Les avantages et les inconvénients du Growth Equity
Nous allons vous présenter les principaux avantages et inconvénients de l'investissement en Growth Equity.
Les avantages du Growth Equity
Voici les 4 principaux avantages du Capital-Développement.
Des perspectives de rendement importantes
Le Growth Equity offre un couple risque / rendement intermédiaire pour l’univers du Private Equity. Il se situe entre le capital-risque (financement de jeunes entreprises), et le capital-transmission (pour la cession d’entreprises plus matures).
Les entreprises ciblées par le Growth Equity disposent d'un historique d'activité et de revenus récurrents, ce qui peut réduire le risque d'échec par rapport aux startups en phase d'amorçage.
À noter que le TRI moyen du capital-développement français s'établit à 10,2% sur 10 ans selon France Invest (à fin 2024).
Un large panel de secteurs ciblés
Le Growth Equity investit dans une large variété de secteurs d’activité :
- Technologies
- Santé
- Services aux entreprises
- Industrie
- Etc.
Cette diversification permet aux gérants de fonds de saisir les opportunités dans différents domaines d'activité, et ainsi de réduire la concentration des risques.
À noter que certains gérants de fonds se spécialisent dans un ou deux secteurs d’activité, tandis que d’autres adoptent une approche plus généraliste.
Une diversification de son patrimoine
Le Capital-Développement permet de diversifier son patrimoine en investissant dans des entreprises non cotées en Bourse. Les épargnants peuvent ainsi accéder à des actifs financiers décorrélés des marchés financiers.
C’est une manière de se construire un portefeuille plus résilient, en investissant dans des verticales distinctes qui n’évoluent pas forcément au même rythme.
De plus, les investisseurs peuvent accéder à des entreprises dans des secteurs innovants et / ou porteurs qui ne sont pas encore accessibles via les marchés boursiers traditionnels.
Un soutien à l’économie réelle
L’investissement en Growth Equity contribue au développement d’entreprises et à la création d’emplois. En effet, l’épargne que vous investissez finance directement le développement des entreprises.
C’est la différence avec le marché secondaire de la Bourse qui ne permet pas de financer directement l’entreprise dans laquelle vous investissez. En effet, les actions en Bourse s’échangent entre investisseurs, il n’y a pas de flux d’argent vers l’entreprise.
Les risques et les inconvénients du Growth Equity
Voici les 4 principaux risques et les inconvénients du Capital-Développement.
Un ticket d’entrée élevé
Les fonds de Growth Equity peuvent imposer un ticket d’entrée minimum de plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d’euros.
Généralement, les fonds les plus performants exigent une souscription minimale encore plus élevée (au moins 100 000 euros).
Par ailleurs, les souscriptions en direct au capital de startups (business angels, etc.) demandent aussi un apport conséquent.
Un risque de perte en capital
Les entreprises en phase de croissance sont sensibles aux retournements économiques. En cas de récession, leurs revenus peuvent se contracter plus rapidement que ceux d'entreprises matures qui ont plusieurs sources de profit.
De plus, les entreprises ciblées par le Growth Equity disposent généralement de moins de réserve de trésorerie que les grands groupes.
Elles peuvent donc être dépendantes des levées de fonds pour financer leur activité. En cas de réticence des investisseurs, les entreprises peuvent se retrouver à court de liquidité.
D’ailleurs, en 2023 et en 2024, France Invest a observé une baisse importante des levées de fonds dans le segment du Growth.
Un investissement peu liquide
Contrairement aux actions cotées en Bourse, les participations en Growth Equity ne peuvent pas être revendues facilement.
En effet, les investissements dans des fonds imposent généralement un blocage des retraits durant plusieurs années, parfois jusqu’à 10 ans, avant de pouvoir réaliser des gains ou des pertes.
Les prises de participation en direct, ou via des plateformes de crowdfunding ne sont également pas très liquides.
L’immobilisation d’épargne pendant une longue période peut être contraignante pour les investisseurs. Il est donc important d'investir en Capital-Développement uniquement de l’épargne dont vous êtes certain de ne pas avoir besoin avant plusieurs années.
Pas de contrôle majoritaire de la cible
Les fonds d’investissement en Growth Equity ne détiennent qu’une minorité du capital de l’entreprise ciblée.
Cela implique donc un risque de management s’il y a un désaccord entre la stratégie des dirigeants, et celle du fonds d'investissement.
Les différences entre le Growth Equity et les autres segments du Private Equity
Nous allons vous présenter les différences entre les différents segments du Private Equity.
Sources : France Invest [1] et [2]
Le Venture Capital
Le Venture Capital (Capital-Risque) finance les entreprises en phase de démarrage, tandis que le Growth Equity s'intéresse aux sociétés déjà établies.
Le Capital-Risque présente un risque de perte en capital plus élevé que les autres segments du Private Equity, mais il offre un potentiel de rendement supérieur pour les entreprises qui réussissent.
On distingue le capital amorçage (financement du développement du premier produit), et le capital création (tours de financement des 3 premières années).
En 2024, 2,7 milliards d'euros ont été investis dans le capital-innovation français, répartis dans 1 206 entreprises.
À titre de comparaison, le Growth Equity français représentait 6,21 milliards d'euros pour 823 entreprises financées en 2024.
Lire aussi : Venture Capital : le guide complet
Le Capital-Transmission (LBO)
Le Capital-Transmission, aussi appelé Leveraged Buy Out (LBO), constitue le segment dominant du Private Equity (en France mais aussi dans le monde) avec 17,1 milliards d'euros investis en 2024.
Cette stratégie consiste à racheter des entreprises matures en utilisant l'effet de levier (financement par la dette). Les acquéreurs deviennent actionnaires majoritaires et pilotent la stratégie de l'entreprise.
À la différence du Growth Equity, le LBO vise des entreprises génératrices de cash-flows élevés afin de rembourser la dette d'acquisition, plutôt que des sociétés en forte croissance.
Sur le segment Buy Out, les fonds rachètent systématiquement la majorité du capital de l’entreprise pour en prendre le contrôle.
En comparaison, un fonds de Growth prend dans la plupart des cas des participations minoritaires dans ses acquisitions. C’est aussi la raison pour laquelle un fonds Growth ne peut pas faire appel à l’endettement pour financer ses acquisitions.
Lire aussi : LBO : Le Leveraged Buy-Out
Le Private Equity Infrastructure
Le Private Equity Infrastructure investit dans des actifs réels (réseaux mobiles, énergies renouvelables, data centers, transport, etc.) via des fonds spécialisés.
Ce segment du Private Equity est généralement moins volatil que l’investissement dans des entreprises.
Ce segment du Capital-Investissement est réputé plus stable, car il finance des projets qui sont vitaux pour l’économie. De plus, ce segment est généralement soutenu par les politiques publiques (subventions, etc.).
En 2024, 10,9 milliards d'euros ont été investis dans ce segment.
Lire aussi : Private Equity Infrastructure : définition, marché, performances et ...
Focus sur les fonds secondaires
Les fonds secondaires sont spécialisés dans le rachat des participations d’investisseurs qui souhaitent sortir du capital d’une entreprise.
Ces fonds facilitent la liquidité des parts d’entreprises non cotées en créant un marché secondaire.
Ces fonds peuvent racheter des participations issues des différents stades du Private Equity.
Lire aussi : Private Equity Secondaire : Fonctionnement, marché, fonds ...
Quel est le rendement du Growth Equity ?
Selon France Invest, le Capital-Développement français a généré un multiple de x1,40 depuis l’origine (à fin 2024), autrement dit une plus-value finale en moyenne de +40 % pour l’investisseur, après déduction des frais
Voici les Taux de Rendement Interne générés par le Growth Equity à fin 2024 :
- 9% depuis l’origine
- 10,2% sur 10 ans
- 11,9% sur 5 ans
- 8,6% sur 3 ans
Le TRI est souvent supérieur au rendement brut en Private Equity grâce aux mécanismes d’appels de fonds successifs et de distributions intermédiaires, qui permettent d’optimiser la quantité de capital au travail.
À titre de comparaison, voici les TRI générés par les segments du Capital-Investissement français :
Source : France Invest
Focus sur le rendement du Growth Equity dans le monde
Une étude de PitchBook Benchmarks montre que le Growth Equity mondial a généré un Taux de Rendement Interne à 15 ans de 15% (au dernier trimestre 2024).
Une étude du gérant de fonds américain Meketa montre que le Growth Equity aux États-Unis a généré un rendement à 10 ans de 17,2% par an (à mai 2024). Sur 20 ans, ce taux de rendement annuel est de 15,7%.
Comparatif des rendements du Growth Equity avec les autres actifs financiers
Voici une comparaison des performances du Growth Equity avec différentes classes d’actifs.
Comment investir dans le Growth Equity en tant que particulier ?
Les fonds d'investissement (FCPI, FCPR, FPCI, etc.) sont la solution la plus courante pour les particuliers souhaitant investir en Growth Equity.
Ces véhicules financiers permettent de mutualiser l’épargne d’un grand nombre d’investisseurs afin d’investir au capital de sociétés.
Sans ces fonds d’investissement, l’accès aux levées de fonds des entreprises serait très limité pour les particuliers.
Focus sur l'investissement en Growth Equity via l'assurance-vie
Les meilleurs contrats d’assurance-vie peuvent permettre de loger des fonds de Private Equity. Il est donc possible de trouver des fonds de Capital-Développement dans certaines de ces enveloppes.
Grâce à cette enveloppe fiscale, il est possible de céder ses parts de fonds à tout moment (selon les conditions de chaque contrat). L’investissement via l'assurance-vie offre donc une certaine liquidité.
Les épargnants bénéficient ainsi des avantages fiscaux de cette enveloppe (voir section dédiée).
Focus sur l'investissement en Growth Equity via les plateformes de crowdfunding
Il existe également des plateformes de financement participatif qui permettent aux particuliers d’investir au capital d'entreprises.
Ces plateformes jouent le rôle d’intermédiaire et simplifient les démarches de levée de fonds pour les entrepreneurs et les investisseurs.
Les plateformes de crowdfunding éliminent certaines contraintes de l’investissement en direct. Le ticket d’entrée est généralement plus accessible.
Toutefois, les projets présentés sur ces plateformes correspondent plutôt à des levées de fonds d’entreprises en démarrage (early stage).
Investir directement dans le capital d’une entreprise
Les investisseurs les plus fortunés appelés peuvent aussi prendre des participations en direct au capital d’entreprises non cotées. Ces investisseurs individuels sont appelés “Business Angels”.
Ce mode d’investissement en direct est généralement réservé aux entrepreneurs d’expérience, qui ont un réseau pour repérer et investir dans des deals de Capital Investissement.
De plus, les tickets d’entrée pour accéder aux levées de fonds qui présentent les meilleurs potentiels de rendement sont généralement assez élevés.
Comment fonctionne un investissement en Growth Equity ?
L’investissement en Growth Equity, comme dans tous les types d’opérations de Capital-Investissement, présente plusieurs phases.
La recherche d’entreprises cibles
Les gérants de fonds de Capital-Développement recherchent des entreprises présentant un profil qui correspond à leur stratégie d’investissement.
Chaque gérant de fonds applique ses propres critères pour trouver les entreprises qui présentent le meilleur potentiel de développement :
- Le secteur d’activité (industrie, finance, santé, etc.)
- La taille d’entreprise (grosse startup, PME, ETI, etc.)
- La localisation (France, Europe, Asie, etc.)
- Le modèle économique / business model : (récurrence des revenus, etc.)
- Etc.
Les gérants de fonds affinent ensuite leurs recherches en évaluant les critères financiers (due diligence) :
- Chiffre d'affaires et niveau croissance
- Rentabilité
- Trésorerie
- Etc.
Enfin, d’autres critères qualitatifs sont pris en compte pour évaluer les cibles :
- Expérience de l’équipe dirigeante
- Positionnement concurrentiel
- Potentiel d'expansion sur le marché
- Scalabilité (capacité à croître sans augmenter proportionnellement les coûts)
- Etc.
Chaque fonds propose ainsi une stratégie d’investissement qui lui est propre.
La structure des opérations de Growth Equity
Une fois les entreprises identifiées, le fonds met en place les opérations d’investissement.
Le déploiement des capitaux se fait généralement dans 10 à 20 entreprises cibles. Chaque investissement représente habituellement 5% à 15% du fonds pour limiter la concentration des risques.
Les fonds de Growth Equity prennent des participations minoritaires comprises entre 20% et 49% du capital. Cette approche permet aux dirigeants de conserver le contrôle opérationnel, tout en bénéficiant de l'expertise et des moyens financiers des investisseurs.
Selon la taille des entreprises, les investisseurs obtiennent traditionnellement plusieurs sièges au conseil d'administration, et participent aux décisions stratégiques.
La gestion d'actifs et le suivi post-investissement
Les gérants de fonds de Growth Equity accompagnent les entreprises du portefeuille à plusieurs niveaux :
- Conseils stratégiques et opérationnels
- Développement commercial : introduction de nouveaux clients
- Croissance externe : identification et réalisation d'acquisitions
- Gouvernance : amélioration des processus et des équipes
La cession des parts et la distribution des gains
Les fonds de Growth Capital disposent de 3 principaux types de sortie pour liquider leurs participations et distribuer les gains aux investisseurs.
- La cession à un autre acteur du marché : cela permet aux acquéreurs de créer des synergies avec leurs activités existantes.
- La cession à un fonds d’investissement : afin de financer un autre stade de développement, avec potentiellement une cession majoritaire du capital (dans le cadre d’un LBO).
- L'introduction en Bourse : c’est une option moins répandue du fait des contraintes réglementaires et des coûts associés. Mais elle peut s'avérer pertinente pour les entreprises ayant atteint une taille significative et souhaitant accélérer leur développement international.
Quelle est la fiscalité du Growth Equity ?
La fiscalité du Growth Equity comme celle du Capital-Investissement dépend du mode d’investissement.
Comme nous l’avons vu, certains fonds réglementés offrent des avantages fiscaux (FCPI, FCPR, etc.).
La fiscalité du Growth Equity détenu en direct
En dehors des dispositifs fiscaux spécifiques, les gains sont soumis à la fiscalité des plus-values mobilières :
- Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30% : 12,8% d'impôt sur le revenu + 17,2% de prélèvements sociaux.
- OU barème progressif de l'impôt sur le revenu + 17,2% de prélèvements sociaux.
Lire aussi : Fiscalité du Private Equity : Guide complet
La fiscalité du Growth Equity détenu via l’assurance-vie
Comme nous l’avons vu, certains contrats d’assurance-vie (française ou luxembourgeoise) permettent d’investir dans des fonds de Private Equity.
Ce mécanisme offre plusieurs avantages fiscaux :
- Fiscalité différée : vous ne payez des impôts qu'en cas de retrait
- Abattement annuel d’impôt sur le revenu sur les gains de 4 600 euros (9 200 euros pour un couple) après 8 ans
- Transmission optimisée avec un abattement de 152 500 euros par bénéficiaire
Lire aussi : Private Equity via Assurance-vie ou en direct ?
Focus sur le dispositif d'apport-cession (article 150-0 B Ter)
Les entrepreneurs peuvent reporter la fiscalité sur la plus-value de cession de leur entreprise en investissant dans certains fonds de Private Equity (FCPR, FPCI).
Ce dispositif d’apport-cession permet d'optimiser significativement la fiscalité lors d'une cession d'entreprise.
Quels sont les frais du Growth Equity ?
La structure de frais des fonds de Capital-Développement suit le modèle standard du Private Equity. Nous détaillons ici les différents types de frais applicables.
Les frais d'entrée
Les frais d'entrée varient selon le distributeur et le type de fonds.
Les banques traditionnelles peuvent facturer jusqu’à 5% de droit d’entrée.
À noter que les meilleures plateformes en ligne ne facturent aucun frais d'entrée sur les fonds de Private Equity.
Les frais de gestion
Les frais de gestion annuels s'élèvent généralement entre 1,5% et 2,5% des capitaux levés. Ces frais rémunèrent l'équipe de gestion pour :
- La sélection et l'analyse des investissements
- Le suivi des entreprises du portefeuille
- La gestion administrative du fonds
- Les coûts de back-office et de reporting
Le carried interest (intéressement à la performance)
Le carried interest est une forme de rémunération sur la performance en faveur de l'équipe de gestion.
Le hurdle rate est le seuil de performance minimum (généralement 6% à 8%) avant déclenchement de la commission de performance.
Le taux standard du carried interest se situe entre 15% et 20% des plus-values
Exemple de frais sur la performance : pour un fonds avec un carried interest de 20% et un hurdle rate de 8%, si le TRI atteint 15%, les investisseurs conservent 13,6% (8% + (15% - 8%) × 80%), et les gérants perçoivent 1,4% (15 - 13,6).
Le carried interest se déclenche généralement après que les investisseurs aient récupéré leur capital initial, ce qui permet d’aligner les intérêts des gérants avec ceux des souscripteurs.
Le marché et les tendances du Growth Equity en France et dans le monde
Selon France Invest, les investissements en Growth + Capital-Développement ont représenté 6,21 milliards d'euros en 2024, soit une progression de 3,6% par rapport à 2023. Au total, le Growth Equity a permis de financer 823 entreprises en 2024.
À noter que les opérations de plus de 100 millions d'euros ont progressé de +36% en 2024 (tous segments du Private Equity confondus).
Cela tend à démontrer une certaine maturité du marché français, et l'appétit des investisseurs pour les grandes transactions.
Voici les secteurs d’activité qui captent la plus grande part des investissements en Private Equity (tous segments confondus) :
- Industrie : 26% des investissements
- Technologies : 21% des montants investis
- Biens et services de consommation : 18%
- Santé (biotech, medtech) : 16% des montants
Le marché mondial du Capital-Développement
Il existe assez peu de données disponibles au niveau mondial pour le Growth Equity.
Cependant, une étude du cabinet McKinsey montre qu’au niveau mondial, le segment du Growth Equity a vu la valeur de ses opérations augmenter de 18% en 2024, mais le nombre d’opérations de Capital-Investissement a baissé de 7% par rapport à 2023.
Comme en France, nous observons donc une hausse de la taille des opérations de Growth Equity.
Comment choisir un fonds de Growth Equity ?
Nous allons vous présenter les différents critères pour choisir les meilleurs fonds de Growth Equity.
La stratégie d'investissement du fonds
Le premier critère de sélection d’un fonds est sa stratégie d’investissement.
Vous devez mettre en portefeuille des véhicules qui appliquent une stratégie cohérente avec votre gestion de patrimoine en termes de :
- Secteurs d’activité
- Zones géographiques
- Tailles de cibles
- Etc.
L’équipe de gestion
L'expertise de l'équipe de gestion est un critère déterminant. Voici les principaux points à analyser :
- Le parcours professionnel des gérants : ont-ils déjà géré des fonds, ou dirigé des entreprises ?
- Leur connaissance du secteur : maîtrisent-ils les spécificités des secteurs dans lesquels ils investissent ?
- Leur réseau professionnel : ont-ils accès aux meilleures opportunités d'investissement ?
Choisir des gérants de premier plan permet de maximiser les chances d’obtenir de bons rendements financiers.
L’historique de performance (track record)
L'analyse du track record (le retour sur investissement) des anciens fonds d’un gérant, permet d’apprécier sa capacité à délivrer de la valeur aux épargnants.
Même si les performances passées ne préjugent pas des performances futures, cela donne un bon indicateur sur le potentiel de rendement du fonds ciblé.
Pour analyser les performances passées, vous pouvez comparer plusieurs indicateurs comme :
- Le TRI (Taux de Rendement Interne) net : il indique le rendement effectivement perçu par les investisseurs après déduction des frais.
- Le multiple de sortie : il mesure le ratio entre la valeur de sortie et la valeur d'entrée des investissements. Ce ratio est un meilleur indicateur que le TRI, car il tient compte des appels de fonds successifs et des versements de plus-values.
La structure de frais
La structure de frais impacte directement la performance nette perçue par l'investisseur. En effet, ces frais viennent en déduction du rendement du fonds. Il est donc primordial d’analyser la structure de frais avant d’investir.
Comme nous l’avons vu, voici le type de frais que les fonds ou les distributeurs appliquent généralement :
- Les frais d’entrée
- Les frais de gestion annuels
- Le carried interest (intéressement de l'équipe de gestion)
- Les frais de transaction
Quels sont les meilleurs fonds de Growth Equity ?
Nous allons vous présenter les meilleurs fonds de Growth Equity actuellement disponibles, ainsi que les principaux gérants du secteur.
Les gérants de fonds de Growth Equity français
Voici les principaux gérants de fonds de Growth Equity français. Ces acteurs sont spécialisés dans l'accompagnement d'entreprises en phase de développement.
Les gérants de fonds de Growth Equity internationaux
Voici les principaux gérants de fonds de Growth Equity mondiaux.
Conclusion
Le Growth Equity est une classe d'actifs intéressante pour les investisseurs cherchant à diversifier leur patrimoine dans le non coté afin de booster le couple rendement / risque de leur épargne, et soutenir l'économie réelle.
Les entreprises ciblées par ce segment présentent habituellement un risque de défaut moins élevé que les jeunes entreprises, car elles ont déjà prouvé leur capacité à générer du chiffre d’affaires, et sont potentiellement rentables.
En termes de performances, le Growth Equity français a délivré un TRI moyen de 10,2% sur 10 ans. Aux États-Unis, ce segment a généré un TRI moyen de 17,2% sur 10 ans (à mai 2024).
Toutefois, nous rappelons que la sélection du gérant de fonds est cruciale, car ils ne délivrent pas tous les mêmes performances.
L’écart de rendement entre le premier et le dernier quartile est colossal. Certains gérants délivrent des performances négatives, et font donc perdre de l’argent aux investisseurs.
Nous insistons donc sur l'importance d'une analyse rigoureuse de l'historique de performance et de l'expertise des équipes de gestion. Même si les performances passées ne préjugent pas des performances futures, le track record donne une bonne indication de la qualité de l’équipe de gestion.
Pour limiter la concentration des risques, il est intéressant de diversifier ses investissements via :
- Différents gérants de fonds
- Des secteurs d’activité variés
- Une répartition des investissements dans plusieurs pays ou continents
- Plusieurs segments du Capital-investissement (Venture Capital, Buyout, Secondaire, etc.)
Le Private Equity, et donc le Growth Equity, doit s’inscrire dans une gestion de patrimoine de long terme, car les sommes placées sont bloquées plusieurs années (jusqu’à plus de 10 ans pour certains fonds).
Enfin, pour les épargnants français, le Growth Equity peut aussi offrir des avantages fiscaux, comme avec le dispositif d’apport-cession, ou les FCPI par exemple.
Pour investir tout en limitant les frottements fiscaux, il peut également être judicieux d’investir via certains contrats d’assurance-vie, ou via une holding patrimoniale.
N’hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel pour vous aider à bâtir une stratégie d’investissement sur-mesure pour votre profil d’épargnant.