Fonds semi-liquide : Définition, caractéristiques, intérêt et comment investir

Définition : Qu'est-ce qu'un fonds semi-liquide ?

Un fonds semi-liquide (dans la majorité des cas synonyme de fonds evergreen) est un véhicule d'actifs privés à durée ouverte avec des fenêtres de rachat périodiques (souvent trimestrielles) et des plafonds de liquidité. Il combine accès au non coté et flexibilité encadrée.

Caractéristique Fonds semi-liquide
Durée de vie Ouverte / longue (souvent 99 ans renouvelable).
Souscriptions En continu (fenêtres mensuelles ou trimestrielles selon le fonds).
Liquidité Périodique (mensuelle/trimestrielle) avec plafonds de rachat (% de la VNI).
Préavis de rachat 30 à 90 jours selon le fonds et l'enveloppe.
Période de blocage initiale 1 à 5 ans possible (selon classes de parts/enveloppes).
Investissement du capital Déploiement immédiat dans un portefeuille existant (hors période de lancement).
Appels de fonds Non (capital versé en une fois à la souscription).
Courbe en J Atténuée/absente sur fonds déjà constitués.
Poche de liquidité 10 % à 20 % en monétaire/actifs liquides pour financer les rachats.
Mécanismes de liquidité Gates, proratisation, file d'attente, suspensions temporaires en crise.
Valorisation À la VNI (mensuelle ou trimestrielle), avec outils d'anti-dilution possibles.
Performance cible nette En général 4 % à 12 %/an (variable selon stratégies et gérants).
Sous-jacents Private Equity, dette privée, secondaires, immobilier/infrastructures.
Ticket d'entrée De 1 000 € à 100 000 €+ selon fonds et canaux.
Structure juridique Principalement FCPR, SLP, ELTIF 2.0 (régulation AMF/UE).
Frais de gestion annuels Environ 1,5 % à 2,5 % (nettoyés dans la VNI).
Carried interest Souvent 10 % à 20 % au-delà d'un hurdle (6 %-8 %/an).
Mode de souscription En direct ou via assurance-vie, PER, CTO (selon éligibilité).
Fiscalité (FR) Dépend de l'enveloppe choisie.

Fonctionnement et caractéristiques des fonds semi-liquides

Les fonds semi-liquides allient la structure d’investissement du Private Equity avec des mécanismes de liquidité partielle. Leur fonctionnement repose sur une organisation rigoureuse : calendrier de souscription, valorisation périodique, fenêtres de rachat plafonnées, poche de liquidité et cadre juridique spécifique.

Investissez en Private Equity semi-liquide sans frais d'entrée avec Ramify

Investissez dans 50+ fonds de Private Equity avec Ramify (fonds fermés et semi-liquides) et économisez systématiquement les frais d'entrée facturés par les principaux acteurs du marché.

Ramify est l'alternative digitale à la banque privée qui vous donne accès à l'ensemble de l'univers de l'investissement (Private Equity, LBO, dette privée, SCPI, club-deals, art, infrastructures, crypto, assurance-vie, PEA, PER...).

Développez et protégez votre patrimoine accompagné individuellement par nos experts issus des meilleures institutions financières mondiales (Goldman Sachs, Oliver Wyman ou Nomura).

Souscription et valorisation (NAV/VNI) : calendrier, cut-off, prix des parts

La souscription dans un fonds semi-liquide s’effectue selon un calendrier défini par la société de gestion. La gestion des liquidités est similaire à celle des SCPI à capital variable.

Contrairement aux fonds cotés, il n’existe pas de valeur liquidative quotidienne : le prix d’entrée est déterminé périodiquement à partir de la Valeur Nette d’Inventaire (VNI).

Les caractéristiques principales du processus de souscription sont les suivantes :

  • Fréquence de souscription : généralement mensuelle ou trimestrielle, selon le fonds.
  • Date de cut-off : les ordres de souscription doivent être transmis plusieurs jours ouvrés avant la date de valeur (souvent entre J-5 et J-10).
  • Date de valeur : correspond à la date de calcul de la VNI utilisée pour fixer le prix de souscription.
  • Versement du capital : 100 % du montant est appelé dès la souscription, sans appels de fonds successifs.

La VNI est calculée en agrégeant la valorisation des actifs non cotés et des instruments liquides détenus dans le portefeuille. Les valorisations des sociétés non cotées s’appuient sur des méthodes reconnues (multiples de marché, comparables sectoriels ou flux de trésorerie actualisés).

Cette valorisation est auditée par le dépositaire ou un expert externe afin de garantir la fiabilité des prix.

Ainsi, la VNI reflète la valeur économique du fonds à un instant donné et permet aux investisseurs d’entrer ou de sortir sur une base de prix cohérente et transparente.

Liquidité conditionnelle : fenêtres de rachat, gates et files d’attente

Les fonds semi-liquides offrent une liquidité encadrée et non quotidienne. Les investisseurs peuvent racheter leurs parts à intervalles réguliers, mais selon des conditions précises fixées par le prospectus.

Les principales modalités de sortie sont les suivantes :

  • Fréquence des rachats : les fenêtres de rachat sont ouvertes de façon trimestrielle (parfois mensuelle selon les fonds).
  • Préavis : un délai de 30 à 90 jours avant la date de rachat est exigé pour soumettre la demande.
  • Plafond de rachat : le volume total des rachats est limité à un pourcentage de la VNI du fonds (souvent 3 % à 10 % par période).

Si les demandes excèdent le plafond autorisé, plusieurs dispositifs peuvent s’appliquer :

  • Proratisation : chaque investisseur est servi partiellement, au prorata du volume total des demandes.
  • Report : les demandes non honorées sont placées dans une file d’attente pour la fenêtre suivante.

En cas de marché stressé, le gérant peut activer un gate, c’est-à-dire un mécanisme temporaire de blocage des rachats, ou suspendre la liquidité pour protéger l’intérêt collectif des porteurs.

Ce type de suspension est strictement encadré par la réglementation et ne peut être utilisé que dans des circonstances exceptionnelles.

Poche de liquidité (10–20 %) et gestion des flux

Les fonds semi-liquides conservent une poche de liquidité représentant entre 10 % et 20 % de leurs actifs. Cette composante joue un rôle central dans la stabilité du fonds.

Elle a plusieurs fonctions :

  • Répondre aux demandes de rachat sans vendre des actifs non cotés à perte.
  • Financer les nouvelles souscriptions ou les frais opérationnels du fonds.
  • Maintenir la flexibilité en période de tension sur les marchés.

Cette poche est généralement investie dans des instruments monétaires, des obligations court terme ou des fonds liquides à faible volatilité. 

En contrepartie, elle produit un rendement inférieur à celui des actifs non cotés. Cela crée une dilution marginale du rendement global, compensée par la suppression du risque de cession précipitée d’actifs privés.

La taille de la poche de liquidité est ajustée régulièrement en fonction des flux de souscription et de rachat, mais aussi des conditions de marché.

Déploiement du capital et réinvestissement des distributions

L’un des avantages majeurs des fonds semi-liquides réside dans leur déploiement immédiat du capital. Dès la souscription, le capital est investi dans un portefeuille déjà constitué, ce qui évite les appels de fonds successifs typiques des fonds fermés.

Ce fonctionnement permet :

  • Une mise au travail immédiate du capital, donc une performance potentielle plus rapide.
  • L’élimination du cash drag, c’est-à-dire l’impact négatif des liquidités non investies chez l’épargnant.

Les revenus et produits de cession générés par le portefeuille peuvent être :

  • Réinvestis automatiquement au sein du fonds pour profiter des intérêts composés.
  • Distribués aux investisseurs selon la politique prévue dans le prospectus.

Le réinvestissement automatique favorise une croissance régulière de la valeur du fonds et contribue à atténuer la courbe en J souvent observée dans les structures fermées.

Fonds semi-liquide AMF : formes juridiques (FCPR/SLP/ELTIF) et encadrement

En France, les fonds semi-liquides sont encadrés par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). Ils prennent plusieurs formes juridiques selon leur cible d’investisseurs et leur stratégie d’investissement :

  • FCPR (Fonds Commun de Placement à Risques) : structure la plus répandue. Elle permet d’investir dans le non coté et peut bénéficier d’une exonération d’impôt sur le revenu sous certaines conditions (notamment une détention minimale de cinq ans).
  • SLP (Société de Libre Partenariat) : véhicule plus flexible, souvent utilisé pour des stratégies diversifiées ou institutionnelles. Il s’adresse davantage aux investisseurs avertis.
  • ELTIF (European Long-Term Investment Fund) – version 2.0 : cadre européen assoupli depuis 2024, facilitant la distribution des fonds semi-liquides aux investisseurs particuliers.

L’AMF impose aux sociétés de gestion et aux distributeurs plusieurs obligations :

  • Vérifier l’adéquation produit-investisseur avant toute souscription.
  • Assurer une transparence complète sur les risques, la liquidité et les frais.
  • Publier régulièrement la VNI et un reporting détaillé du portefeuille.

Ce cadre vise à garantir la protection des investisseurs particuliers tout en favorisant l’accès progressif aux actifs privés, traditionnellement réservés aux institutionnels.

Les différences entre les fonds semi-liquides et les autres fonds

Les fonds semi-liquides occupent une position intermédiaire entre les fonds fermés du Private Equity et les fonds ouverts cotés (OPCVM). Ils permettent d’accéder à la performance du non coté tout en offrant une liquidité partielle et encadrée.

Caractéristique Fonds semi-liquide et evergreen Fonds fermé Fonds ouvert (OPCVM)
Durée de vie Déterminée ou longue Déterminée (6 à 12 ans) Illimitée
Souscriptions Périodiques (mensuelles/trimestrielles) Limitées dans le temps Quotidiennes
Rachats Périodiques et plafonnés Aucun avant échéance Quotidiens
Appels de fonds Non Oui Non
Courbe en J Atténuée/absente Présente Absente
Poche de liquidité 10-20 % Faible (<5 %) Élevée
Performance cible 6-12 %/an 12-20 %/an 4-8 %/an
Volatilité Faible à modérée Faible Élevée
Liquidité Trimestrielle/mensuelle Nulle Quotidienne

Fonds semi-liquide vs fonds evergreen

En pratique, sur le marché du Private Equity en 2025, tous les fonds evergreen sont des fonds semi-liquides, et inversement. Les deux termes désignent aujourd’hui des véhicules à capital ouvert, investis dans des actifs non cotés, offrant des fenêtres de rachat périodiques et une valorisation régulière à la VNI.

D’un point de vue théorique, il peut exister des fonds semi-liquides non evergreen, c’est-à-dire à durée de vie limitée, mais ces cas sont très anecdotiques pour un investisseur français :

  • Une minorité de hedge funds “vintage”
  • Certains REITs non cotés américains (comme les séries Corporate Property Associates (CPA) ou Inland Real Estate Income Trust).
  • Quelques fonds obligataires fermés avec clause de liquidation prédéterminée (ex. Owl Rock Capital Corporation II).

Un fonds evergreen est donc une forme particulière et pérenne du fonds semi-liquide : il est conçu pour rester ouvert indéfiniment, en réinvestissant les flux de cessions et de dividendes afin d’assurer une croissance continue de la valeur nette d’inventaire (VNI).

Un fonds semi-liquide non evergreen, à l’inverse, pourrait prévoir une échéance fixée (15 ou 20 ans, par exemple) ou une liquidation progressive tout en offrant une liquidité conditionnelle pendant sa durée de vie.

Sur le plan opérationnel, les deux structures partagent les mêmes principes :

  • Souscriptions continues, selon un calendrier mensuel ou trimestriel.
  • Fenêtres de rachat périodiques, soumises à des plafonds de liquidité.
  • Valorisation régulière à la VNI, souvent mensuelle, servant de base au prix d’entrée et de sortie.
  • Réinvestissement automatique des distributions, garantissant la croissance composante du fonds.

Ainsi, dans le langage courant du marché français, le terme fonds semi-liquide renvoie quasi systématiquement à un fonds evergreen, les deux notions étant désormais indissociables dans le Private Equity moderne.

Fonds semi-liquide vs fonds fermé

Le fonds fermé représente la structure traditionnelle du Private Equity, avec une durée de vie limitée et une illiquidité totale jusqu’à la fin du fonds. Le fonds semi-liquide, lui, conserve une exposition au non coté, mais introduit une souplesse de rachat encadrée.

Les différences principales sont les suivantes :

  • Liquidité : aucun retrait possible avant échéance dans un fonds fermé, contre des fenêtres de rachat trimestrielles dans un fonds semi-liquide.
  • Appels de fonds : progressifs dans un fonds fermé (sur 3 à 5 ans). Dans un fonds semi-liquide de type evergreen, le capital est investi immédiatement dans un portefeuille existant.
  • Courbe en J : marquée dans un fonds fermé, liée aux frais initiaux et au déploiement progressif du capital. Dans un fonds semi-liquide evergreen, cet effet est atténué grâce à un investissement dans un portefeuille déjà constitué.
  • Valorisation : exprimée en TRI pour un fonds fermé, en rendement annuel sur NAV pour un semi-liquide.
  • Expérience investisseur : le semi-liquide offre une visibilité et une flexibilité accrues, sans immobiliser le capital pendant 10 ans.

Le fonds semi-liquide constitue donc une alternative fluide au fonds fermé, tout en conservant le potentiel de rendement du Private Equity.

Fonds semi-liquide vs fonds ouverts (OPCVM/liquides)

Les fonds ouverts, comme les OPCVM ou SICAV, investissent sur les marchés cotés et permettent des souscriptions et rachats quotidiens. Les fonds semi-liquides s’en distinguent par leur exposition au non coté, une liquidité plus espacée et une volatilité plus faible.

Voici leurs principales différences :

  • Actifs sous-jacents : titres cotés pour les fonds ouverts, actifs privés (entreprises, dette, infrastructures) pour les semi-liquides.
  • Fréquence de rachat : quotidienne pour les fonds ouverts, trimestrielle ou mensuelle pour les semi-liquides.
  • Volatilité : forte corrélation aux marchés boursiers pour les fonds ouverts, valorisation lissée pour les semi-liquides.
  • Performance : rendement moyen de 4 à 8 % pour les fonds ouverts contre 6 à 12 % pour les fonds semi-liquides.
  • Frais : généralement plus faibles sur les fonds cotés que sur les semi-liquides.

En d’autres termes, les fonds ouverts privilégient la liquidité quotidienne et la transparence, tandis que les fonds semi-liquides offrent une stabilité de valorisation et un accès au non coté.

Quels sont les fonds de Private Equity les plus pertinents pour répondre à vos objectifs ?

Utilisez nos simulateurs pour découvrir le portefeuille de Private Equity recommandé par notre équipe de recherche en fonction de votre horizon de placement et de vos objectifs.

Comparez simplement le rendement attendu et les flux de trésorerie d'un investissement dans l'un de nos 50 fonds afin de maximiser la performance de votre investissement en non coté.

Profitez aussi d'un échange gratuit de 20 minutes avec l'un de nos conseillers privés pour valider que la stratégie du fonds que vous avez retenue est bien adaptée à votre projet.

Avantages et inconvénients des fonds semi-liquides

Les fonds semi-liquides séduisent par leur promesse d’un accès fluide au Private Equity, avec une liquidité encadrée et une transparence renforcée. Mais ils comportent aussi des limites à bien comprendre avant d’investir.

Avantages : pourquoi investir dans un fonds semi-liquide ?

Les fonds semi-liquides offrent une combinaison rare : performance du non coté, souplesse de souscription et valorisation régulière. Ils démocratisent l’investissement dans les marchés privés tout en réduisant plusieurs contraintes historiques du Private Equity.

Accès simplifié aux marchés privés (private equity, dette, infrastructures)

Les fonds semi-liquides ne créent pas un nouvel accès aux marchés privés les fonds fermés le permettent déjà, mais ils en réduisent la contrainte de liquidité.

Ils rendent ainsi l’investissement dans le Private Equity, la dette privée, l’immobilier ou les infrastructures plus compatible avec les besoins d’un investisseur particulier.

Les bénéfices clés de cette ouverture sont :

  • Tickets d’entrée accessibles, souvent dès 1 000 à 10 000 euros (voire moins via l’assurance-vie).
  • Diversification accrue, en ajoutant des actifs décorrélés des marchés cotés.
  • Potentiel de rendement supérieur, autour de 6 % à 12 % par an selon les stratégies.

Ces véhicules contribuent ainsi à démocratiser le non coté, tout en permettant une allocation patrimoniale plus équilibrée entre actifs liquides et illiquides.

Capital au travail immédiatement : réduction du cash drag

Contrairement aux fonds fermés, les fonds semi-liquides investissent 100 % du capital dès la souscription, sans appels de fonds successifs.

Cela présente plusieurs avantages :

  • Aucun capital immobilisé en attente d’appel, donc suppression du “cash drag”.
  • Réinvestissement automatique des distributions dans le fonds, favorisant l’effet des intérêts composés.
  • Performance continue dès l’entrée, sans période d’attente.

L’investisseur profite ainsi d’une exposition complète dès le départ, optimisant le rendement global de son épargne sur la durée.

Liquidité périodique : compromis entre flexibilité et long terme

Les fonds semi-liquides offrent des fenêtres de rachat régulières (généralement trimestrielles, parfois mensuelles). Cette structure permet de s’adapter aux besoins de trésorerie des investisseurs, sans subir la volatilité quotidienne des marchés cotés.

Les atouts principaux sont :

  • Sorties encadrées, mais possibles, sous réserve de respecter le préavis.
  • Stabilité du portefeuille, grâce à la limitation des retraits massifs.
  • Vision long terme préservée, contrairement aux fonds cotés soumis à des arbitrages fréquents.

Ils offrent ainsi un équilibre idéal entre accessibilité et discipline d’investissement.

Moins de “courbe en J” sur fonds déjà constitués

La fameuse “courbe en J” des fonds fermés (performance négative au démarrage avant remontée) est surtout atténuée dans les fonds semi-liquides de type evergreen, grâce à leur structure ouverte et à leur capital immédiatement investi.

Cela s’explique aussi par plusieurs facteurs :

  • Les investisseurs rejoignent un portefeuille déjà constitué et valorisé.
  • Le capital est immédiatement productif.
  • Les frais initiaux sont dilués sur un portefeuille en activité.

La performance peut donc être positive dès les premiers mois, rendant la courbe en J quasi inexistante sur les fonds semi-liquides matures.

Transparence et suivi via la NAV

Les fonds semi-liquides publient leur Valeur Nette d’Inventaire (VNI/NAV) à fréquence régulière (mensuelle ou trimestrielle). Cette valorisation périodique offre aux investisseurs une visibilité accrue sur la performance.

Les avantages de ce suivi sont :

  • Reporting régulier, souvent accompagné de commentaires de gestion.
  • Mise à jour de la valeur réelle du portefeuille à intervalles courts.
  • Transparence renforcée par rapport aux fonds fermés, valorisés de manière plus ponctuelle.

Les investisseurs peuvent ainsi suivre et piloter leur exposition au non coté avec un niveau d’information plus proche des fonds cotés.

Inconvénients : limites et risques à anticiper

Les fonds semi-liquides présentent de nombreux atouts, mais ils comportent aussi des contraintes spécifiques liées à leur structure de liquidité conditionnelle, à leurs frais cumulés et à la nature même des actifs non cotés.

Risque de perte en capital et exposition aux cycles économiques

Les fonds semi-liquides investissent dans des entreprises non cotées, de la dette privée ou des infrastructures, dont la valorisation dépend fortement de la conjoncture. En période de ralentissement économique, de hausse des taux ou de stress de marché, la valeur de ces actifs peut baisser.

Les conséquences pour l’investisseur peuvent être :

  • Une perte partielle ou totale du capital investi, notamment en cas de défaillance d’entreprise.
  • Des valorisations temporairement dégradées, si les multiples de marché se contractent.
  • Un allongement des délais de sortie, si le gérant restreint les rachats pour protéger le fonds.

Même si les fonds semi-liquides offrent un cadre réglementé et une diversification importante, ils restent exposés aux cycles économiques et ne conviennent qu’aux investisseurs à horizon long terme.

Liquidité conditionnelle : plafonds, files d’attente et suspensions

La liquidité périodique d’un fonds semi-liquide ne garantit pas la disponibilité du capital à tout moment. Les rachats sont soumis à des plafonds (appelés gates), fixés par le prospectus, qui limitent le volume global de retraits par période.

En cas d’afflux de demandes :

  • Les investisseurs peuvent être placés en file d’attente, leurs rachats étant reportés à la fenêtre suivante.
  • Les retraits peuvent être servis au prorata des demandes totales.
  • Le gérant peut suspendre temporairement les rachats pour protéger l’équilibre du fonds.

Ce risque de liquidité reste faible en période normale, mais il peut se matérialiser en phase de tension. Par exemple, le Blackstone Real Estate Income Trust (BREIT), plus grand fonds immobilier non coté au monde, a limité les rachats entre fin 2022 et 2024 face à des demandes massives d’investisseurs.

Il est donc essentiel d’investir avec un horizon d’au moins 8 à 10 ans, sans dépendre de ces capitaux pour des besoins immédiats.

Performance diluée : poche de liquidité et superposition des frais

La performance nette d’un fonds semi-liquide peut être réduite par deux facteurs structurels :

  • La poche de liquidité : entre 10 % et 20 % de l’actif est investie dans des instruments monétaires ou obligataires de court terme, faiblement rémunérateurs. Cette réserve est nécessaire pour absorber les rachats, mais elle dilue mécaniquement la performance globale.
  • La superposition des frais, liée au cumul des frais du fonds et de ceux de l’enveloppe d’investissement (assurance-vie, PER, etc.).

Voici le détail des frais typiquement observés sur le marché :

Type de frais Niveau moyen observé Détails et remarques
Frais d'entrée 0 % à 5 % Plafond légal de 5 % en assurance-vie. En pratique : 0 % sur les plateformes en ligne, 2-5 % dans les réseaux bancaires.
Frais de gestion annuels 1,5 % à 2,5 % par an Prélevés sur la VNI. Incluent la rémunération du gérant, les coûts de due diligence et de valorisation. Les classes institutionnelles bénéficient souvent de tarifs réduits (≈1 %).
Frais de performance (carried interest) 20 % des plus-values au-delà d'un hurdle de 6-8 %/an Alignent les intérêts du gérant et des investisseurs. Dans certains cas, un mécanisme de catch-up s'applique.
Frais d'enveloppe 0,3 % à 1,0 %/an (selon contrat) Facturés par l'assureur ou la plateforme pour la gestion du support (notamment en assurance-vie).

L’effet cumulé de ces coûts peut amputer le rendement de plusieurs points par an, surtout sur les contrats à forte tarification. L’analyse doit donc toujours se faire net de frais, en privilégiant les enveloppes sobres et les gérants transparents.

Valorisation complexe et risque d’écart avec la valeur réelle

Les actifs détenus par un fonds semi-liquide étant non cotés, leur valeur n’est pas observable quotidiennement sur un marché. La Valeur Nette d’Inventaire (VNI) repose donc sur des modèles d’évaluation internes ou sur des expertises externes.

Les principales méthodes utilisées sont :

  • Les multiples de marché (EBITDA, chiffre d’affaires, comparables sectoriels).
  • Les flux de trésorerie actualisés (DCF).
  • Les transactions récentes sur des actifs similaires.

Ces méthodes comportent une part de jugement et peuvent créer un écart entre la VNI affichée et la valeur réelle en cas de cession. Lors de retournements de marché, cet écart peut se creuser temporairement. La valorisation est néanmoins contrôlée par des auditeurs indépendants et un dépositaire agréé, garantissant une certaine rigueur méthodologique.

Risques opérationnels, réglementaires et de gouvernance (AMF, dépositaire)

Les fonds semi-liquides reposent sur une chaîne d’acteurs complexe : société de gestion, dépositaire, valorisateur, auditeur externe. Une défaillance dans cette chaîne (erreur de valorisation, défaillance opérationnelle, fraude, ou non-conformité réglementaire) peut impacter le fonctionnement du fonds.

Ces risques sont encadrés par :

  • L’Autorité des Marchés Financiers (AMF), qui veille à la conformité des fonds et à la protection des investisseurs.
  • Le dépositaire, responsable de la garde des actifs et du contrôle de la liquidité.
  • Des audits réguliers, visant à certifier la VNI et la bonne application des procédures internes.

Bien que rares, ces risques soulignent la nécessité de sélectionner des gérants solides, disposant d’un historique éprouvé et d’une gouvernance claire.

X Fund : une allocation cross-asset class diversifiée qui vise 7 à 10 % par an

Dès 20 000 € (et même 1 000 € en assurance-vie ou PER), le X Fund vous donne accès à une sélection des meilleurs gérants non cotés du marché (Goldman Sachs AM, Blackstone, Neuberger Berman, EQT…).

Ce fonds de Valhyr Capital vous expose à différentes classes d'actifs en un unique investissement : dette privée, Buyout, secondaire, co-investissement, actions, obligations et alternatifs liquides (Hedge Funds).

Investissez en non coté avec des contraintes de liquidité allégées : vous pouvez entrer ou sortir du fonds à votre convenance chaque trimestre.

Le marché et les tendances des fonds semi-liquides en France et dans le monde

Le marché des fonds semi-liquides connaît une croissance rapide, portée par la démocratisation du Private Equity auprès des particuliers et les nouveaux cadres réglementaires comme ELTIF 2.0. Ces véhicules séduisent pour leur combinaison unique entre rendement du non coté et liquidité encadrée.

En France

La France s’impose comme l’un des marchés les plus dynamiques d’Europe. Selon France Invest 2025 :

  • 2,66 milliards € ont été collectés en 2024, soit +29 % sur un an.
  • Les encours atteignent 10,84 milliards € fin 2024.
  • 25 fonds semi-liquides sont recensés, dont 9 nouveaux en 2024, représentant 62 % des encours du segment.

La croissance est tirée par les fonds ouverts à capital variable, majoritairement logés dans les contrats d’assurance-vie, notamment luxembourgeois.

En Europe

L’entrée en vigueur du régime ELTIF 2.0 en janvier 2024 a déclenché une nouvelle vague de lancements.

  • 55 nouveaux ELTIF ont été agréés en 2024, portant l’encours total à environ 20 milliards €.
  • Le Luxembourg concentre 98 fonds sur 150, devant la France (31 produits).
  • Au Royaume-Uni, 34 Long-Term Asset Funds (LTAF) étaient enregistrés fin 2025.

Ces véhicules paneuropéens, souvent structurés en mode evergreen, sont désormais distribués via les banques privées et assurances-vie, ouvrant le non coté à un public plus large.

Dans le monde

À l’échelle mondiale, la montée en puissance est spectaculaire :

  • Le nombre de fonds semi-liquides est passé de 238 à 455 entre 2020 et 2024.
  • Les actifs sous gestion ont triplé à 349 milliards USD.
  • L’encours global pourrait atteindre 4 100 milliards USD d’ici 2030.
  • Les investisseurs particuliers devraient représenter 40 % des encours.

Cette expansion est portée par la demande de rendement stable et la liquidité partielle qu’offrent ces fonds. Le marché secondaire du Private Equity, de plus en plus profond (68 milliards USD de transactions au 1er semestre 2024, selon UBS), renforce encore leur attractivité.

Performances des fonds semi-liquides

Les fonds semi-liquides et de Private equity traditionnel affichent des rendements proches et solides à long terme, tout en offrant une meilleure accessibilité et une volatilité plus faible que les marchés cotés.

Les performances dépendent fortement de la stratégie du fonds et de son niveau d’exposition au non coté :

  • Capital-investissement (Private Equity) : selon France Invest, le capital-investissement français a généré un TRI net de 12,4 % par an sur 10 ans (2014-2024), supérieur à la performance du CAC 40 (~8,9 %). Sur longue période, la moyenne tourne autour de 11 % net par an.
  • Private Equity mondial : l’indice Cambridge Associates US Private Equity affichait environ +8,1 % en 2024, au-dessus du S&P 500 sur les horizons supérieurs à 3 ans. Les études d’Invest Europe confirment une fourchette moyenne de 6 % à 20 % par an selon les stratégies et zones.
  • Immobilier non coté (SCPI, OPCI) : selon l’IEIF, le TRI à 15 ans des SCPI est d’environ 6,1 %, avec des rendements distribués annuels nets autour de 4 à 5 %.
  • Dette privée (Private Debt) : les fonds de dette semi-liquides environ 10,2 % par an.

Selon le Ramify Private Equity Index (RPEI), les fonds semi-liquides et evergreen ont délivré une performance moyenne de +6,9 % sur un an glissant, contre +4,3 % pour l’ensemble du marché du Private Equity.

Cette surperformance s’explique par leur structure ouverte, qui permet le réinvestissement automatique des distributions et une exposition continue au non coté, optimisant ainsi la performance à long terme.

Fiscalité des fonds semi-liquides

La fiscalité dépend de l’enveloppe d’investissement utilisée. Les fonds semi-liquides sont généralement accessibles via assurance-vie ou compte-titres ordinaire (CTO).

Assurance-vie (française ou luxembourgeoise)

L’assurance-vie ou l’assurance-vie luxembourgeoise sont les enveloppes les plus avantageuses pour loger un fonds semi-liquide.

  • Tant qu’aucun rachat n’est effectué, aucune imposition n’est due.
  • En cas de rachat partiel ou total, la fiscalité s’applique uniquement sur la part de plus-value incluse dans le retrait.

Les taux d’imposition dépendent de l’ancienneté du contrat :

  • Avant 8 ans : Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30 % (12,8 % IR + 17,2 % PS).
  • Après 8 ans : abattement annuel sur les gains (4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple). Au-delà, la fiscalité tombe à 24,7 % (7,5 % IR + 17,2 % PS) sur la part taxable.

L’assurance-vie offre donc une fiscalité différée et allégée, en plus d’une liquidité souple grâce aux rachats partiels programmés.

Pour aller plus loin : Fiscalité Assurance-vie : tous les détails

Compte-titres ordinaire (CTO)

Sur un CTO, les gains issus d’un fonds semi-liquide (plus-values ou revenus distribués) sont soumis au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30 % dès leur réalisation, soit :

  • 12,8 % d’impôt sur le revenu,
  • 17,2 % de prélèvements sociaux.

L’option pour le barème progressif reste possible, mais elle n’est intéressante que pour les contribuables faiblement imposés.

Contrairement à l’assurance-vie, la fiscalité s’applique immédiatement au moment du rachat ou de la distribution, sans abattement pour durée de détention.

Plan d’épargne retraite (PER)

Le plan d’épargne retraite (PER) convient particulièrement aux fonds semi-liquides de Private Equity et de dette privée, car leur horizon long terme (8–10 ans) s’accorde parfaitement avec la durée d’épargne retraite.

Il offre aussi une optimisation fiscale dès l’entrée : les versements volontaires sont déductibles du revenu imposable (dans la limite des plafonds légaux), tandis que les plus-values sont capitalisées sans imposition jusqu’à la sortie.

À la retraite, deux modes de sortie sont possibles :

  • Sous forme de capital : Les versements sont soumis à l’impôt sur le revenu. Les intérêts et plus-values sont imposés au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30 % (12,8 % IR + 17,2 % prélèvements sociaux).
  • Sous forme de rente : Application d’abattements selon le type de PER et l’âge du bénéficiaire. Et la rente est soumise à l’impôt sur le revenu (selon la tranche marginale d’imposition) et aux prélèvements sociaux de 17,2 %.

Pour aller plus loin : Fiscalité du PER : Versements, déduction fiscale, sortie …

Intégrez simplement le Private Equity dans votre PER ou assurance-vie Ramify

Depuis 2022, vous pouvez ajouter simplement le Private Equity à votre allocation dynamique au sein du PER ou de l'assurance-vie en gestion pilotée Ramify.

À long terme, diversifier vos investissements en actions dans le non coté vous permet d'espérer un rendement plus élevé pour votre portefeuille et de le décorréler partiellement des marchés boursiers.

Ramify propose la structure de frais la plus compétitive sur le marché de la gestion pilotée avec des frais de gestion de 1 à 1,3 %.

Comment investir dans un fonds semi-liquide

Investir dans un fonds semi-liquide est aujourd’hui plus simple qu’il n’y paraît. L’essentiel est de bien choisir le canal de souscription, l’enveloppe d’investissement et le montant à engager, en fonction de votre horizon et de votre profil patrimonial.

Choisir son canal de distribution

Trois canaux principaux permettent d’accéder aux fonds semi-liquides :

  • Directement auprès du gérant : accès réservé aux investisseurs disposant d’un capital important (souvent 25 000 à 50 000 €). Les démarches sont plus lourdes et les fonds parfois réservés à un public averti.
  • Via une banque privée : distribution en architecture fermée, c’est-à-dire limitée aux fonds du groupe bancaire. Accompagnement personnalisé mais frais plus élevés (jusqu’à 5 % de droits d’entrée).
  • Via une plateforme d’investissement indépendante (comme Ramify) : accès simplifié à plusieurs fonds semi-liquides de différents gérants, frais réduits et souscription 100 % en ligne. C’est aujourd’hui la solution la plus flexible pour les particuliers.

Sélectionner la bonne enveloppe d’investissement

Les fonds semi-liquides sont accessibles via trois principales enveloppes : l’assurance-vie, le PER et Compte-titres ordinaire (CTO).

L’enveloppe choisie dépend donc de vos objectifs : fiscalité (assurance-vie, PER) ou souplesse (CTO).

Construire son ticket d’investissement

Les tickets d’entrée varient selon le canal choisi et le type de fonds :

  • À partir de 1 000 à 5 000 € via l’assurance-vie ou le PER.
  • De 10 000 à 25 000 € sur les plateformes d’investissement.
  • Jusqu’à 50 000 € et plus pour les fonds en direct auprès du gérant.

Avant de souscrire, il est recommandé de :

  • Diversifier vos investissements entre plusieurs fonds et gérants.
  • Adapter le montant investi à votre horizon (8 à 10 ans minimum).
  • Vérifier les conditions de rachat (fréquence, plafonds, préavis).

Les plateformes d’investissement spécialisées comme Ramify offrent aujourd’hui le moyen le plus efficace et transparent pour accéder à ce type de véhicules, tout en bénéficiant d’une architecture ouverte et d’un accompagnement expert.

Comment sortir d’un fonds semi-liquide ?

La sortie d’un fonds semi-liquide se fait à travers des fenêtres de rachat périodiques, définies par le gérant. Ces rachats ne sont pas quotidiens comme sur les fonds cotés, mais restent accessibles plusieurs fois par an, selon les conditions prévues dans le prospectus.

Fenêtres de rachat et délais de sortie

Les fenêtres de rachat constituent les périodes durant lesquelles les investisseurs peuvent demander la sortie de tout ou partie de leur capital. Elles sont le plus souvent :

  • Trimestrielles (4 fois par an).
  • Parfois mensuelles pour certains fonds très liquides.

Le processus suit généralement ce calendrier :

  • Préavis obligatoire : entre 30 et 90 jours avant la date de rachat.
  • Traitement des demandes à la date de valeur suivante (fin du trimestre ou du mois).
  • Règlement du rachat sous 15 à 30 jours ouvrés après validation.

Ce fonctionnement garantit au gérant le temps nécessaire pour ajuster la poche de liquidité et honorer les demandes sans perturber la gestion du portefeuille.

Conditions spécifiques selon l’enveloppe d’investissement

Le processus de rachat dépend aussi de l’enveloppe dans laquelle le fonds est détenu :

  • Assurance-vie : le rachat prend la forme d’un arbitrage ou d’un retrait partiel sur le contrat. Il n’est effectif qu’à la prochaine fenêtre de rachat du fonds sous-jacent, ce qui peut rallonger le délai.
  • Plan d’Épargne Retraite (PER) : les rachats ne sont possibles qu’à la retraite ou dans des cas de déblocage anticipé spécifiques (achat de la résidence principale, invalidité, décès du conjoint, etc.).
  • Compte-titres ordinaire (CTO) : la demande de rachat s’effectue directement auprès du gérant ou de la plateforme, avec le même préavis et calendrier de liquidité que le fonds lui-même.

L’investisseur doit donc bien vérifier la fréquence des fenêtres et les délais opérationnels propres à son enveloppe avant d’anticiper une sortie.

Limitations et suspensions possibles

La liquidité des fonds semi-liquides reste conditionnelle : elle dépend du volume global de rachats et des disponibilités du fonds. Pour protéger les investisseurs restants, le gérant peut appliquer des mécanismes de limitation :

  • Plafonds de rachat (gates) : un pourcentage maximal du fonds (souvent 3 à 10 % de la valeur nette d’inventaire) peut être racheté à chaque fenêtre.
  • Files d’attente : si les demandes dépassent ce plafond, les rachats sont servis au prorata ou reportés à la période suivante.
  • Suspensions temporaires : en cas de crise majeure ou de retraits massifs, le gérant peut geler les rachats pour une durée limitée (quelques mois), afin de préserver la stabilité du portefeuille.

Ces mécanismes visent à maintenir l’équilibre du fonds entre les investisseurs sortants et ceux restant investis. Ils rappellent qu’un fonds semi-liquide reste avant tout un placement de long terme, avec une liquidité encadrée mais non garantie.

Les meilleurs fonds semi-liquides accessibles en France

Le marché français des fonds semi-liquides (evergreen) s’est nettement élargi depuis 2024, avec plusieurs produits désormais accessibles aux investisseurs particuliers, principalement via l’assurance-vie ou le PER.

Certains fonds internationaux (Blackstone, Hamilton Lane, Partners Group, Flexstone) restent réservés à l’assurance-vie luxembourgeoise, mais les solutions disponibles en France offrent déjà une large couverture des grandes classes d’actifs du non coté.

Voici une sélection de fonds semi-liquides leaders, regroupant différentes stratégies :

Fonds Gérant Rendement (annualisé ou cible) Ticket minimum (€) Carried interest Lancement Stratégie principale Source
EQT Nexus EQT Fund Management +9,5 % annualisé depuis le lancement (2023) 25 000 15 % au-delà de 5 % 2023 Private Equity Buyout global (fonds de fonds et co-investissements). EQT
Edmond de Rothschild Private Equity Opportunities Edmond de Rothschild Private Equity ≈ 11,3 % annualisé 1 000 (en AV) 20 % si TRI > 4 % 2023 LBO et co-investissements, éligible assurance-vie. Reporting 30-06-25
MCF Access Feeder (Santé) Mata Capital TRI cible 15 % 100 000 0 % 2024 Santé – fonds nourricier d'Archimed Med Access. Plaquette du fonds
Morgan Stanley Dette Privée Europe Morgan Stanley IM Cible 8–9 % par an 100 000 12,5 % au-delà de 5 % 2025 Dette privée senior européenne (direct lending). Plaquette du fonds
Eurazeo Private Value 3 Eurazeo Global Investor +5,81 % annualisé (objectif 6 %) 20 000 0,46 % annualisé (DIC) 2018 Dette privée et secondaires mid-cap, éligible AV et PER. Site d'Eurazeo Résultats Q1 25
Schroders Capital Europe Infrastructure Credit Schroders Capital Cible 5,4 % par an 10 000 N.C. 2025 Dette d'infrastructure européenne. Schroder Capital
Valhyr Capital X Fund Valhyr Capital TRI cible 7–10 % 20 000 (1 000 € en AV) 0 % 2024 Multi-stratégies : Private Equity, dette, alternatifs liquides. Plaquette du fonds

Rappel : les performances passées ou les objectifs de rendement, ne préjugent pas des performances futures.

Accédez aussi aux fonds semi-liquides des leaders mondiaux via l'assurance-vie luxembourgeoise

À l'heure actuelle, une majorité des fonds semi-liquides internationaux ne sont pas directement référencés en France.

Par exemple, le fonds pionnier Global Value SICAV de Partners Group qui affiche un rendement annualisé supérieur à 10 % de 2007 à 2025.

Via l'assurance-vie luxembourgeoise Ramify, vous pouvez accéder aux fonds leaders du marché tels qu'Apollo, Neuberger Berman, Partners Group, StepStone ou encore Hamilton Lane.

Ces fonds sont souvent plus capitalisés (1 milliard de $ ou plus) et offrent donc en théorie une liquidité renforcée. Ils sont aussi accessibles avec des frais de gestion réduits via des parts clean shares.

Nos conseils et pièges à éviter

Investir dans un fonds semi-liquide offre une opportunité attractive d’accéder au Private Equity, mais demande rigueur et compréhension des mécanismes.

Bien distinguer semi-liquide et liquidité quotidienne

Un fonds semi-liquide n’est pas un produit liquide au sens classique. La sortie du capital est possible, mais uniquement à travers des fenêtres de rachat périodiques (souvent trimestrielles).

Avant d’investir, il est donc recommandé de :

  • Conserver un coussin de trésorerie pour couvrir vos besoins à court terme.
  • Ne pas investir l’intégralité de votre épargne disponible dans le non coté.
  • Accepter une durée d’immobilisation partielle du capital entre deux fenêtres de sortie.

Ces fonds doivent être envisagés dans une logique de long terme, où la performance s’apprécie sur plusieurs années.

Toujours comparer net de frais (fonds + enveloppe)

Les performances brutes peuvent être trompeuses. L’analyse doit toujours porter sur la performance nette de frais, en tenant compte à la fois :

  • Des frais propres au fonds (gestion, performance, droits d’entrée).
  • Des frais liés à l’enveloppe d’investissement (assurance-vie, PER, CTO).

Pour optimiser votre rendement, privilégiez :

  • Les enveloppes sobres en frais (assurance-vie en ligne, CTO compétitifs).
  • Les plateformes à architecture ouverte, qui réduisent les commissions de distribution.
  • Les gérants transparents sur la ventilation de leurs coûts.

Un fonds performant avec des frais maîtrisés sur toute la chaîne offrira un rendement net durablement supérieur.

Diversifier gérants, stratégies et géographies

La diversification est essentielle pour réduire le risque spécifique à chaque gérant ou stratégie. Elle permet aussi de mieux lisser les performances dans le temps.

Voici les axes de diversification à privilégier :

  • Gérants : combiner plusieurs maisons de gestion (institutionnelles, indépendantes, internationales).
  • Stratégies : panacher Private Equity, LBO, dette privée, secondaires, infrastructures.
  • Zones géographiques : répartir entre Europe, États-Unis et marchés émergents.

Une approche multi-axes renforce la résilience du portefeuille et diminue la dépendance à un cycle économique ou à un secteur donné.

Vérifier la mécanique de rachat avant d’entrer

La liquidité conditionnelle d’un fonds semi-liquide impose de bien comprendre les règles de sortie avant de souscrire. Il faut notamment examiner :

  • Les plafonds de rachat (souvent entre 3 % et 10 % de la VNI par trimestre).
  • Le préavis requis avant chaque demande (30 à 90 jours).
  • L’historique de satisfaction des rachats sur les trimestres précédents.
  • La possibilité de report ou de proratisation des demandes excédentaires.

Ces informations figurent dans le prospectus et le rapport annuel du fonds. Mieux vaut les étudier en amont que découvrir les contraintes au moment de la sortie.

Respecter un horizon de 8–10 ans

Même si la liquidité périodique existe, les fonds semi-liquides restent des placements de long terme. Il est essentiel de leur laisser le temps de créer de la valeur et de traverser plusieurs cycles économiques.

Adopter un horizon de 8 à 10 ans permet de :

  • Lisser les performances et atténuer les effets de conjoncture.
  • Profiter pleinement du déploiement du capital et des distributions successives.
  • Bénéficier des intérêts composés liés au réinvestissement automatique.

En pratique, investir dans un fonds semi-liquide requiert la même discipline qu’un fonds fermé, mais avec plus de flexibilité opérationnelle. C’est une solution pertinente pour les investisseurs capables de raisonner sur le long terme, tout en souhaitant conserver un certain degré de liquidité maîtrisée.

Conclusion

Les fonds semi-liquides s’imposent comme une nouvelle voie d’accès au Private Equity, offrant un compromis entre performance et liquidité. Grâce à leurs fenêtres de rachat périodiques et à une poche de liquidité maîtrisée, ils permettent d’investir dans des actifs non cotés tout en conservant une certaine flexibilité.

Avec des rendements cibles de 4 % à 12 % par an, ces fonds dépassent la plupart des placements traditionnels, surtout lorsqu’ils sont logés dans une assurance-vie ou un PER offrant une fiscalité avantageuse.

Ils exigent toutefois une vision long terme (8 à 10 ans), une tolérance au risque et une bonne compréhension des mécanismes de liquidité et de frais.

Bien sélectionnés, les fonds semi-liquides constituent aujourd’hui l’un des outils les plus efficaces pour diversifier et dynamiser un patrimoine, en combinant accès au non coté, rendement durable et souplesse encadrée.

Explorez davantage d’articles

Private Equity
11
.
2025

Ramify Private Equity Index (RPEI) : Analyse des performances au T2 2025

Toutes les performances des fonds de Private Equity pour les particuliers au T2 2025. Tendances et opportunités pour intégrer le capital-investissement à votre stratégie d'investissement.

Private Equity
11
.
2025

Les 8 meilleurs fonds evergreen en France en 2025

Les meilleurs fonds evergreen sont EQT Nexus, Schroder Capital Global Private Equity, Morgan Stanley Dette Privée Europe, Eurazeo Private Value 3…

Private Equity
10
.
2025

FPCI : Définition, fonctionnement et Fiscalité

Les FPCI sont des fonds d'investissement dans des entreprises non cotées en Bourse. Ils sont souvent réservés aux professionnels, et certains FPCI offrent des exonérations fiscales.

Blog
09
.
2021

Ma retraite de base en tant que salarié dans le secteur privé

Il faut savoir que la retraite est différente en fonction du secteur dans lequel on travaille. Nous vous expliquons son fonctionnement.

Blog
09
.
2021

Ma retraite complémentaire en tant que salarié dans le secteur privé

La retraite complémentaire se calcule à l’aide d’un système de points. Chaque mois, des cotisations sont prélevées sur votre salaire.

Blog
06
.
2024

Ramify lève 11 M€ pour devenir le leader de la gestion de patrimoine haut de gamme

Ramify a finalisé une levée de fonds en série A de 11 millions d'euros codirigée par des fonds d'investissements français et internationaux.

Conseil de Ramify