées.

Ce positionnement se traduit par plusieurs avantages :

  • Une analyse plus fine du risque : les portefeuilles sont déjà constitués, ce qui permet d’évaluer les performances réelles des actifs sous-jacents.
  • Une moindre volatilité : l’écart type des rendements annuels des fonds secondaires oscille entre 5 % et 10 %, contre 10 % à 20 % pour les fonds primaires selon les millésimes.
  • Des pertes historiquement rares : seules 2 années sur les 23 dernières ont connu un TRI négatif pour les fonds secondaires, contre 12 pour les fonds de private equity traditionnels.
  • Une meilleure résilience aux cycles : la maturité des actifs et le calendrier de distribution plus rapide rendent les performances plus prévisibles.

Ce niveau de prévisibilité en fait une classe d’actifs recherchée par les investisseurs souhaitant limiter l’ampleur des mauvaises surprises tout en accédant à la performance du non coté.

Des distributions plus rapides et un retour sur capital accéléré

En secondaire, les investisseurs entrent généralement au milieu ou à la fin du cycle de vie du fonds, ce qui accélère la dynamique de retour sur capital :

  • Les premières distributions peuvent intervenir dès la première ou la deuxième année.
  • Le capital peut être restitué plus rapidement, souvent en 6 à 8 ans, contre 10 à 12 ans pour un fonds primaire.
  • L’exposition à des portefeuilles matures permet un rendement plus prévisible et plus rapide.

Cela facilite la planification patrimoniale et améliore la liquidité relative du placement.

Une diversification immédiate et massive

Les fonds secondaires offrent une diversification à grande échelle, rarement atteignable dans d’autres véhicules :

  • Plusieurs centaines d’entreprises peuvent être représentées dans un même portefeuille.
  • Des dizaines de gérants, secteurs et zones géographiques.
  • Des millésimes variés, permettant de lisser les effets de cycle.

Cette diversification structurelle réduit considérablement le risque spécifique tout en exposant à des actifs de qualité institutionnelle.

Une solution pour atténuer les défauts structurels du non coté

Le secondaire permet de contourner plusieurs contraintes historiques du private equity :

  • Pas de période de déploiement longue : le capital est rapidement exposé.
  • Pas de délai prolongé avant les premières distributions.
  • Moins de dépendance au timing d’investissement des gérants.

Il gomme ainsi une grande partie de ce qui rend le non coté contraignant pour un investisseur individuel : effet de courbe en J, durée de blocage, opacité initiale.

Une entrée optimisée dans la classe d’actifs

Le secondaire permet d’accélérer l’exposition au private equity :

  • Constitution d’un portefeuille complet en 2 à 3 ans.
  • Accès à des opérations complexes (GP-led, continuation funds), souvent inaccessibles autrement.
  • Exposition rapide à la performance effective des entreprises en portefeuille.

Performances et frais : ce qu’il faut savoir avant d’investir

Avant d’investir dans le private equity secondaire, il est essentiel de bien comprendre les mécanismes de performance et la structure des frais. Ces deux éléments déterminent directement le rendement net obtenu par l’investisseur.

Rendement et performance du marché secondaire private equity

Les fonds secondaires affichent historiquement des performances solides et régulières. Sur les vingt dernières années, ils ont généré en moyenne un TRI moyen de 11,77 %. En moyenne, ce TRI historique est similaire à celui des fonds de fonds, supérieur à celui des fonds de Venture Capital mais inférieur à celui des fonds Buyout et Growth.

Selon Preqin, sur la période 2010–2020, seulement 1,8 % des fonds secondaires ont enregistré des pertes, contre 18,6 % pour les fonds de capital-développement et 22,3 % pour les fonds LBO de première main.

Cela s’explique en grande partie par la maturité des actifs et par une meilleure visibilité sur les flux de trésorerie attendus.

Plusieurs facteurs influencent la performance d’un fonds secondaire :

  • Le niveau de décote à l’achat.
  • La qualité et la diversification du portefeuille sous-jacent.
  • Le calendrier de distribution, souvent plus court que sur le marché primaire.
  • L’expertise de l’équipe de gestion, notamment pour accéder aux meilleures transactions off-market.

Cette configuration permet généralement un retour sur investissement plus rapide, avec un risque de perte limité. La fameuse « courbe en J », typique du private equity primaire, est ainsi largement atténuée.

Frais liés à l’investissement dans des fonds secondaires

Comme dans tout investissement en private equity, les fonds secondaires comportent des frais spécifiques, qui doivent être analysés avec attention. Ils peuvent peser significativement sur la performance nette.

Voici les principaux types de frais à anticiper :

  • Frais d’entrée : appliqués lors de la souscription, ils sont généralement compris entre 0 % et 5 % du montant investi, selon le distributeur ou la plateforme.
  • Frais de gestion annuels : facturés par la société de gestion, ils représentent entre 1 % et 3 % par an, appliqués le plus souvent sur le capital engagé. Leur niveau est comparable à celui des fonds primaires.
  • Frais de performance (carried interest) : ils s’appliquent uniquement en cas de performance supérieure à un seuil prédéfini (souvent un TRI net de 8 %), et représentent environ 20 % des plus-values réalisées, après restitution intégrale du capital aux investisseurs.
  • Frais de sortie ou de liquidation : moins fréquents, mais possibles en cas de retrait anticipé (dans certains fonds à liquidité partielle) ou lors de la clôture du fonds.
  • Frais indirects : dans le cas des fonds de fonds secondaires, des frais peuvent également être prélevés au niveau des fonds sous-jacents, créant une structure en cascade. Cela peut réduire la performance nette si le rendement brut n’est pas suffisant.

L’ensemble de ces frais doit être évalué à l’aune du TRI net (taux de rendement interne net de tous frais), qui constitue le meilleur indicateur pour comparer les fonds entre eux.

Risques et contraintes de l’investissement en fonds secondaire Private Equity

Malgré ses nombreux atouts, le private equity secondaire reste une classe d’actifs complexe et contraignante. Plusieurs types de risques doivent être bien compris avant d’investir, notamment en matière de liquidité, de valorisation et de réglementation.

Risque de liquidité

L’investissement reste structurellement illiquide : acheter une part sur le marché secondaire ne signifie pas que le capital devient disponible à tout moment.

  • Le capital est souvent immobilisé entre 6 et 10 ans, jusqu’à la liquidation complète du fonds.
  • Il n’existe pas de marché secondaire organisé comme en Bourse.
  • Une sortie anticipée est rarement possible, et sera soumise à l’accord du gestionnaire et généralement réalisée à prix décoté.
  • Certains fonds secondaires offrent des fenêtres de rachat ponctuelles, mais avec des contraintes (plafond, délai, pénalités).

En clair : même si l’on investit dans un fonds plus mature, il faut être prêt à bloquer ses capitaux plusieurs années sans liquidité intermédiaire garantie.

Risque de valorisation et d’asymétrie d’information

La valorisation des parts repose sur des NAV internes mises à jour trimestriellement, souvent avec un décalage. Cela pose plusieurs risques :

  • NAV obsolète en période de volatilité ou de retournement de marché.
  • Décalage entre la valeur comptable et la valeur réelle négociable.
  • Données limitées ou biaisées dans certaines transactions LP-led.
  • Conflits d’intérêt possibles dans les GP-led (si le GP est à la fois vendeur et acheteur dans le cadre d’un fonds de continuation).

Ces facteurs créent une asymétrie d’information au détriment de l’acheteur. Il existe un risque de surpayer un actif ou un fonds mal valorisé, surtout en l’absence d’une due diligence approfondie. Ce risque est accentué dans les portefeuilles concentrés ou peu transparents.

Risque de concentration

Contrairement aux idées reçues, certains fonds secondaires peuvent être fortement exposés à un nombre limité d’actifs :

  • C’est particulièrement vrai pour les GP-led mono-actif, où un seul actif peut représenter plus de 20 % du portefeuille.
  • En cas de problème sur l’une de ces participations (dégradation, sortie retardée, faillite), l’impact sur la performance du fonds peut être majeur.
  • Pour limiter ce risque, il est recommandé de diversifier ses expositions entre plusieurs fonds secondaires, zones géographiques ou stratégies (buyout, venture, small-cap...).

Risque de marché et de cycle

Même si les actifs sont matures, ils restent exposés aux aléas macroéconomiques et sectoriels :

  • Hausse des taux, ralentissement économique ou tensions géopolitiques peuvent affecter les valorisations et retarder les distributions.
  • Un retournement de marché peut aussi allonger la durée de détention au-delà des prévisions initiales.
  • Certains fonds peuvent utiliser un effet de levier modéré, ce qui ajoute un risque financier supplémentaire.

Le secondaire n’est donc pas à l’abri des cycles économiques. Il offre davantage de lisibilité, mais reste dépendant de la qualité des actifs sous-jacents et du timing de sortie.

Contraintes d’accès et cadre réglementaire

La majorité des fonds secondaires sont réservés aux investisseurs avertis ou qualifiés. Cela implique :

  • Tickets d’entrée élevés, souvent à partir de 100 000 € pour les fonds institutionnels.
  • Formalisme administratif important (KYC, test d’adéquation, signature électronique, etc.).
  • Accès limité aux particuliers, sauf via des véhicules encadrés comme les FCPR agréés ou les ELTIF 2.0.

Par ailleurs, le private equity est soumis à une réglementation stricte, qui évolue régulièrement. Un changement de règles fiscales, juridiques ou prudentielles peut impacter :

  • La distribution du fonds aux particuliers.
  • La fiscalité applicable (exonération, flat tax, etc.).
  • La liquidité ou les modalités de revente des parts.

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Comment investir dans le private equity secondaire et quelle fiscalité appliquer ?

Il existe plusieurs façons d’investir dans le private equity secondaire, selon son profil, ses objectifs patrimoniaux et son niveau d’engagement. Chaque solution implique des modalités d’accès et un régime fiscal spécifique.

Souscription directe à un fonds (hors enveloppe)

C’est le mode d’accès le plus répandu pour les investisseurs expérimentés souhaitant s’exposer à des fonds institutionnels.

Voici les principales caractéristiques de cette approche :

  • L’investisseur souscrit directement des parts auprès d’une société de gestion, généralement dans un FPCI ou un FCPR.
  • Le ticket d’entrée est élevé, en général à partir de 100 000 €.
  • Le capital est immobilisé sur une longue durée, sans possibilité de retrait anticipé.

Concernant la fiscalité :

  • Si le fonds est fiscalisé (exonération d’impôt sur les plus-values), certaines conditions doivent être respectées : durée de détention minimale de 5 ans, réinvestissement des revenus dans le fonds, et quota d’investissement en sociétés non cotées.
  • Si le fonds est non fiscalisé, les plus-values sont soumises au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30 % ou au barème progressif de l’impôt sur le revenu.
  • Dans tous les cas, les prélèvements sociaux de 17,2 % s’appliquent.

À lire aussi : Le guide complet de la fiscalité du Private Equity

Via une assurance-vie ou un PER

En 2025, l’accès au private equity secondaire via une assurance-vie ou un plan d’épargne retraite (PER) reste limité, bien que certains contrats haut de gamme permettent une exposition indirecte à travers des fonds de fonds intégrant une poche secondaire.

Voici les éléments à avoir en tête :

  • Ticket d’entrée élevé, à partir de 100 000 €, voire plus selon les contrats.
  • Accès indirect uniquement, via des fonds diversifiés, rarement des fonds 100 % secondaires.
  • Offre dépendante du contrat et de l’assureur : tous n’intègrent pas ce type de support.
  • Processus de souscription plus long et formalisme renforcé comparé à une assurance-vie française.
  • Sur le plan fiscal, tout comme pour l’assurance-vie française, les gains bénéficient d’un abattement annuel après 8 ans de détention : 4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple.

L’assurance-vie luxembourgeoise est une enveloppe privilégiée pour investir en non côté : une grande variété de supports d’investissement, une sécurité renforcée grâce au triangle de sécurité, et une neutralité fiscale (c’est la fiscalité du pays de résidence qui s’applique).

Les meilleurs contrats sont en capacité de référencer pratiquement n’importe quel fonds ce qui vous donne accès à une univers d’investissement extrêmement vaste.

À lire aussi : Private Equity via Assurance-vie ou en direct ?

Plateformes d’investissement spécialisées

Certaines plateformes comme Ramify permettent d’accéder à des fonds secondaires de premier plan, grâce à des véhicules adaptés aux particuliers.

Voici les éléments clés à connaître :

  • Accès facilité à des stratégies professionnelles via des structures telles que des fonds de fonds ou fonds nourriciers (feeder).
  • Ticket d’entrée variable, généralement à partir de 100 000 €, mais parfois plus accessible selon les opérations proposées.
  • Sélection rigoureuse des gérants et des fonds sous-jacents, avec un accompagnement personnalisé dans la constitution du portefeuille.
  • Parcours digitalisé, avec souscription en ligne, signature électronique et espace client dédié.

La fiscalité dépend du support utilisé :

  • Compte-titres : flat tax ou barème progressif.
  • Assurance-vie / PER : fiscalité propre à l’enveloppe.

Ce mode d’accès combine accessibilité, sélection rigoureuse et expérience utilisateur simplifiée.

Sociétés patrimoniales (holding, SCI à l’IS…)

Certains investisseurs choisissent de loger leur investissement dans une structure patrimoniale.

Voici les éléments à connaître :

  • Le fonds est logé dans une société soumise à l’impôt sur les sociétés (IS), comme une holding ou une SCI à l’IS.
  • Cela permet d’optimiser la fiscalité sur les plus-values, de piloter la distribution des revenus, et d’organiser la transmission patrimoniale.

Cette solution est adaptée à ceux qui disposent d’un patrimoine structuré et qui souhaitent intégrer le secondaire dans une stratégie globale.

Quels sont les Meilleurs Fonds de Private Equity Secondaire ?

Le marché secondaire est dominé par quelques acteurs historiques réputés pour la qualité de leur sélection, leur accès aux meilleures transactions et leur expertise en structuration.

Grands noms du marché secondaire

Le marché du private equity secondaire est dominé par quelques spécialistes historiques, mais aussi par des équipes dédiées au sein de grands gestionnaires généralistes.

Voici un aperçu des principaux acteurs du secteur :

  • Ardian : Leader européen, avec une forte présence mondiale. Spécialisé dans les transactions secondaires de grande envergure.
  • Lexington Partners : Acteur américain majeur, réputé pour son accès privilégié aux plus grands fonds LBO mondiaux.
  • Partners Group : Société suisse cotée, très active dans les stratégies secondaires globales, avec une forte orientation sectorielle.
  • HarbourVest : Spécialiste historique du marché secondaire, présent sur les LP-led et GP-led à l’échelle mondiale.
  • Coller Capital : L’un des pionniers du segment, avec un positionnement diversifié sur tous types d’opérations secondaires.
  • Goldman Sachs Asset Management, Neuberger Berman, Pantheon : Acteurs globaux disposant de pôles dédiés au secondaire, souvent intégrés à une stratégie plus large de gestion d’actifs non cotés.

Ces gestionnaires opèrent à l’échelle internationale et interviennent aussi bien sur des portefeuilles matures que sur des restructurations complexes. Ils gèrent chacun plusieurs dizaines de milliards d’euros d’actifs, avec des stratégies très ciblées.

La sélection de fonds de Private Equity secondaire de Ramify

Ramify propose une sélection rigoureuse de fonds secondaires accessibles aux investisseurs avertis, en partenariat avec des sociétés de gestion de premier plan.

Voici un aperçu de notre sélection actuelle (en 2025) :

Nom du fonds Type de fonds Secteurs d'activité ciblés Localisation des cibles Ticket d'entrée Performance cible Frais de gestion annuel
Partners Group Secondary VIII Strategy FIPS (fonds nourricier) Santé, Services, Technologie et DJTB Amérique du Nord (40 % à 60 %), Europe (35 % à 50 %), Asie (5 % à 20 %) 100 000 € 13 % à 17 % par an, multiple de x1,73 1,05 % (uniquement les frais de fonds de fonds)
Eurazeo Secondary Fund Société de Libre Partenariat (SLP) (fonds nourricier) Tous secteurs Europe (100 %) 100 000 € 16 % par an, multiple de x2 1,6 % (feeder)
Opale Capital Strategies Secondaires II Fonds Professionnel Spécialisé (FPS) (fonds de fonds) Tous secteurs États-Unis (75 %), Europe (25 %) 100 000 € 14 % à 16 % par an, multiple de x1,8 à x1,9 1,7 % (uniquement les frais du fonds de fonds)

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Conclusion

Le private equity secondaire s’impose comme une solution d’accès optimisée au non coté, offrant un rendement attractif, un couple rendement/risque optimisé et un retour sur capital plus rapide.

En ciblant des portefeuilles déjà constitués, il permet d’atténuer la courbe en J et de bénéficier d’une diversification immédiate sur plusieurs centaines de sociétés, zones géographiques et millésimes.

Grâce à un profil de risque plus lisible, une volatilité réduite, et un taux de perte historiquement très faible, il séduit un nombre croissant d’investisseurs avertis. Encore peu connu du grand public, il est pourtant devenu, pour de nombreux institutionnels, un pilier stratégique de leur allocation en private equity.

Avec les fonds de fonds, il s’agit d’une stratégie particulièrement pertinente pour constituer un portefeuille non côté diversifié en limitant les investissements.

Pour tirer pleinement parti de cette classe d’actifs, il est essentiel de comprendre les différents types de fonds, d’évaluer la structure de frais et de choisir le canal d’investissement adapté à son profil fiscal et patrimonial.

Bien sélectionné et bien structuré, un fonds secondaire peut jouer un rôle clé dans la construction d’un portefeuille de long terme performant et équilibré.

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