Les différents types d’OPCVM
Les OPCVM se présentent sous deux formes juridiques (les SICAV et les FCP) et diverses catégories de fonds selon les actifs détenus.
Deux formes juridiques possibles
En pratique, pour les investisseurs particuliers, il n’y a que très peu de différences entre les SICAV et les FCP en termes de rendement ou de fonctionnement.
Les SICAV (Société d’Investissement à Capital Variable)
Il s’agit d’une société anonyme de gestion collective. En souscrivant à une SICAV, vous devenez actionnaire du fonds et possédez un droit de vote en assemblée générale sur les décisions importantes.
Les SICAV ont une personnalité morale et un conseil d’administration.
Les FCP (Fonds Commun de Placement)
Un FCP est une copropriété de valeurs mobilières sans personnalité juridique propre. En y investissant, vous achetez des parts (et non des actions) et n’avez pas de droit de vote.
Les catégories d’OPCVM par type d’actifs
Les OPCVM sont souvent catégorisés selon le type d’actifs dans lesquels ils investissent.
Les OPCVM actions
Ce sont des fonds investis principalement en actions (titres de sociétés cotées pour la majorité). Ils visent une croissance du capital à long terme et conviennent aux investisseurs qui :
- Visent un rendement élevé ;
- Acceptent une forte volatilité.
La fluctuation de leur valeur reflète souvent celle des marchés boursiers actions.
Les OPCVM obligataires
Les OPCVM obligataires sont des fonds composés essentiellement d’obligations (dettes d’États ou d’entreprises). Ils offrent des revenus plus stables (coupons obligataires) et un risque modéré comparé aux actions.
Avec la hausse des taux récente, les rendements des fonds obligataires ont légèrement augmenté et rapportent environ 4 % sur un an en juin 2025.
Les OPCVM monétaires
Les fonds monétaires sont des placements à court terme très peu risqués. Ces OPCVM investissent dans des titres de créance négociables sur une durée souvent inférieure à 2 ans. Ils sont souvent utilisés pour gérer une trésorerie ou placer des fonds à court terme.
En contrepartie, leur rendement est relativement faible (taux monétaires du moment). En 2025, les fonds monétaires offrent un rendement annuel autour de 3%.
Les OPCVM diversifiés (ou mixtes)
Certains OPCVM dits “mixtes” ou “diversifiés” combinent plusieurs classes d’actifs (actions, obligations, monétaire, etc.) afin de répartir le risque sur différents marchés.
L’allocation est flexible et peut évoluer selon les conditions de marché.
Les OPCVM à formule
Les “fonds à formule” (parfois appelés “fonds à capital garanti” pour certains d’entre eux) peuvent investir dans différents types d’actifs. Ils visent à assurer un certain niveau de rendement ou de protection du capital à une échéance donnée.
Par exemple, un OPCVM à capital garanti peut promettre de restituer 90 % ou 100 % du capital à 5 ans + une fraction de la hausse d’un indice boursier.
La garantie s’applique souvent à l’échéance et sous conditions, mais ce type de produit peut comporter des frais élevés pour une performance limitée.
D’autres types de fonds à formule peuvent viser un scénario de performance spécifique. Par exemple, un fonds à formule peut promettre +50 % à 6 ans si l’indice de référence est au même niveau ou plus haut qu’au départ. Si l’indice baisse de 20 %, l’investisseur peut perdre 20 % de son capital (ou plus, selon la formule).
Les avantages et les inconvénients des OPCVM
Les avantages des OPCVM
Un investissement diversifié
En investissant dans un OPCVM, vous accédez à un portefeuille contenant des dizaines ou des centaines de titres en même temps.
Cette diversification permet de :
- Réduire le risque lié à un seul émetteur (qui existe lorsqu’on investit dans des actions en direct) ;
- Amortir les fluctuations.
Pour plus de diversification, un seul fonds peut couvrir plusieurs secteurs et zones géographiques.
Une capacité de surperformance
Contrairement aux ETF, les OPCVM ont la capacité de surperformer le marché. Néanmoins, dans les faits, cela reste relativement rare.
En effet, selon l’étude annuelle SPIVA, en Europe seulement 7 % des OPCVM actions et 20 % des OPCVM obligataires réussissent à battre leur indice de référence sur les 3 dernières années.
En réalité, le potentiel de surperformance dépend surtout de la qualité du gérant et de sa capacité à prendre des décisions d'investissement dans des conditions de marché qui évoluent.
Profiter d’une expertise en gestion d’actifs
La gestion du fonds est déléguée à des spécialistes (gérants professionnels) qui analysent les marchés et sélectionnent les actifs à votre place.
Vous profitez donc de l’expertise de l’équipe de gestion qui arbitre le portefeuille en fonction des conditions de marché, pour tenter d’améliorer le couple rendement / risque de votre investissement.
Un placement accessible et flexible
Les OPCVM sont accessibles à tous les profils d’investisseurs : ils proposent, la plupart du temps, des tickets d’entrée modestes (quelques dizaines ou centaines d’euros).
Ils conviennent donc aussi bien aux débutants qu’aux épargnants aguerris.
Contrairement à certains fonds majoritairement composés de titres non cotés (comme les FCPR par exemple), les OPCVM traditionnels bénéficient d’une bonne liquidité.
Vous pouvez acheter ou vendre vos parts de fonds à tout moment (à la valeur liquidative quotidienne ou hebdomadaire).
Accessibles sur des enveloppes fiscales
Les OPCVM peuvent être logés dans des enveloppes fiscales comme l’assurance-vie, le PEA ou le PER, qui offrent des avantages fiscaux sur les gains.
Sur l’assurance-vie et le PER, les OPCVM sont les unités de compte les plus représentées au sein des catalogues des assureurs.
Au sein d’une enveloppe fiscale, ils permettent de :
- Profiter du potentiel de performance des marchés financiers avec une fiscalité allégée ;
- Réaliser des arbitrages réguliers au sein de l’enveloppe sans subir de fiscalité.
Les inconvénients des OPCVM
Une performance non garantie
Les OPCVM traditionnels n’offrent aucune certitude de rendement : un fonds peut afficher une performance négative sur une année ou faire moins que son indice de référence.
En pratique, les études montrent qu’une majorité de fonds actifs n’arrivent pas à battre le marché sur longue période (90% des OPCVM ne surperforment pas leur indice de référence).
Contrairement à un livret bancaire ou à certains produits à capital garanti, la part du fonds reflète la valeur de marché des actifs détenus et peut donc fluctuer à la baisse si les marchés ne sont pas favorables.
L’impact des frais sur la performance
La gestion des experts permet de viser plus de performance, mais ce service a un coût. Les OPCVM facturent des frais de gestion annuels de l’ordre de 2 % à 3 %, qui viennent rogner la performance nette.
Comparé à des fonds indiciels (ETF), gérés de manière passive et dont les frais fluctuent autour de 0,15 % à 0,30 % par an, la tarification des OPCVM affecte davantage la performance du fonds.
Par ailleurs, selon sa dernière lettre de l’observatoire de l’épargne, l’AMF estime que sur la période 2019-2023, l’impact moyen des frais des OPCVM sur la performance a atteint :
- 2,1 % par an pour les fonds d’actions ;
- 2 % pour les fonds diversifiés ;
- 1,4 % pour les fonds obligataires.
Par exemple, une performance brute de 7,9 % est ramenée à environ 5,8 % après les frais sur les fonds actions.
Le fonctionnement des OPCVM
Les différents types de frais des OPCVM
Les OPCVM peuvent cumuler plusieurs couches de frais qui varient d’un fonds à l’autre :
- Des frais d’entrée ;
- Des frais de gestion annuels ;
- Des commissions de performance ;
- Des frais de sortie.
Les frais d’entrée (de 0 % à 5 % à la souscription)
Certains OPCVM facturent des frais d’entrée prélevés lors de l’achat de parts du fonds.
Ces frais viennent en déduction de la somme investie.
Par exemple, si vous investissez 1 000 € dans des OPCVM avec 2 % de frais d’entrée, vous ne détenez réellement que 980 € de parts.
Les frais de gestion (2 % à 3 % par an)
Les frais de gestion sont prélevés chaque année pour rémunérer le gestionnaire. Ils sont incorporés dans la valeur liquidative du fonds.
Ces frais annuels varient selon le type de fonds : ils représentent en moyenne entre 2 % et 3 % par an pour des fonds actions classiques.
Les frais de sortie (entre 0 et 3 %)
Les frais de sortie sont de moins en moins pratiqués, mais certains OPCVM en appliquent toujours. Quand ils existent, ils peuvent atteindre 3 % du capital racheté.
Parfois, ils sont dégressifs en fonction de la durée de détention (pénalités de sortie anticipée).
Les frais liés aux enveloppes
En plus des frais propres aux fonds, le rendement des OPCVM subit indirectement les frais liés à l’enveloppe d’investissement.
Par exemple, les frais de gestion pour des OPCVM investis sur une assurance-vie peuvent varier entre 0,5 % à 1% par an pour des unités de compte en gestion libre.
Si vous optez pour une gestion pilotée, les frais de gestion seront un peu plus élevés, mais vous profiterez d’une double expertise pour vos investissements : celle du gestionnaire du fonds et celle du gestionnaire de votre contrat d’assurance-vie.
La fiscalité des OPCVM
La fiscalité des OPCVM dépend du cadre dans lequel ils sont investis.
La fiscalité des OPCVM sur une enveloppe fiscale (assurance-vie, PEA, PER)
Lorsque les OPCVM sont investis sur une enveloppe fiscale, c’est la fiscalité de l’enveloppe qui s’applique. De plus, les gains ne sont fiscalisés qu’en cas de retrait.
Voici la fiscalité en cas de retrait relative aux OPCVM selon les enveloppes fiscales :
La fiscalité sur un CTO
Si vous investissez dans des OPCVM sur un CTO, vous ne bénéficiez d’aucun avantage fiscal spécifique.
Les plus-values réalisées en revendant des parts d’OPCVM, ainsi que les dividendes ou intérêts distribués, sont imposés au PFU de 30% (12,8% d’impôt + 17,2% de prélèvements sociaux).
Vous pouvez aussi opter pour l’imposition au barème progressif, mais cela n’est intéressant que si vous êtes faiblement imposé (TMI de 0 % ou 11 %).
Lire aussi : Compte-titres ou Assurance-vie : Comment choisir ?
La performance des OPCVM
La performance d’un OPCVM dépend de nombreux facteurs, et notamment des conditions de marché, de l’expertise du gérant, ou encore des frais.
Même si les performances passées ne préjugent pas des performances futures, il reste intéressant d’observer l'historique de performance globale des fonds.
Performance des OPCVM selon les types d’actifs sur 10 ans
Source : Banque de France
Ces 10 dernières années, les performances des différents types de fonds en France varient selon le type d’actifs : actions, obligations ou mixtes.
Entre 2015 et 2025, les fonds actions sont les plus volatiles : leur performance peut s’envoler, comme en 2021 (jusqu’à +40 %), mais ils connaissent aussi des baisses plus soutenues (autour de -15 % en 2016 et 2022).
Les fonds obligataires, eux, sont plus stables, mais peu performants : leurs résultats étaient proches de zéro, avec des hausses ou baisses limitées. Leur rendement a augmenté tout récemment avec la hausse des taux et avoisinent les 4 %.
Enfin, les fonds mixtes affichent des performances plus équilibrées : moins risqués que les fonds en action, mais plus dynamiques que les obligations. Par exemple, ils ont oscillé entre -10 % en 2022 et +15 % en 2017. Malgré la volatilité, on constate que les périodes en moins-value ne durent que quelques mois.
Ce graphique illustre bien l’intérêt de la diversification qui se reflète au sein des performances des OPCVM mixtes ces 10 dernières années.
La plupart des OPCVM sous-performent leur indice de référence
D’après le SPIVA Europe Year-End 2024 Scorecard, 93 % des fonds actions actifs en Europe et 79 % des fonds obligataires actifs ont sous-performé leur indice de référence sur l’ensemble des catégories actions et obligations.
De plus, 91 % des fonds actions mondiaux actifs ont sous-performé le S&P World Index (EUR), et 85 % des fonds actions européens ont sous-performé le S&P Europe 350 (EUR).
Autrement dit, moins de 1 fonds sur 8 fait mieux que le marché sur une décennie. Il s’agit d’une caractéristique qui plaide en faveur des fonds indiciels (ETF) à faibles frais pour de nombreux investisseurs (même s’il ne s’agit que d’une moyenne et que quelques gérants arrivent à sortir du lot).
OPCVM : que dit la réglementation ?
Les OPCVM bénéficient d’un cadre réglementaire harmonisé au niveau européen afin de protéger les investisseurs et renforcer la stabilité des marchés financiers. À ce titre, la directive OPCVM (UCITS Directive), adoptée en 1985 est régulièrement révisée pour s’adapter aux évolutions du marché.
Grâce à cette directive, un OPCVM agréé dans un État membre peut être commercialisé dans toute l’Union Européenne.
Les OPCVM doivent respecter plusieurs principes :
- Seuls certains instruments financiers qui répondent à des critères de liquidité et de sécurité peuvent être intégrés dans le portefeuille ;
- Un OPCVM ne peut pas concentrer ses investissements sur un émetteur unique afin de protéger l’épargne des porteurs de parts ;
- Les fonds doivent fournir un prospectus et un Document d’Informations Clés pour l’investisseur (DIC), afin de présenter clairement leurs caractéristiques, leurs risques et leurs frais ;
- La société de gestion reste responsable des décisions clés, même en cas de délégation de fonctions. Le dépositaire, quant à lui, assure la garde des actifs et contrôle la régularité des opérations.
Comment investir dans des OPCVM ?
Si vous investissez dans des OPCVM pour la première fois, il est préférable de procéder par étape. Pour commencer, il faut savoir que les souscriptions d’OPCVM se font soit :
- Auprès de votre banque, d’un courtier ou d’une plateforme d’investissement : ce qui est le plus courant.
- Auprès de la société de gestion (plus rare), en complétant un bulletin de souscription.
Partons du principe que, comme la plupart des investisseurs, vous passez par l’option 1. Voici ce que nous vous recommandons pour la souscription.
Étape 1 : choisissez l’enveloppe support
Avant même d’investir dans un ou plusieurs OPCVM, vous devez déterminer sur quel support vous souhaitez investir. Le choix de l’enveloppe se fait selon votre horizon de placement, votre fiscalité, mais aussi de l’éligibilité des fonds visés.
- L’assurance-vie : pour une fiscalité avantageuse après 8 ans et un large choix d’OPCVM.
- Le PEA, idéal pour des OPCVM d’actions européennes, et une fiscalité réduite après 5 ans de détention du PEA (seuls les prélèvements sociaux dus).
- Le CTO, qui propose un univers d’investissement très large, et une fiscalité à la flat tax par défaut.
- Le PER, pour bénéficier d’une déduction d’impôt à l’entrée, et récupérer votre investissement à la retraite sous forme de capital et / ou de rente.
Si à ce stade, vous hésitez encore, on vous explique plus en détail comment choisir la meilleure enveloppe fiscale pour investir dans des OPCVM dans la partie suivante.
Étape 2 : choisissez le mode de gestion
Une fois que vous avez déterminé l’enveloppe sur laquelle vous souhaitez investir vos OPCVM, vous devrez choisir le mode de gestion qui vous convient le mieux entre :
- La gestion libre : vous décidez des fonds, des montants et des arbitrages à réaliser. Cette situation est préférable si vous avez du temps à consacrer à la gestion de votre portefeuille, et des connaissances en matière de marchés financiers.
- La gestion pilotée : après étude, un professionnel définit l’allocation la plus adaptée et effectue les arbitrages selon votre profil de risque. Cette option implique des frais de gestion supplémentaire, mais profite d’un meilleur potentiel de rendement. La sélection de l’OPCVM vous concerne uniquement en gestion libre. En gestion pilotée, le gérant choisit les fonds à votre place en respectant votre profil.
Lire aussi : Assurance-vie : Gestion libre ou pilotée ?
Étape 3 : définissez votre profil d’investisseur
A ce stade, vous devez clarifier votre projet d’investissement en répondant aux questions suivantes :
- Quel est votre objectif (préparer la retraite, dynamiser une épargne sur 10 ans, obtenir un revenu complémentaire…) ?
- Quel est votre horizon de placement (court, moyen, long terme) ?
- Quelle est votre niveau de tolérance au risque (faible, modérée, élevée) ?
Les réponses à ces questions vous aideront à déterminer le type d’OPCVM le plus approprié (monétaire si vous avez besoin de liquidités, actions si vous visez une forte croissance à long terme, etc.).
Si vous avez opté pour une gestion pilotée, le gestionnaire en charge de vos investissements déterminera :
- Votre profil de risque (prudent, équilibré, ou dynamique) ;
- Mais aussi, comme le font certains gestionnaires comme Ramify, les thématiques d’investissement qui vous conviennent le mieux.
Étape 4 : sélectionnez le ou les OPCVM (si gestion libre)
En gestion pilotée, le gestionnaire investira automatiquement votre épargne dans des fonds qui correspondent à votre profil.
En gestion libre, vous devrez vérifier :
- L’éligibilité à votre enveloppe (ex. PEA) ;
- Les documents clés : DIC (qui a remplacé le DICI en janvier 2023 pour tous les fonds commercialisés aux particuliers), prospectus, politique d’investissement, niveau de risque SRRI ;
- Les frais : frais courants (TER), éventuelle commission de surperformance, frais d’entrée/sortie, frais de l’enveloppe et de courtage ;
- L’historique de performances nettes de frais sur 3/5/10 ans, comparaison au benchmark, volatilité et plus forte baisse ;
- La taille et l’ancienneté du fonds ainsi que la stabilité de l’équipe de gestion.
Étape 5 : passez à la souscription de l’OPCVM
Si vous êtes en gestion libre, vous pouvez désormais investir dans l’OPCVM choisi via l’enveloppe en réalisant l’opération en ligne (sur votre espace personnel), par téléphone, ou auprès d’un conseiller de l’établissement gestionnaire.
Les enveloppes pour investir dans des OPCVM
Pour vous aider à choisir l’enveloppe la plus adaptée pour investir dans des OPCVM, ce tableau récapitulatif résume les caractéristiques importantes à relever.
En résumé, pour investir dans des OPCVM, préférez :
Une assurance-vie si :
- Vous voulez diversifier votre portefeuille avec un choix confortable de fonds ;
- Vous cherchez une fiscalité avantageuse d’ici 8 ans ;
- Vous souhaitez préparer un projet ou la transmission de votre patrimoine.
Un PEA si :
- Vous cherchez surtout à investir dans des OPCVM d’actions européennes ;
- Vous voulez profiter d’une fiscalité très attractive après 5 ans ;
- Vous recherchez une enveloppe sans frais de gestion annuels
Un CTO si :
- Vous voulez accéder à tous les OPCVM mondiaux, sans restriction ;
- Vous cherchez une enveloppe sans plafond ni durée minimale, ni frais de gestion annuels ;
- Vous acceptez une fiscalité classique (PFU 30 %).
Un PER si :
- Vous préparez votre retraite sur le long terme ;
- Vous êtes dans une tranche d’imposition élevée ;
- Vous acceptez que votre épargne soit immobilisée jusqu’à la retraite.
Comment intégrer des OPCVM à votre stratégie d’investissement ?
Voici quelques conseils pour intégrer les OPCVM à votre stratégie d’investissement globale.
Adaptez vos OPCVM à votre profil et à votre horizon d’épargne
Les OPCVM peuvent convenir à tous les profils, à condition de choisir le bon type de fonds :
- Si vous avez un profil très prudent ou un horizon de placement court (< 2 ans), il vaut mieux privilégier des fonds monétaires ou obligataires qui sont par nature peu volatils.
- Un profil équilibré ou un horizon moyen (3-5 ans) pourra se tourner vers des fonds diversifiés ou obligataires à échéance plus longue.
- Un investisseur dynamique ou avec un horizon long (> 8-10 ans) pourra intégrer une forte proportion de fonds actions, plus performants sur une longue période.
Diversifiez vos OPCVM
Même si chaque OPCVM est déjà diversifié, vous pouvez renforcer la diversification en investissant dans plusieurs fonds.
Il est par exemple intéressant de combiner plusieurs OPCVM complémentaires : un fonds d’actions internationales, un fonds d’actions émergentes, un fonds d’obligations euro, et un fonds monétaire, pour couvrir un large spectre.
Vous pouvez aussi opter pour un seul fonds patrimonial (fonds diversifié) pour une plus grande portion de votre portefeuille, et à côté, un ou deux fonds plus spécialisés.
Mais dans l’idéal, il est préférable d’éviter de trop s’exposer à un seul marché : (Europe, US, Asie…), ou secteur (technologie, santé, consommation…).
Envisagez la gestion pilotée pour viser plus de performance
Même si les OPCVM bénéficient déjà des compétences du gestionnaire du fonds, la gestion pilotée offre un niveau supplémentaire d’expertise et de diversification.
Elle permet de bâtir une allocation globale d’OPCVM adaptée à la taille de votre patrimoine et à votre profil de risque.
Le gestionnaire ajuste régulièrement la répartition entre classes d’actifs (actions, obligations, thématiques, etc.), tient compte des évolutions de marché et de vos objectifs financiers pour l’ensemble de votre portefeuille financier.
Par exemple, si le reste de votre portefeuille est déjà exposé à un marché, il pourra en tenir compte et opter pour des OPCVM adaptés, qui s'intégreront à votre stratégie globale.
Les meilleurs OPCVM en 2025
Voici une liste non exhaustive des meilleurs OPCVM en 2025 selon leur performance sur 1 an, 5 ans, et 10 ans, ainsi que leur éligibilité aux différentes enveloppes.
Comment choisir ses OPCVM ?
La performance annuelle d’un fonds ne suffit pas pour faire un choix éclairé. Pour choisir les OPCVM dans lesquels vous investissez, nous vous recommandons de privilégier :
- Une étude des performances sur 1 an, 3 ans, 5 ans et 10 ans ;
- Comparer la performance de l’OPCVM à son indice de référence afin d’évaluer si l’OPCVM apporte de la valeur par rapport à un ETF équivalent.
- L’avis des notateurs indépendants comme Morningstar, qui attribue des étoiles aux fonds en comparant leur performance ajustée du risque et des frais au sein de leur catégorie ;
- Les labels si certains critères sont importants pour vous (comme le label ISR, ou des prix de meilleure société de gestion) ;
- L’étude minutieuse de la fiche du fonds : toutes les performances, le max drawdown (la perte max enregistrée) et la volatilité.
Dans ce cadre, un OPCVM adapté à la stratégie d’un investisseur prudent sera celui qui perdra peu en année difficile, alors qu’un investisseur offensif préfèrera celui qui surperforme son indice sur le long terme.
Les alternatives aux OPCVM
Les OPCVM ne sont pas les seuls fonds qui vous permettent de diversifier vos investissements sur différentes enveloppes. Dans la même approche, voici quelques supports dans lesquels vous pouvez investir.
OPCVM ou ETF ?
En règle générale, les ETF (Exchange Traded Funds) aussi appelés trackers ou fonds indiciels, performent mieux (net de frais) que les OPCVM.
Contrairement aux OPCVM, ils adoptent une approche de gestion passive, c’est-à-dire qu'ils cherchent à répliquer fidèlement les variations d'un indice de référence, tel que le S&P 500, le CAC 40 ou le MSCI World.
Et la différence de frais reste conséquente :
- Les ETF, qui nécessitent moins de ressources humaines, facturent entre 0,15 % à 0,30 % de frais par an.
- Les OPCVM ont des frais de gestion bien plus élevés, autour de 2-3 % par an.
En 2025, la tendance de la gestion s’oriente davantage vers le passif avec des ETF pour le “bêta de marché”, et de l’actif concentré pour tenter de générer de la surperformance sur une portion du portefeuille.
Les OPCVM gardent toutefois des avantages dans certains cas :
- Ils peuvent offrir une expertise sur des marchés de niche (petites valeurs très spécifiques, dette émergente exotique, stock-picking très concentré) ;
- Un bon gérant peut parfois ajouter de la valeur s’il a déjà prouvé son expertise sur un marché.
Néanmoins, il faut garder à l’esprit que les ETF et les OPCVM ne sont pas mutuellement exclusifs : aujourd’hui, la plupart des assurances-vie proposent des ETF en unités de compte, et il est tout à fait possible (et recommandé) de combiner les deux.
À lire aussi : ETF ou OPCVM : différences et guide pour choisir la bonne approche
OPCVM ou SCPI ?
Les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) sont des fonds d’investissement immobiliers (de la “pierre-papier”).
Un OPCVM détient des valeurs mobilières (titres financiers), alors qu’une SCPI détient un parc d’immeubles physiques (bureaux, commerces, entrepôts, etc.) et distribue les loyers aux associés. Confronter ces deux solutions d’investissement revient en quelque sorte à comparer le marché boursier avec le marché immobilier.
Aussi, si votre objectif est de générer un revenu régulier stable et de diversifier vos investissements dans la pierre, les SCPI seront plus adaptées que les OPCVM.
Si vous investissez au sein d’une assurance-vie, vous pourrez très facilement allouer une partie de votre capital aux OPCVM et une autre aux SCPI selon les proportions que vous jugez adaptées.
OPCVM ou fonds euros ?
Si vous investissez au sein d’une assurance-vie ou d’un PER, vous n’aurez pas besoin de choisir entre OPCVM ou fonds euros : vous pourrez allouer votre capital selon votre profil de risque et votre horizon de placement.
Il ne s’agit donc pas vraiment de choisir entre l’un ou l’autre, mais de déterminer la bonne proportion pour chacun.
Par exemple, un jeune investisseur pourra mettre 80% en OPCVM / 20% en fonds euros, alors qu’un retraité qui veut compléter sa pension optera plus pour 20% en OPCVM / 80% en fonds euros pour sécuriser.
En 2025, on peut estimer que le fonds euros protège à peine de l’inflation, donc pour viser un peu de performance, une proportion suffisante d’OPCVM reste recommandée.
Une autre question qui peut se poser, c’est de choisir entre un OPCVM monétaire ou un fond euro. Le rendement moyen des fonds euros s’est établi à 2,6 % en 2024, alors que les fonds monétaires ont atteint une performance de 3,9 % selon la banque de France.
Sur un PEA ou un CTO, la question ne se pose pas, puisque ces enveloppes ne proposent pas de fonds euros. Mais sur une assurance-vie ou un PER, le choix dépendra essentiellement du niveau actuel de ces deux solutions. Pour le fonds euros, on ne connaît néanmoins la performance que l’année suivante (même si d’une année sur l’autre, les rendements varient très peu).
Lire aussi : Fonds euros : Qu'est-ce que c'est ? Quel intérêt ? Lesquels choisir ?
Conclusion : Devriez-vous investir dans des OPCVM en 2025 ?
Pendant longtemps, les OPCVM étaient la solution la plus courante pour investir de manière diversifiée en Bourse ou sur les marchés obligataires, notamment au travers des unités de compte au sein d’une assurance-vie.
Mais depuis une quinzaine d’années, et encore plus récemment, l’essor des ETF a remis en question l’efficacité de la stratégie d’investissement des OPCVM.
De nombreuses études (notamment les rapports SPIVA de S&P) montrent qu’une grande majorité d’OPCVM ne parviennent pas à surperformer leur indice de référence. Aussi, face aux ETF qui suivent ces indices et qui sont 5 à 10 fois moins chargés en frais, les OPCVM deviennent moins attractifs.
Sur certaines thématiques bien spécifiques ou pour faire confiance à l’expertise reconnue d’un gérant, la gestion active des OPCVM reste une solution à envisager dans le cadre d’une stratégie patrimoniale bien diversifiée.