Comment investir dans l’or et est-ce une bonne idée en 2025 ?

EN BREF

Investir dans l'or en 2025 reste un moyen efficace de protéger son patrimoine face aux crises et à l'inflation. Cette valeur refuge peut être achetée sous forme d'or physique (lingots, pièces) ou d'or papier (ETF, ETC, fonds spécialisés).

Cours de l'or

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Pourquoi investir dans l’or ?

L’or conserve une place particulière dans l’univers de l’investissement. Historiquement considéré comme une valeur refuge, il s’intègre aussi dans une logique moderne de diversification de portefeuille.

Un actif refuge face à l’instabilité économique et monétaire

En période d’incertitude économique, l'or a tendance à s’apprécier. Cet actif tangible agit souvent comme une protection contre les chocs macroéconomiques et les tensions géopolitiques.

Au même titre que le pétrole et le franc suisse, il a conservé son statut de “valeur refuge” en période de crise, au cours des deux dernières décennies.

Lorsque les marchés sont bousculés (inflation, récessions, crises monétaires ou effondrements bancaires), les investisseurs se tournent vers l’or pour sécuriser leur patrimoine. Cela s’explique par plusieurs caractéristiques fondamentales de ce métal précieux :

  • Une offre limitée et stable : l’or n’est pas imprimable comme une monnaie fiduciaire. Son extraction reste coûteuse et lente, ce qui limite son inflation naturelle.
  • Une demande constante : que ce soit pour l’industrie, la bijouterie ou l’investissement, l’or bénéficie d’un socle de demande structurelle à l’échelle mondiale.
  • Une valeur reconnue à l’échelle internationale : contrairement à une devise nationale, l’or ne dépend pas d’un État ou d’une politique monétaire. Il traverse les frontières sans risque de dévaluation unilatérale.

Prenons quelques exemples concrets pour illustrer cette fonction refuge :

  • Crise financière de 2008 : alors que le S&P 500 perdait jusqu’à 50 % entre 2007 et 2009, le cours de l’or a suivi un mouvement inverse et s’est apprécié d’environ 50 % sur la même période.
  • Pandémie de Covid-19 en 2020 : face à la panique des marchés et aux plans massifs de relance monétaire, l’or a atteint un record historique à près de 2 000 $ l’once, après avoir connu un cours stable depuis plusieurs années autour de 1 050 à 1 350 $ l’once.
  • Contexte inflationniste post-2021 : dans un environnement marqué par une hausse rapide des prix, les investisseurs ont de nouveau renforcé leur exposition à l’or pour préserver leur pouvoir d’achat.

L’or agit donc comme une assurance dans un portefeuille, non pas pour générer du rendement, mais pour protéger contre les grandes incertitudes économiques.

Un outil de diversification dans un portefeuille long terme

L’un des grands avantages de l’or réside dans sa faible corrélation avec les autres classes d’actifs. En clair, son comportement ne suit pas forcément celui des actions ou des obligations.

D’un point de vue statistique et d’après les données de la Banque mondiale et de la Banque des règlements internationaux :

  • Corrélation avec les actions : sur la période 1970–2023, la corrélation mensuelle entre l’or et le S&P 500 est d’environ 0,01, soit quasi nulle. Lors des crises boursières, cette corrélation devient négative, l’or ayant tendance à s’apprécier quand les actions chutent.
  • Corrélation avec les obligations : sur la même période, la corrélation avec l’indice obligataire Bloomberg US Aggregate est proche de 0,09. En 2022, alors que les obligations mondiales reculaient d’environ -16 % et les actions de -14 %, l’or est resté stable.

Ce profil atypique en fait un outil efficace pour réduire la volatilité globale d’un portefeuille. En intégrant une petite proportion d’or dans une allocation diversifiée, il est possible d’améliorer le couple rendement/risque à long terme, sans sacrifier la performance globale.

Il existe plusieurs bénéfices à l’or en tant qu’outil de diversification :

  • Réduction de la volatilité : l’or agit souvent à contre-courant des marchés actions en période de stress.
  • Protection contre l’inflation : il conserve historiquement mieux sa valeur en période de hausse des prix que les actifs financiers traditionnels.
  • Résilience en temps de crise : l’or peut compenser les pertes d’autres actifs plus exposés au cycle économique.

Intégrer l’or dans une allocation patrimoniale, même de manière modérée (entre 5 % et 10 %), peut donc renforcer la robustesse du portefeuille. Il ne s’agit pas de parier sur sa performance, mais de profiter de sa stabilité relative dans un environnement incertain.

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Pourquoi ne pas investir dans l’or ?

L’or a des qualités, mais il comporte aussi des limites qui comptent dans une allocation patrimoniale équilibrée. Il ne génère pas de revenus, peut être volatil, entraîne des coûts spécifiques et n’offre pas toujours la même liquidité selon sa forme.

L’or ne génère aucun revenu

Contrairement aux actions ou aux obligations, l’or ne verse ni dividende ni coupon. La performance vient uniquement de l’évolution du prix à la revente, ce qui peut s’avérer moins intéressant que des actifs produisant des flux réguliers lorsque le cours stagne sur plusieurs années.

Une volatilité plus élevée qu’on ne l’imagine

L’or est perçu comme protecteur, mais son prix peut fortement fluctuer à court comme à moyen terme.

Ces mouvements dépendent notamment des taux d’intérêt réels, de la vigueur du dollar et des flux d’investissement. Dans certains contextes, l’or peut reculer durablement avant de revenir sur ses niveaux précédents.

Par exemple, si vous aviez investi au plus haut historique de l’époque en 2012, il vous aurait fallu attendre 2019 pour simplement retrouver votre mise initiale.

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Des frais d’entrée et de sortie parfois élevés

L’investissement en or, surtout sous forme physique, supporte des coûts qui réduisent la performance nette. Les principaux postes à anticiper sont :

  • Prime à l’achat : le prix payé dépasse le cours « spot » du marché, du fait des coûts de fabrication, de distribution et, pour certaines pièces, d’une prime de rareté.
  • Frais de stockage : la conservation en coffre (banque ou prestataire spécialisé) entraîne des coûts récurrents, souvent indexés sur la valeur stockée.
  • Frais de transport sécurisé : l’acheminement et l’assurance ajoutent un coût, particulièrement pour des montants significatifs.
  • Frais et fiscalité à la revente : la revente peut impliquer des commissions et un régime fiscal spécifique, à intégrer dans le calcul de la rentabilité réelle.

Pour l’exposition via des produits financiers, des frais de gestion annuels s’appliquent (ETF, ETC, fonds), auxquels s’ajoutent frais de courtage et, selon le support, frais de garde.

Une liquidité inégale selon le type d’or détenu

Les produits cotés (ETF, ETC) se revendent rapidement aux heures de marché, avec un prix transparent et une contrepartie immédiate.

À l’inverse, l’or physique peut demander plus de démarches (vérification d’authenticité, expertise, acheminement), avec des écarts de prix selon les intermédiaires et la qualité des pièces ou des lingots d’or.

La liquidité dépend donc du format choisi et du canal de revente dont vous disposez.

Le marché de l’or en 2025 : état des lieux et perspectives

L’or connaît une dynamique exceptionnelle depuis le début de l’année. Son statut de valeur refuge, combiné à un contexte économique incertain, en fait l’un des actifs les plus performants de 2025. 

Évolution du cours de l’or et performances historiques

L’or affiche une progression remarquable sur les dernières décennies, avec des performances souvent contre-cycliques. Mais son rendement reste très dépendant du contexte macroéconomique.

Depuis la fin de la convertibilité dollar/or en 1971, l’or a connu plusieurs grands cycles et est passé de 35 $ l’once (prix officiel fixé sous le système de Bretton Woods) à 3 500 $ (multiplié par 100 en 55 ans) :

  • Années 1970 : forte envolée face à la crise inflationniste (+2 300 % entre 1971 et 1980).
  • Années 1980-1990 : long repli (-70 % entre 1980 et 2000).
  • Années 2000-2010 : nouveau cycle haussier porté par les crises financières (+640 %).
  • 2010-2017 : correction marquée (baisse de 70 %).
  • 2017-2025 : phase haussière soutenue avec un triplement du prix.

Comparé à d’autres classes d’actifs, sur le long terme, les actions ont surperformé l’or, sauf lorsque le point d’entrée correspond à un sommet de marché :

  • Entre 1990 et 2020, l’or a gagné +360 %, contre +991 % pour le Dow Jones.
  • Entre 2000 et le milieu des années 2020, l’or a été multiplié par 9, contre un facteur 6 pour le S&P 500.

Ces chiffres montrent que l’or peut surpasser les actions sur des périodes incluant des crises majeures, mais reste généralement en retrait sur des horizons de 30 ans ou plus.

Face aux obligations, la dynamique est différente :

  • Sur 20 ans, l’or a surperformé des indices représentatifs comme l’ETF obligataire iShares Core Total US Bond (AGG), qui a connu une performance plus modeste, en particulier depuis la remontée des taux.
  • Contrairement aux obligations, l’or ne génère aucun revenu. Sa performance dépend exclusivement de l’appréciation de son prix.

Les facteurs qui influencent le cours de l’or aujourd’hui

La valorisation de l’or dépend de multiples paramètres économiques et financiers, souvent interconnectés. En 2025, plusieurs moteurs majeurs expliquent sa trajectoire haussière :

  • Les taux d'intérêt réels : Historiquement, plus les taux réels sont bas, plus l'or devient attractif. Cependant, cette corrélation inverse traditionnelle s'est affaiblie récemment - l'or a progressé malgré la remontée des taux réels en 2023-2024.
  • Le dollar américain : L’or étant coté en dollars, une baisse du billet vert renchérit mécaniquement son prix. Or, le dollar connaît en 2025 son plus mauvais début d’année depuis 1973.
  • L’inflation : Même en ralentissement, elle reste durablement élevée, incitant les investisseurs à se tourner vers des actifs tangibles.
  • La politique monétaire : Le changement de ton des banques centrales, plus accommodantes, soutient la demande d’or en réduisant son coût d’opportunité.
  • La demande des banques centrales : Depuis 2022, elles accumulent des quantités record d’or. En 2025, la Chine, la Turquie et d’autres émergents continuent de renforcer leurs réserves.
  • Les flux vers les ETF : L’encours des ETF adossés à l’or a bondi de +41 % au premier semestre 2025.
  • Les tensions géopolitiques : Conflits prolongés, frictions commerciales et incertitudes économiques renforcent le rôle refuge du métal jaune.
  • La production minière : Si elle reste relativement stable, toute contrainte sur l’offre peut accentuer les tensions sur les prix.

L’alignement de ces facteurs crée un environnement exceptionnellement porteur pour l’or. Mais il ne garantit pas une hausse linéaire, d’autant que certains éléments pourraient évoluer rapidement.

Faut-il investir dans l’or en 2025 ?

Après une série de records historiques, l’or évolue en 2025 à des niveaux de prix élevés, ce qui amène à s’interroger : investir dans l’or est-ce rentable dans le contexte actuel, et quelle place lui donner dans une stratégie patrimoniale ?

L’or conserve un intérêt stratégique cette année, principalement pour son rôle de couverture contre les scénarios extrêmes. Les marchés restent exposés à des risques macroéconomiques et géopolitiques, et l’inflation demeure supérieure aux cibles fixées par les banques centrales.

Toutefois, il faut éviter d’y entrer avec un horizon purement spéculatif, car des phases de correction sont possibles à court terme.

L’or doit donc être envisagé avant tout comme un outil de protection patrimoniale et non comme un moteur de performance durable.

En 2025, son intégration peut s’envisager ainsi :

  • Pour un investisseur prudent, une exposition modérée permet de sécuriser le patrimoine face aux incertitudes macroéconomiques et financières.
  • Pour un investisseur orienté vers la croissance à long terme, l’or reste un actif secondaire par rapport aux classes plus productives comme les actions ou l’immobilier.

En résumé, investir son argent dans l’or en 2025 relève davantage d’une décision stratégique visant à renforcer la résilience du portefeuille que d’un pari sur une hausse continue des prix.

À lire aussi : Placement rentable : les meilleurs investissements qui rapportent le plus (et comment évaluer la rentabilité)

Comment investir dans l’or ?

L’investissement dans l’or peut prendre plusieurs formes. Chaque solution a ses caractéristiques, ses atouts et ses limites. Le choix dépendra de votre budget, de vos objectifs patrimoniaux et de votre tolérance au risque.

Investir dans l’or physique

L’or physique désigne le métal que l’on détient directement, sous forme de pièces d’or, de lingots d’or ou via un certificat nominatif. C’est l’option privilégiée par les investisseurs qui veulent posséder un actif tangible, indépendant des marchés financiers.

Les formats les plus courants sont :

  • Pièces d’investissement : elles sont facilement fractionnables, reconnues sur le marché mondial et simples à revendre (ex. Napoléon, Krugerrand, Maple Leaf).
  • Lingots et lingotins : disponibles de 1 g à 1 kg, ils permettent de concentrer un investissement important dans un format compact.
  • Certificats d’or alloués : délivrés par un intermédiaire qui détient physiquement l’or en votre nom, souvent dans des coffres sécurisés.

Pour acheter de l’or physique, plusieurs canaux sont possibles :

  • Boutiques spécialisées : elles permettent d’inspecter l’or avant l’achat et de bénéficier de conseils personnalisés.
  • Banques : certaines institutions comme BNP Paribas ou CPoR Devises proposent des ventes de pièces ou de lingots.
  • Plateformes en ligne : elles offrent une grande flexibilité d’achat, parfois avec un service de stockage sécurisé.

Détenir de l’or physique implique cependant de tenir compte de certains paramètres :

  • Frais et prime à l’achat : le prix payé est supérieur au cours spot en raison des coûts de fabrication et de distribution.
  • Conservation sécurisée : un coffre bancaire ou un service spécialisé est recommandé, avec un coût annuel à prévoir.
  • Fiscalité à la revente : en France, choix entre la taxe forfaitaire sur les métaux précieux ou le régime des plus-values sur biens meubles.

Investir dans l’or papier

L’or papier regroupe les produits financiers qui reproduisent l’évolution du cours de l’or sans impliquer de livraison physique. Ils conviennent aux investisseurs qui recherchent la simplicité et la liquidité, sans les contraintes de stockage.

Les principales solutions sont :

  • ETF (Exchange Traded Funds) : fonds indiciels cotés qui répliquent le prix de l’or, adossés à des stocks physiques ou à des instruments financiers (ex. Amundi Physical Gold, iShares Physical Gold).
  • ETC (Exchange Traded Commodities) : produits similaires aux ETF mais spécifiques aux matières premières, souvent garantis par de l’or conservé en coffre.
  • Fonds spécialisés : OPCVM qui investissent dans l’or ou dans des entreprises liées au secteur aurifère.

Ces produits sont accessibles :

  • Sur un compte-titres ordinaire, via une plateforme de courtage.
  • Dans une assurance-vie, sous forme d’unités de compte adossées à l’or.

Ils présentent toutefois quelques contraintes :

  • Frais de gestion intégrés dans le produit.
  • Risque de contrepartie lié au stockage par un tiers.
  • Absence de détention physique de l’or, sauf cas spécifiques.

Comment investir dans l’or en bourse ?

La bourse permet de s’exposer à l’or de manière liquide et flexible, via des instruments cotés.

On distingue deux approches principales :

  • ETF ou ETC adossés à l’or : leur objectif est de suivre fidèlement le cours du métal.
  • Actions minières : parts de sociétés spécialisées dans l’extraction et la production d’or (ex. Barrick Gold, Newmont, Agnico Eagle). Ces titres amplifient souvent les variations du cours, mais dépendent aussi des résultats de l’entreprise et de ses coûts d’exploitation.

L’investissement boursier comporte plusieurs avantages :

  • Liquidité élevée : les titres peuvent être achetés et revendus rapidement.
  • Accès simplifié : possible depuis un compte-titres standard.
  • Frais de transaction réduits par rapport à l’achat d’or physique.

En contrepartie, les actions minières sont plus volatiles et exposées à des risques spécifiques au secteur. De plus, l’exposition via ETF/ETC reste dépendante d’un intermédiaire financier.

Or physique ou or papier : comment choisir ?

Le choix entre l’or physique et l’or papier repose sur plusieurs critères :

  • Objectif de placement : si l’objectif est de sécuriser un patrimoine en cas de crise, l’or physique est généralement privilégié. Pour diversifier un portefeuille de manière souple et liquide, l’or papier est plus adapté.
  • Horizon d’investissement : sur le long terme, notamment dans une optique de transmission, l’or physique est souvent choisi. Pour un placement à court ou moyen terme, l’or papier peut être plus pertinent.
  • Montant investi : les petits montants sont plus facilement investissables via l’or papier, tandis que l’or physique implique souvent un ticket d’entrée plus élevé.
  • Tolérance au risque : un investisseur peu enclin à prendre des risques se tournera plus facilement vers l’or physique détenu directement. Une tolérance plus élevée peut justifier un investissement en or papier ou en actions minières.

Tableau comparatif :

Critère Or physique Or papier
Tangibilité Oui Non
Liquidité Moyenne Élevée
Frais courants Stockage, assurance Frais de gestion
Sécurité en cas de crise Très élevée Moyenne
Accessibilité Moyenne Très élevée
Fiscalité Taxe sur les métaux précieux ou plus-values Régime des titres financiers

Compte-titres ordinaire (CTO), assurance vie ou PEA ?

Le compte-titres ordinaire (CTO) offre la plus grande liberté : accès à l’ensemble des ETF et ETC adossés à l’or, exécution rapide, frais réduits. En revanche, les gains sont soumis au PFU de 30 % ou au barème de l’impôt sur le revenu.

L’assurance-vie est moins flexible et l’offre en ETF or y est plus limitée. Mais après huit ans, elle bénéficie d’un abattement fiscal annuel (4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple) et d’avantages pour la transmission. Les frais de gestion annuels s’ajoutent cependant à ceux du fonds.

Le plan d’épargne en actions (PEA) n’est pas éligible aux ETF adossés exclusivement à l’or physique. En revanche, certaines actions minières et quelques ETF matières premières diversifiés (incluant l’or) peuvent y être logés, comme l’iShares Diversified Commodity Swap UCITS ETF, éligible au PEA et offrant une exposition multi-matières.

Le choix entre CTO, assurance vie ou PEA dépend de plusieurs facteurs : horizon de placement, situation fiscale, besoin de flexibilité et importance accordée à la transmission ou à l’optimisation fiscale.

À lire aussi : PEA ou Assurance vie : Que choisir ?

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Quelle fiscalité pour l’achat et la vente d’or ?

L’or bénéficie en France d’un régime fiscal spécifique. Il n’y a pas de TVA à l’achat, mais la revente entraîne une imposition dont les modalités varient selon la nature de l’or (physique ou papier) et les justificatifs dont dispose l’investisseur.

La fiscalité applicable à l’or physique

En cas de revente d’or physique (lingots, lingotins, pièces d’investissement), deux régimes sont possibles :

  • La taxe forfaitaire sur les métaux précieux (TMP) : taux global de 11,5 % du prix de vente (11 % de taxe forfaitaire + 0,5 % de contribution pour le remboursement de la dette sociale), appliqué par défaut si la date et le prix d’achat ne peuvent pas être justifiés. La taxe est généralement prélevée par l’intermédiaire (comptoir de rachat, bijouterie, banque), ce qui dispense de déclaration.
  • Le régime de la plus-value sur biens meubles : taux de 36,2 % (19 % d’impôt + 17,2 % de prélèvements sociaux), avec un abattement de 5 % par année de détention à partir de la 3ᵉ année. L’exonération est totale après 22 ans. Ce régime n’est accessible que si l’on dispose de justificatifs officiels de l’achat.

Certaines situations permettent d’être exonéré :

  • Vente d’un montant inférieur ou égal à 5 000 €.
  • Non-résidents fiscaux français (imposition possible dans le pays de résidence).

La revente d’or physique se déroule généralement dans un comptoir spécialisé ou une banque habilitée. Le professionnel propose un prix d’achat basé sur le cours du jour, duquel est déduite la taxe applicable (TMP ou imposition sur la plus-value).

Il vous suffit de :

  • Présenter la pièce ou le lingot d’or pour vérification.
  • Fournir une pièce d’identité.
  • Signer le formulaire de cession et percevoir le paiement (virement ou chèque).

Le professionnel collecte et reverse lui-même la taxe à l’administration fiscale. Vous n’avez donc aucune formalité supplémentaire à effectuer.

La fiscalité de l’or papier (ETF et actions minières)

L’or papier est imposé comme tout placement financier, et le régime dépend du support de détention :

  • Compte-titres ordinaire (CTO) : application du prélèvement forfaitaire unique (PFU) à 30 % (12,8 % d’impôt + 17,2 % de prélèvements sociaux) sur les plus-values et revenus. Possibilité d’opter pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu.
  • Assurance vie : fiscalité dépendant de l’ancienneté du contrat et des montants retirés. Après 8 ans, abattement annuel sur les gains (4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple), avec application d’un taux réduit. (Lire notre guide sur la fiscalité de l’assurance-vie.)
  • Plan d’épargne en actions (PEA) : non éligible pour les ETF adossés à l’or physique. Certaines actions minières ou ETF matières premières (incluant l’or) peuvent y entrer si elles respectent les critères géographiques. Dans ce cas, après 5 ans de détention, 17,2 % de prélèvements sociaux s’appliquent (PFU de 30 % avant). De plus, les gains du PEA ne subissent aucune fiscalité si les fonds restent sur le plan. (Lire notre guide sur la fiscalité du PEA.)

Quelles démarches fiscales en cas de vente ?

Les obligations déclaratives diffèrent selon le type d’or et le régime fiscal retenu :

  • Or physique soumis à la taxe forfaitaire sur les métaux précieux (TMP) : la déclaration et le paiement se font via le formulaire n° 2091, à déposer dans le mois suivant la cession. Lorsque la vente est réalisée à un professionnel (bijouterie, comptoir de rachat, banque), c’est généralement lui qui collecte et reverse la taxe.
  • Or physique soumis au régime des plus-values sur biens meubles : la déclaration se fait via le formulaire n° 2092, également dans le mois suivant la cession. Ce régime nécessite de pouvoir justifier la date et le prix d’acquisition avec des documents officiels (facture, certificat).
  • Or papier (ETF, ETC, actions minières) : les gains et pertes sont reportés dans la déclaration annuelle des revenus mobiliers et plus-values mobilières. Les intermédiaires financiers transmettent en début d’année un imprimé fiscal unique (IFU) récapitulant les montants imposables.

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Intégrer l’or dans une allocation patrimoniale à long terme

L’or peut renforcer la résilience d’un portefeuille patrimonial, mais il doit être intégré avec mesure. Sa vocation principale est de diversifier et protéger le capital, non de maximiser la performance.

Combien investir dans l’or ?

Les recommandations courantes situent la part d’or dans un portefeuille entre 5 % et 15 %. Cela permet de bénéficier de son effet protecteur sans pénaliser la croissance globale des actifs.

Pour un profil prudent, une allocation autour de 5 % est généralement suffisante. Le reste du portefeuille étant déjà orienté vers des actifs stables (obligations, fonds monétaires), l’or joue ici un rôle complémentaire de protection.

Pour un profil équilibré ou dynamique, il peut être pertinent de porter cette part à 7 % ou 10 %, non pas pour augmenter la prudence globale, mais pour atténuer la volatilité d’un portefeuille plus exposé aux actions. Dans ce cas, l’or agit comme un contrepoids partiel aux risques de marché.

Certains portefeuilles emblématiques incluent l’or de manière structurée :

  • UBS préconise 5 % d’or dans un portefeuille diversifié libellé en dollars, comme couverture globale contre les risques à long terme.
  • Ray Dalio (All Weather) maintient environ 7,5 % d’or, afin de couvrir les scénarios défavorables aux actions et obligations.
  • Certains gestionnaires de patrimoine peuvent recommander jusqu’à 15 % d’or dans le cadre d’un portefeuille diversifié lorsqu’ils anticipent de fortes poussées inflationnistes, afin de renforcer la protection contre l’érosion monétaire.
  • Harry Browne (Permanent Portfolio) va jusqu’à 25 % d’or, une allocation très défensive pensée pour résister à tout type d’environnement économique, mais rarement appliquée telle quelle aujourd’hui.

Pourquoi est-il déconseillé de concentrer tout son capital sur l’or ?

Même si l’or protège contre certaines crises, il n’offre pas les conditions nécessaires à la croissance patrimoniale sur le long terme. Ses limites principales sont :

  • Absence de rendement : pas de dividendes ni d’intérêts.
  • Volatilité : possibilité de longues phases baissières ou de stagnation (par exemple, un investisseur entré sur des sommets peut attendre plusieurs années avant de retrouver sa mise).
  • Opportunités manquées : une allocation excessive en or réduit l’exposition à des actifs plus productifs comme les actions ou l’immobilier.

L’or doit donc rester une composante parmi d’autres, afin de préserver un équilibre entre protection et performance.

Comment intégrer l’or dans sa stratégie d’investissement ?

L’or joue un rôle protecteur surtout dans des contextes précis. Son intérêt est maximal en période de perte de confiance dans les devises ou de forte instabilité économique, mais il peut décevoir lorsque l’environnement se normalise.

Les scénarios où l’or a historiquement renforcé la solidité d’un portefeuille sont :

  • Inflation élevée : l’or tend à préserver le pouvoir d’achat lorsque les prix augmentent rapidement, comme dans les années 1970 ou encore en 2021-2022.
  • Crises financières : lors d’un krach boursier ou d’une crise bancaire, il résiste mieux que les actions et peut même s’apprécier, comme en 2008 ou après le choc initial du Covid-19.
  • Dévaluations monétaires : dans les phases de politique monétaire très accommodante ou de création monétaire massive, l’or agit comme couverture contre la perte de valeur des devises.
  • Conflits géopolitiques : en période de guerre ou de tensions internationales, il conserve une valeur universellement reconnue et échangeable.

Cependant, il ne faut pas surestimer sa capacité de protection à court terme. L’histoire montre qu’après des hausses rapides, des corrections peuvent être importantes et durer plusieurs années.

L’or est donc plus efficace dans une stratégie de long terme, comme assurance contre les scénarios extrêmes, plutôt que comme pari spéculatif.

Pour aller plus loin : Comment répartir et diversifier son épargne ?

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Les pièges à éviter quand on veut investir son argent dans l’or

L’or est un actif attractif, mais le marché comporte des risques spécifiques. Frais excessifs, offres trompeuses ou mauvaise compréhension de son rôle peuvent nuire à la performance et à la sécurité de l’investissement.

Arnaques, spreads et commissions cachées

Investir dans l’or physique ou papier nécessite de connaître les principaux écueils qui peuvent réduire la rentabilité et compromettre la sécurité :

  • Spreads excessifs : plus l’écart entre le prix d’achat et le prix de revente est important, plus il faut que le cours de l’or monte pour être rentable.
  • Frais ou commissions cachés : certains intermédiaires intègrent des coûts non détaillés dans leurs prix affichés.
  • Sites et plateformes non fiables : sans agrément ni réputation solide, ils peuvent livrer des produits non authentiques ou refuser le rachat.
  • Promesses de rendements garantis : l’or n’offre aucune garantie de gain, toute promesse contraire doit alerter.

Prenez le réflexe de vérifier la réputation de l’intermédiaire, comparez les prix et demandez une facture détaillée.

Confondre investissement patrimonial et spéculation

L’or ne doit pas être abordé comme un outil de “trading rapide” mais comme un actif de couverture destiné à protéger le patrimoine :

  • Horizon de détention long : les avantages de l’or se révèlent sur plusieurs années, pas en quelques semaines.
  • Rôle de protection : il sert à préserver le pouvoir d’achat et à diversifier un patrimoine, non à générer des gains rapides.
  • Patience nécessaire : investir à court terme sur l’or peut conduire à revendre à perte si le marché corrige.

Volatilité, liquidité et manipulation du marché

Il est important de comprendre la réalité du fonctionnement du marché de l’or afin d’éviter les mauvaises interprétations :

  • Volatilité réelle : le cours de l’or peut varier fortement à court terme, en fonction des taux d’intérêt réels, du dollar et des flux d’investisseurs.
  • Liquidité variable : l’or coté (ETF, ETC) se revend facilement, l’or physique peut nécessiter plus de démarches.
  • Accusations de manipulation : le marché de l’or est profond et international, et même si des variations ponctuelles existent, elles sont marginales par rapport à la tendance de fond.
  • Renforcement de la régulation : la transparence accrue ces dernières années limite les risques de manipulation durable.

Comprendre les mécanismes de ce marché permet d’investir avec plus de sérénité, et d’éviter les décisions dictées par la peur ou l’euphorie.

Négliger la question du stockage

L’achat d’or physique implique de penser à la sécurité et à l’accessibilité de son investissement :

  • Frais de garde : un coffre bancaire coûte généralement entre 100 et 200 € par an, auxquels s’ajoute parfois une assurance spécifique.
  • Stockage à domicile : même dans un coffre-fort, l’or physique expose à un risque accru de vol et peut nécessiter une extension d’assurance habitation.
  • Stockage professionnel : certaines plateformes proposent une garde en entrepôt sécurisé, mais cela implique de vérifier la localisation, la propriété juridique et les conditions de retrait.

Ne pas anticiper le stockage peut réduire la rentabilité nette et compliquer la revente en cas de besoin urgent.

Ne pas comprendre ce que l’on achète

Tous les produits liés à l’or ne se valent pas et ne servent pas les mêmes objectifs :

  • Or physique d’investissement : lingots et pièces répondant à des critères précis (pureté, poids) et exonérés de TVA.
  • Produits “papier” : ETF, ETC ou certificats répliquant le cours de l’or, faciles à acheter et à revendre, mais sans possession directe du métal.
  • Produits dérivés : contrats à terme ou options permettant de spéculer à effet de levier, avec un risque de perte élevé.
  • Produits numismatiques : pièces anciennes à forte valeur de collection, dont le prix dépend davantage de la rareté que du cours de l’or.

Confondre l’or et le Bitcoin

Le Bitcoin est souvent présenté comme “l’or numérique” en raison de sa rareté et de son absence de contrôle centralisé. Certains investisseurs y voient une nouvelle valeur refuge, mais son statut reste en construction et son adoption est encore inégale selon les États, les entreprises et les particuliers.

En période de crise, les comportements divergent nettement :

  • L’or tend à maintenir sa valeur, voire à s’apprécier, grâce à son rôle historique de réserve de valeur.
  • Le Bitcoin, en revanche, reste très volatil et souvent corrélé aux marchés actions lors des phases de baisse, avec des chutes pouvant dépasser 50 % en quelques semaines.

Si le Bitcoin peut jouer un rôle dans une stratégie diversifiée, il ne remplace pas l’or comme actif de protection à long terme. Sa volatilité et son historique encore limité le rendent moins prévisible et moins fiable dans un contexte de préservation patrimoniale.

Conclusion

En 2025, répondre à la question “investir dans l’or est-ce rentable” implique de dépasser la seule notion de rendement. Il faut surtout considérer son rôle stratégique dans une allocation patrimoniale, conçue pour renforcer la résilience d’un portefeuille face aux crises financières, aux tensions géopolitiques et aux périodes de forte inflation.

Sa faible corrélation avec les actions et les obligations en fait un outil efficace de diversification, même si son prix reste soumis à des phases de volatilité et à des corrections possibles.

Investir son argent dans l’or peut se faire via plusieurs supports adaptés à des profils et des objectifs différents : achat d’or physique pour une détention tangible à long terme, ou or papier (ETF ou ETC) pour un accès simple et liquide, voire des fonds spécialisés ou ETF diversifiés en matières premières.

L’or ne doit donc pas être considéré comme un pari sur la performance à court terme, mais comme un actif de couverture qui complète les autres classes d’actifs. Bien intégré et dimensionné, il contribue à construire un portefeuille plus robuste et équilibré, capable de résister à un large éventail de scénarios économiques.

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