Compte-titres ordinaire (CTO) : Définition, fonctionnement, fiscalité, comment choisir et en ouvrir un

DÉFINITION

Définition : Qu'est-ce qu'un compte-titres ordinaire (CTO) ?

Le compte-titres ordinaire (CTO) est un support d'investissement permettant d'acheter et de détenir une large gamme de produits financiers cotés. Accessible à tous, flexible et sans plafond, il est souvent utilisé pour diversifier son patrimoine.

Qui peut ouvrir un compte-titres ordinaire ?

Le compte-titres ordinaire (CTO) est un support d’investissement extrêmement accessible. Il peut être ouvert aussi bien par des particuliers que par des personnes morales, en France comme à l’étranger. Seules quelques conditions administratives encadrent son ouverture.

Compte-titres pour personne physique : majeur, mineur, résident fiscal français ou non

Tout particulier, quel que soit son âge ou sa résidence fiscale, peut ouvrir un compte-titres ordinaire. Il constitue ainsi une porte d’entrée simple sur les marchés financiers.

Voici les différents profils éligibles :

  • Personne majeure résidente fiscale française : Aucun obstacle à l’ouverture, il suffit de fournir des justificatifs d’identité et de domicile.
  • Personne majeure non-résidente fiscale française : L’ouverture reste possible, sous réserve que l’établissement financier accepte la clientèle non résidente. Certaines restrictions peuvent s’appliquer selon les pays.
  • Personne mineure : Il peut être ouvert au nom d’un enfant mineur. Dans ce cas, les représentants légaux (souvent les parents) gèrent le compte jusqu’à la majorité.
  • Personne sous tutelle ou curatelle : L’ouverture est envisageable, mais nécessite l’accord du tuteur ou du juge des tutelles selon les cas.

Le CTO se distingue d’autres enveloppes d’investissement par sa souplesse d’accès : il n’impose aucune condition d’âge, de résidence fiscale ou de situation patrimoniale.

Compte-titres pour personne morale : entreprise, SCI, association

Les personnes morales peuvent également ouvrir un compte-titres, que ce soit pour placer leur trésorerie ou diversifier leur gestion financière. C’est un outil particulièrement pertinent pour certaines structures patrimoniales.

Les entités suivantes sont éligibles à l’ouverture d’un CTO :

  • Entreprises (SARL, SAS, SA, etc.) : Le CTO permet d’investir la trésorerie excédentaire de manière flexible. Il est souvent utilisé pour placer les liquidités à moyen/long terme, notamment via des obligations ou des fonds.
  • Sociétés civiles immobilières (SCI) : Une SCI peut utiliser un CTO pour diversifier son patrimoine au-delà de l’immobilier, par exemple en investissant dans des SCPI, des OPCVM ou des actions cotées.
  • Associations : Certaines associations, selon leur objet social, peuvent ouvrir un CTO pour optimiser la gestion de leurs excédents budgétaires, sous réserve que leurs statuts le permettent.

Quelques éléments à anticiper lors d’une ouverture d’un compte-titres pour une personne morale :

  • Statuts à jour et justificatifs d’immatriculation requis.
  • Pouvoirs des représentants légaux à fournir.
  • Politique d’investissement claire (en particulier pour les associations et les SCI).

La gestion d’un compte-titres pour une entreprise implique souvent des objectifs spécifiques : optimisation de trésorerie, diversification du capital ou constitution d’un portefeuille long terme.

Compte-titres : avantages et inconvénients

Le compte-titres ordinaire séduit par sa grande flexibilité, mais il n’est pas sans limites. Cette section présente ses principaux atouts et les points de vigilance à intégrer dans une stratégie d’investissement éclairée.

Quel est l’intérêt d’avoir un compte-titres ?

Le CTO est une enveloppe d’investissement accessible, souple et sans plafonnement, adaptée à une large variété de profils et d’objectifs patrimoniaux.

Une enveloppe sans plafond de versement

Contrairement au plan d’épargne en actions (PEA), le CTO ne limite pas les montants investis. Cette absence de plafond permet une grande liberté dans la gestion de son portefeuille.

Ce caractère illimité est un avantage stratégique dans plusieurs cas :

  • Constitution ou renforcement d’un portefeuille important sans contrainte de montant.
  • Réinvestissement de gains ou d’excédents de trésorerie, sans restriction réglementaire.
  • Possibilité d’arbitrages fréquents, sans contrainte liée à une enveloppe saturée.

Les investisseurs fortunés, les entreprises ou les structures patrimoniales complexes privilégient souvent le CTO pour cette raison.

À lire aussi : Plafond PEA : Montants et Que faire quand il est atteint ?

Un accès à tous les marchés financiers, sans restriction

Le CTO donne accès à la quasi-totalité des instruments financiers cotés disponibles à l’échelle mondiale.

Parmi les possibilités d’investissement :

  • Actions cotées en France comme à l’étranger, y compris les titres non éligibles au PEA (comme les valeurs américaines).
  • ETF non européens, notamment ceux domiciliés aux États-Unis (souvent plus performants ou moins chargés en frais).
  • Obligations, titres de créance négociables, produits structurés.
  • Produits dérivés : options, futures, CFD, etc.
  • Fonds immobiliers cotés (SIIC en France, REIT américain ...).
  • ETF ou produits adossés à des matières premières (or, pétrole, argent).
  • Cryptomonnaies (BTC, ETH, etc).

Cette ouverture totale permet une diversification bien plus large qu’avec un PEA, utile notamment dans une logique de couverture ou d’optimisation du couple rendement/risque.

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Une gestion simple, fluide et immédiate

Le CTO est une enveloppe technique sans complexité pour l’utilisateur. Les courtiers en ligne ont considérablement simplifié son fonctionnement.

Les principaux avantages opérationnels sont :

  • Ouverture 100 % en ligne, en quelques minutes.
  • Versements et retraits disponibles à tout moment, sans délai de préavis ni pénalité.
  • Interface claire, souvent ergonomique, avec un suivi en temps réel des positions.
  • Passage d’ordres rapide, adapté à une gestion active.

Cette flexibilité séduit autant les débutants que les investisseurs expérimentés qui souhaitent une gestion dynamique ou réactive de leur portefeuille.

Idéal pour les personnes morales ou les mineurs

Le CTO est la seule enveloppe d’investissement accessible à certains profils spécifiques exclus des dispositifs fiscalement avantageux.

Il représente ainsi une solution incontournable pour :

  • Les entreprises souhaitant placer leur trésorerie excédentaire.
  • Les SCI cherchant à diversifier leurs actifs au-delà de l’immobilier.
  • Les associations disposant d’un excédent budgétaire à investir.
  • Les parents qui souhaitent ouvrir un compte d’investissement pour un enfant mineur.

Cette universalité d’accès en fait un outil de gestion patrimoniale souple et sans équivalent réglementaire.

Une enveloppe peu coûteuse pour une stratégie long terme

Pour une gestion simple en achat-conservation, le CTO peut s’avérer très économique. De nombreux courtiers en ligne ne facturent ni frais de garde, ni frais de tenue de compte, ce qui permet de limiter les coûts.

Investir chaque mois et conserver ses titres sur le long terme permet ainsi de construire un portefeuille sans frais récurrents, hors fiscalité et frais de transaction ponctuels.

Même sans avantage fiscal, le CTO reste une enveloppe optimisée, notamment pour les investisseurs passifs ou les stratégies d’accumulation sur le long terme.

Les inconvénients du compte-titres ordinaire

Malgré sa souplesse, le CTO présente plusieurs inconvénients à ne pas négliger. Ces limites doivent être prises en compte pour éviter les mauvaises surprises fiscales ou financières.

Une fiscalité peu avantageuse en comparaison du PEA ou de l’assurance-vie

Le CTO est soumis à la fiscalité de droit commun sur les revenus et plus-values. Cela peut est donc moins avantageux contrairement à un PEA : 

  • Imposition au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30 %, comprenant 12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux, ou barème progressif de l’impôt sur le revenu.
  • Aucun abattement lié à la durée de détention, contrairement à l’assurance-vie ou aux anciens régimes de taxation des plus-values.

Cette fiscalité immédiate et non optimisée peut réduire significativement le rendement net si la stratégie repose sur des rotations fréquentes ou des gains réguliers.

A noter cependant que la comparaison avec l’assurance-vie doit être nuancée.  Cette dernière applique des frais de gestion annuels, généralement prélevés sur les unités de compte, ce qui n’est pas le cas du CTO.

À long terme, ces frais peuvent amoindrir l’avantage fiscal de l’assurance-vie, notamment pour les portefeuilles dynamiques ou les stratégies passives à faible rotation.

Sur un horizon de plus de 10 ans, le CTO peut donc rivaliser avec l’assurance-vie, selon la nature des actifs, le niveau de frais, et le profil fiscal de l’investisseur.

Lire aussi : Défiscalisation : Comment réduire ses impôts ?

Pas d’avantages successoraux

Contrairement à l’assurance-vie, le CTO est entièrement intégré à la succession. Il ne bénéficie d’aucune exonération ou fiscalité spécifique en cas de transmission.

Cela implique :

  • Aucune exonération de droits de succession, quel que soit le lien de parenté avec le bénéficiaire.
  • Taxation classique selon les règles successorales, ce qui peut alourdir la fiscalité en cas de transmission à des héritiers éloignés.
  • Absence de clause bénéficiaire, contrairement à l’assurance-vie qui permet une transmission ciblée.

Le CTO ne permet donc pas d’optimiser la transmission patrimoniale, ce qui peut constituer un frein pour certains investisseurs orientés long terme.

Des frais parfois cachés selon les établissements

Tous les courtiers ne proposent pas la même grille tarifaire pour un CTO. Certains frais, peu visibles au départ, peuvent réduire la rentabilité nette.

Voici les principaux points de vigilance :

  • Frais de tenue de compte ou de gestion, parfois facturés annuellement.
  • Droits de garde, encore pratiqués par certaines banques traditionnelles.
  • Frais d’inactivité, en cas de compte non utilisé pendant une période donnée.
  • Commissions d’ordre élevées, notamment sur les marchés étrangers ou pour les ordres téléphoniques.
  • Frais de transfert sortant, en cas de changement d’établissement.

Comparer les frais est une étape indispensable avant d’ouvrir un CTO, surtout dans une optique d’investissement long terme.

Comment fonctionne un compte-titres ordinaire ?

Le compte-titres ordinaire repose sur un fonctionnement simple, articulé autour de deux éléments principaux : un compte-titres et un compte espèces. Il permet d’investir dans un large éventail de produits financiers, avec une gestion souple et personnalisable.

Compte-titres et compte espèces : fonctionnement des flux financiers

Le CTO fonctionne toujours avec un compte espèces associé, indispensable pour gérer les mouvements financiers liés aux opérations boursières.

Le compte-titres conserve les instruments financiers détenus par l’investisseur (actions, ETF, obligations…).

Le compte espèces sert à centraliser tous les flux monétaires. Il est utilisé pour régler les achats, encaisser les ventes, recevoir les dividendes ou payer les frais.

Le déroulé type d’une opération est le suivant :

  • Lors d’un achat de titres, l’argent est prélevé sur le compte espèces, puis les titres sont enregistrés sur le compte-titres.
  • Lors d’une vente, les titres sont débités du compte-titres, et le produit de la vente est crédité sur le compte espèces.
  • Les dividendes, coupons obligataires ou produits de cession sont versés directement sur le compte espèces.
  • Les frais de courtage ou de gestion sont également débités de ce compte espèces.

Il est donc essentiel d’alimenter le compte espèces pour pouvoir passer des ordres, tout comme il est nécessaire de vérifier que les liquidités y sont suffisantes pour couvrir les frais associés à chaque opération.

Quels produits peut-on détenir dans un CTO ?

Le CTO permet d’accéder à une gamme de produits financiers bien plus large que celle des autres enveloppes comme le PEA ou l’assurance-vie.

Parmi les instruments éligibles :

  • Actions françaises et internationales, sans restriction géographique (y compris les titres non éligibles au PEA comme les actions américaines ou asiatiques).
  • ETF (trackers), y compris ceux domiciliés à l’étranger, comme les ETF US à réplication physique souvent prisés pour leurs faibles frais.
  • ETF ou produits adossés à des matières premières comme l'or, l'argent, le pétrole, le cuivre, etc.
  • Obligations d’entreprises ou d’États, cotées ou non, permettant une allocation plus défensive ou génératrice de revenus.
  • OPCVM, incluant les fonds actions, obligataires, diversifiés ou sectoriels.
  • Certificats, turbos, warrants, options ou produits dérivés à effet de levier, pour les investisseurs avertis souhaitant mettre en place des stratégies plus complexes.
  • Crypto-actifs, dans certains cas, via des produits cotés (ETP ou ETF crypto) proposés par certains courtiers.

Cette grande diversité fait du CTO un outil central pour une allocation d’actifs sur mesure, que ce soit dans une optique de croissance, de revenu ou de couverture.

Peut-on avoir plusieurs compte-titres ?

Oui, il est tout à fait possible de détenir plusieurs compte-titres ordinaires. La réglementation ne fixe aucune limite en nombre.

Cela peut présenter plusieurs avantages :

  • Séparer les stratégies de gestion, par exemple un CTO en gestion libre pour ses investissements personnels, et un autre en gestion pilotée auprès d’un conseiller ou d’un robo-advisor.
  • Diversifier les courtiers ou établissements financiers, notamment pour comparer les frais ou accéder à des marchés spécifiques.
  • Optimiser le suivi comptable ou fiscal, en isolant certaines opérations (trading actif, gestion long terme, placements en devises…).

Il est également possible d’ouvrir un CTO individuel et un CTO joint, selon les objectifs patrimoniaux ou la situation familiale.

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Quelle est la fiscalité du compte-titres ?

Le compte-titres ordinaire ne bénéficie d’aucun avantage fiscal spécifique. Tous les gains générés (plus-values, dividendes ou coupons) sont imposés selon le régime de droit commun.

Fiscalité des gains (plus-values) et revenus (dividendes, coupons)

Les plus-values de cession comme les revenus financiers perçus dans un CTO sont soumis par défaut au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %.

Ce PFU, également appelé « flat tax », se compose de :

  • 12,8 % d’impôt sur le revenu.
  • 17,2 % de prélèvements sociaux.

L’imposition du compte-titres intervient :

  • Lors de la vente d’un titre avec plus-value.
  • Lors de la perception de dividendes ou de coupons obligataires.

Il est possible d’opter pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu, si celui-ci est plus avantageux. Cette option, irrévocable pour l’année concernée, s’applique à l’ensemble des revenus de capitaux mobiliers.

En cas d’option pour le barème progressif, les investisseurs bénéficient de certains dispositifs :

  • Un abattement de 40 % sur les dividendes bruts.
  • La déductibilité de 6,8 % de CSG sur le revenu imposable.

Pour les titres acquis avant le 1er janvier 2018, un abattement pour durée de détention s’applique également sur la part imposable de la plus-value, uniquement si vous optez pour le barème progressif :

  • 50 % d’abattement entre 2 et 8 ans de détention.
  • 65 % au-delà de 8 ans.
  • 85 % dans certains cas spécifiques (souscription au capital de PME sous conditions).

Ces règles ne s’appliquent ni aux prélèvements sociaux, ni aux titres acquis après 2018.

Les contribuables aux revenus élevés peuvent également être redevables de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus (CEHR) :

  • 3 % pour un revenu fiscal de référence (RFR) > 250 000 € (célibataire) ou 500 000 € (couple).
  • 4 % au-delà de 500 000 € (célibataire) ou 1 000 000 € (couple).

Prélèvements sociaux et fiscalité internationale

Les dividendes de source étrangère peuvent faire l’objet d’une retenue à la source dans le pays d’origine.

Dans ce cas, deux scénarios peuvent se présenter :

  • Une convention fiscale entre la France et le pays d’origine permet d’éviter une double imposition. Vous pouvez alors bénéficier d’un crédit d’impôt égal à la retenue à la source étrangère, dans la limite des règles prévues par la convention.
  • En l’absence de convention, la retenue à la source étrangère est perdue et vient s’ajouter à l’imposition française, ce qui alourdit fortement la fiscalité effective.

Les prélèvements sociaux français à hauteur de 17,2 % s’appliquent également aux dividendes ou plus-values de source étrangère.

Quelques points clés à connaître :

  • Certaines conventions fiscales limitent la retenue à la source étrangère à 15 %, voire moins.
  • Le crédit d’impôt vient en déduction de l’impôt sur le revenu dû en France, mais ne s’impute pas sur les prélèvements sociaux.
  • En cas de détention via un courtier étranger, vous devrez souvent effectuer les démarches vous-même pour récupérer le crédit d’impôt.

La fiscalité internationale nécessite donc une attention particulière, surtout si vous investissez dans des actions ou ETF étrangers via des courtiers non domiciliés en France.

Comment déclarer un compte-titres aux impôts et déclarer ses gains ?

Déclarer un compte-titres est une obligation fiscale annuelle. La démarche varie selon que vous utilisez un courtier français ou étranger, mais reste accessible dans les deux cas.

Avec un courtier français, la déclaration est largement automatisée. Vous recevez un Imprimé Fiscal Unique (IFU) chaque année, généralement entre février et mars. Ce document regroupe les plus-values, dividendes, intérêts et éventuelles pertes.

Ces informations sont préremplies dans votre espace personnel sur le site des impôts, à vérifier au moment de la déclaration de revenus, entre avril et juin.

Avec un courtier étranger, vous devez remplir vous-même plusieurs formulaires. La démarche est plus technique mais parfaitement faisable si vous disposez de vos relevés d’opérations.

Les éléments à déclarer dans ce cas sont :

  • L’existence du compte via le formulaire n°3916, à compléter pour chaque compte ouvert, détenu ou clôturé à l’étranger.
  • Les dividendes et intérêts perçus à l’étranger via le formulaire n°2047, en précisant le montant net, le pays d’origine et la retenue à la source appliquée.
  • Les plus ou moins-values de l’année via le formulaire n°2074, avec un suivi de vos éventuelles pertes antérieures à imputer.
  • Le report final dans la déclaration principale (n°2042) : dividendes (case 2DC), option au barème progressif (case 2OP), plus-value (3VG) ou moins-value (3VH), et crédit d’impôt sur les revenus étrangers (case 8VL).

Le crédit d’impôt permet d’éviter une double imposition sur les dividendes étrangers. Il est calculé automatiquement si vous complétez correctement le formulaire 2047.

Les moins-values sont reportables pendant 10 ans, à condition de les déclarer dès l’année de leur constatation. Elles peuvent être déduites des plus-values futures, ce qui permet d’optimiser la fiscalité à long terme.

La déclaration en ligne se fait sur impots.gouv.fr depuis votre espace personnel. Il suffit d’ajouter les annexes nécessaires au moment de la déclaration, selon les sources de vos revenus financiers.

Quels sont les frais du CTO ?

Le compte-titres ordinaire n’impose pas de frais réglementaires fixes, mais chaque établissement applique sa propre grille tarifaire. Ces frais peuvent être ponctuels ou récurrents, et varient selon le type d’actifs détenus, la fréquence des opérations, ou encore les services souscrits.

Contrairement au PEA, les frais du CTO ne sont pas plafonnés par la loi. Il est donc essentiel de comparer attentivement les grilles tarifaires avant d’ouvrir un compte.

Frais de transaction (achat/vente de titres)

Les frais d’ordre de Bourse sont les plus courants et dépendent du courtier :

  • Commission fixe ou proportionnelle au montant de l’ordre.
  • Frais de change si vous investissez dans des titres libellés en devises étrangères.
  • Commission SRD si vous utilisez le Service de Règlement Différé (CRD, prorogation...).
  • Taxe sur les transactions financières (TTF) : 0,3 % pour les actions françaises concernées.
  • Taxe locale pour certains marchés étrangers (ex. : Stamp Duty au Royaume-Uni).

Frais liés aux fonds et produits collectifs

Si vous investissez dans des OPCVM, SCPI ou produits structurés, plusieurs frais peuvent s’appliquer :

  • Frais d’entrée ou de souscription, prélevés à l’achat.
  • Frais de gestion annuels, intégrés dans la performance du fonds.
  • Frais de sortie, parfois appliqués à la revente.
  • Commission de surperformance, si le fonds dépasse un certain objectif.

Droits de garde et frais de tenue de compte

Les droits de garde sont des frais prélevés pour la conservation des titres. Ils sont encore pratiqués par certaines banques traditionnelles, calculés sur la valorisation annuelle du portefeuille.

Les frais de tenue de compte couvrent les coûts administratifs et informatiques. Ils peuvent être facturés annuellement.

Chez la majorité des courtiers en ligne et banques digitales, ces frais sont quasiment inexistants : pas de droits de garde, ni de frais de tenue de compte, ce qui rend le CTO bien plus compétitif que dans une banque classique.

Frais de transfert du compte-titres

Si vous décidez de transférer votre CTO vers un autre établissement, des frais peuvent s’appliquer :

  • Forfait global ou facturation par ligne de titres.
  • Prélèvement sur le compte espèces associé au CTO.

Frais annexes (services complémentaires)

Certains services peuvent être proposés en option, et donc facturés :

  • Accès aux cours en temps réel sur certains marchés.
  • Plateformes d’analyse avancée.
  • Notifications ou outils personnalisés de suivi des marchés.

Compte-titres et succession : que se passe-t-il au décès du titulaire ?

Le compte-titres ordinaire entre pleinement dans la succession. Il ne bénéficie d’aucun régime fiscal spécifique en cas de décès et suit les règles classiques de transmission du patrimoine.

Fiscalité applicable au décès

Le CTO est intégré à l’actif successoral au jour du décès. Sa valorisation est utilisée pour calculer les droits de succession, selon le lien entre le défunt et les héritiers.

  • Aucun abattement spécifique n’est prévu, contrairement à l’assurance-vie.
  • Les plus-values latentes ne sont pas taxées immédiatement, mais le prix de revient est réajusté à la valeur au décès.
  • Les héritiers seront imposés sur les gains réalisés à partir de cette nouvelle valeur, s’ils vendent les titres ultérieurement.

Démarches à effectuer pour les héritiers

Le CTO est automatiquement bloqué à l’annonce du décès. La gestion passe ensuite par le notaire et le dépositaire :

  • Le notaire identifie les ayants droit et transmet l’acte de notoriété.
  • Le compte est clôturé ou transféré selon les instructions de succession : partage, vente ou transmission des titres.
  • Le dépositaire applique les décisions une fois les droits de succession réglés.
  • La déclaration de succession doit être déposée dans un délai de 6 mois (1 an si le décès a eu lieu hors de France).

La transmission d’un CTO est donc neutre fiscalement, mais nécessite une procédure formelle.

À lire aussi : Que faire d'un héritage ? Où placer l'argent ?

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Comment intégrer un CTO dans sa stratégie d’investissement ?

Le compte-titres ordinaire est un outil flexible qui s’intègre naturellement dans une stratégie patrimoniale diversifiée. Il complète efficacement le PEA et l’assurance-vie, en offrant un accès illimité à tous les marchés et instruments financiers.

Contrairement au PEA, il n’impose aucune restriction géographique ni sectorielle, ce qui permet d’investir dans des ETF US, actions internationales, obligations mondiales ou produits thématiques.

Il est également libre de tout plafond de versement, ce qui en fait une solution pertinente pour les investisseurs souhaitant aller au-delà des limites réglementaires du PEA ou des seuils fiscaux de l’assurance-vie.

Le CTO peut être utilisé de différentes manières selon votre profil :

  • Profil prudent : poche d’ETF obligataires ou fonds à faible volatilité.
  • Profil équilibré : allocation diversifiée en actions mondiales, ETF thématiques ou SCPI.
  • Profil dynamique : titres de croissance internationaux, marchés émergents, produits à effet de levier.

Il peut également servir de support tactique pour des arbitrages ponctuels, ou accueillir une gestion pilotée en complément d’une gestion libre sur un PEA ou une assurance-vie.

Le CTO ne remplace pas les autres enveloppes, mais les prolonge. Il permet d’élargir son univers d’investissement et de renforcer la flexibilité de sa stratégie globale.

Quels sont les meilleurs compte-titres en 2025 ?

Le choix d’un compte-titres dépend avant tout de votre profil investisseur et de vos objectifs. Frais, accessibilité, richesse de l’offre et qualité du service doivent être analysés avant d’ouvrir un CTO.

Les critères pour choisir un compte-titres

Les courtiers en ligne proposent en général des frais bien plus compétitifs (pas de frais d’entrée) que les banques traditionnelles, tout en offrant un accès élargi aux marchés financiers internationaux.

Plusieurs éléments doivent être pris en compte :

  • Frais de courtage, de change et de tenue de compte.
  • Ergonomie de la plateforme, clarté des outils et facilité de navigation.
  • Service client réactif, en particulier si vous débutez ou investissez à l’international.
  • Étendue des produits disponibles : actions, ETF, obligations, produits dérivés, etc.
  • Fonctionnalités complémentaires : plan d’investissement programmé, accès en temps réel, gestion sous mandat.
  • Réputation et solidité du courtier, notamment la régulation et la protection des fonds.

Un CTO performant doit allier coût réduit, accès étendu aux marchés et expérience utilisateur fluide.

Les 5 meilleurs courtiers en ligne pour un CTO (2025)

Courtier Frais Produits proposés Interface & outils Profil recommandé
Interactive Brokers Faible +100 000 titres sur 150 marchés mondiaux Interface professionnelle et peu intuitive Investisseurs expérimentés, portefeuilles > 50 000 €
Trade Republic Faible Actions, ETF, plans programmés Simple, claire et mobile Débutants, petits portefeuilles, DCA
Fortuneo Moyen Actions, ETF, fonds, gestion sous mandat Ergonomique, outils complets Profils intermédiaires, recherche d'un service global
Saxo Moyen +71 000 instruments, multi-devises Outils d'analyse puissants Investisseurs orientés international
BoursoBank Moyen +120 000 produits, France et international Interface fluide, temps réel sur Euronext Tous profils, approche long terme ou active

Le choix du bon courtier dépend de vos priorités : maîtrise des frais, simplicité d’utilisation, diversité des marchés ou richesse fonctionnelle. Certains privilégieront la performance tarifaire, d’autres l’accompagnement ou la profondeur d’offre.

Comment ouvrir un compte-titres en ligne ?

L’ouverture d’un compte-titres se fait entièrement en ligne et ne prend que quelques minutes. La procédure est standardisée chez la plupart des courtiers.

Pour ouvrir un compte-titres, il faut suivre ces étapes :

  • Créer un compte utilisateur : renseignez une adresse e-mail, votre pays de résidence, puis acceptez les conditions générales. Un lien de validation vous est ensuite envoyé par e-mail.
    Vérifier votre identité en transmettant deux justificatifs : une pièce d’identité en cours de validité et un justificatif de domicile récent.
  • Compléter le questionnaire réglementaire : cette étape permet au courtier d’évaluer votre niveau de connaissance financière et votre tolérance au risque. Elle est obligatoire dans le cadre de la réglementation européenne MiFID II.
  • Déposer des fonds : une fois le compte validé, vous pouvez effectuer un dépôt par virement bancaire, carte bancaire ou autre moyen de paiement selon les options proposées. Certains courtiers acceptent des dépôts à partir de quelques euros.
  • Accéder à votre espace d’investissement : une fois les fonds crédités, vous pouvez passer vos premiers ordres (actions, ETF, obligations…), consulter les outils de suivi de portefeuille et accéder aux documents fiscaux.

L’ensemble de la procédure peut être finalisé en 24 à 72 heures, selon la réactivité du service client et la conformité des documents fournis.

L’ouverture est accessible à toute personne majeure résidente fiscale française. Pour un mineur, le compte-titres doit être ouvert par un représentant légal.

Une fois le compte activé et les fonds déposés, vous pouvez immédiatement passer vos premiers ordres.

Comment transférer un compte-titres existant ?

Transférer un compte-titres d’un établissement à un autre est une démarche fréquente. Elle permet de profiter de frais plus compétitifs ou de services adaptés, sans déclencher d’imposition.

Procédure et délais de transfert

Un transfert de CTO n’entraîne pas la vente des titres. Vous conservez vos prix de revient, vos plus-values latentes et vos moins-values reportables. La fiscalité ne s’applique qu’au moment d’une cession future.

La procédure suit un schéma classique :

  • Ouvrir un nouveau CTO en précisant qu’il s’agit d’un transfert.
  • Fournir les justificatifs habituels : pièce d’identité, justificatif de domicile, relevé de portefeuille.
  • L’établissement d’accueil gère la demande auprès de l’ancien teneur de compte.
  • Pendant l’opération, le compte est bloqué : aucun ordre ne peut être passé.

Le délai est généralement de 2 à 4 semaines, mais il peut être rallongé si le portefeuille comporte de nombreuses lignes, des titres étrangers ou si des opérations sur titres (versement de dividendes, regroupement, fractionnement) sont en cours.

Conseil de Ramify

Avant de demander un transfert, il peut être judicieux de réduire le nombre de lignes ou de solder certaines positions secondaires. Cela permet de limiter les frais et de raccourcir les délais.

Combien coûte le transfert d’un compte-titres ?

Les frais varient fortement selon les établissements. Ils peuvent être facturés de différentes manières :

  • Montant forfaitaire compris entre 60 € et 100 €.
  • Tarification par ligne de titres transférée, parfois jusqu’à 20 € par ligne.
  • Pourcentage de la valorisation totale du portefeuille (plus rare).

Ces frais sont généralement prélevés sur le compte espèces associé au CTO. Il vaut mieux donc prévoir une trésorerie suffisante avant d’initier le transfert.

Le transfert d’un compte-titres reste donc une opération fiscalement neutre, mais qui nécessite une préparation minutieuse.

Comment récupérer son argent sur un compte-titres ?

Les retraits sur un compte-titres sont simples et flexibles. Vous pouvez récupérer une partie de vos liquidités, transférer vos titres, ou fermer définitivement votre CTO selon vos besoins.

Retirer une partie des liquidités ou des titres

Le CTO est toujours associé à un compte espèces. C’est par ce compte que transitent vos dépôts, vos ventes de titres et vos dividendes.

  • Pour retirer des liquidités, il suffit de demander un virement depuis le compte espèces vers votre compte bancaire habituel.
  • Pour récupérer des titres, vous pouvez transférer certaines lignes vers un autre CTO, par exemple chez un courtier différent.

Les retraits partiels sont libres et sans condition. Ils n’entraînent aucun blocage du compte et peuvent être réalisés à tout moment.

Comment fermer un compte-titres

Si vous souhaitez clôturer un CTO, la procédure est légèrement plus longue :

  • Vendez ou transférez l’ensemble des titres détenus afin de solder le portefeuille.
  • Demandez le rapatriement des liquidités restantes vers votre compte bancaire.
  • Adressez une demande écrite de clôture à l’établissement teneur de compte.

Le délai dépend du nombre de titres et des éventuelles opérations en cours (versements de dividendes, fractionnements, etc.). Il faut compter en moyenne quelques jours à deux semaines.

La clôture n’est pas imposée en tant que telle, mais la vente des titres génère des plus-values ou moins-values imposables. Les sommes perçues sont donc soumises au PFU de 30 % (ou au barème progressif sur option).

La fermeture d’un CTO est gratuite chez la plupart des courtiers en ligne, mais certaines banques traditionnelles facturent encore des frais administratifs.

Quelles sont les alternatives au compte-titres ?

Le compte-titres ordinaire est une enveloppe d’investissement souple, mais ce n’est pas la seule. PEA, assurance-vie ou PER. Chacun de ces supports présente des caractéristiques spécifiques à connaître avant de faire un choix.

CTO ou PEA : lequel choisir ?

Le compte-titre ordinaire (CTO) et le plan d’épargne en actions (PEA) permettent d’investir en Bourse, mais leur fiscalité et leur périmètre d’investissement sont très différents.

Le PEA offre un avantage fiscal majeur après 5 ans de détention. Tant qu’aucun retrait n’est effectué, aucun impôt sur le revenu n’est dû.

En cas de retrait après 5 ans, les plus-values et dividendes sont exonérés d’impôt, mais restent soumis aux prélèvements sociaux (17,2 %).

Le CTO, lui, ne bénéficie d’aucune exonération fiscale. Tous les gains sont taxés au moment de leur perception :

  • Dividendes taxés dès leur encaissement.
  • Plus-values imposées dès la vente du titre.

La fiscalité s’applique par défaut via le prélèvement forfaitaire unique de 30 %, ou au barème progressif de l’impôt si l’option est choisie.

Autre différence importante : la nature des actifs accessibles. Le PEA est réservé aux actions européennes et ETF éligibles. Le CTO, en revanche, permet d’accéder à une gamme beaucoup plus large de produits financiers :

  • Actions internationales (États-Unis, Asie, marchés émergents).
  • ETF non éligibles au PEA.
  • Obligations, fonds, produits dérivés ou matières premières.

Pour un investisseur qui cherche à choisir entre un ETF éligible au PEA ou un compte-titres, tout dépendra de la stratégie : le PEA est pertinent pour un investissement long terme avec fiscalité optimisée, alors que le CTO s’impose pour une exposition mondiale sans contrainte.

Si vous souhaitez investir dans un ETF, le choix entre PEA ou compte-titres dépendra de l’ETF visé.

Privilégiez le PEA si l’ETF est éligible, pour profiter d’une fiscalité allégée à long terme, et optez pour le CTO si l’ETF souhaité n’est pas accessible via le PEA, notamment s’il est étranger ou plus spécialisé.

Pour aller plus loin : Compte-titres ou PEA : Comment choisir

Assurance-vie ou compte-titres : lequel choisir ?

L’assurance-vie est une enveloppe patrimoniale polyvalente, là où le CTO vise une gestion plus dynamique et orientée investissement en Bourse.

L’assurance-vie permet de bénéficier d’une fiscalité allégée après 8 ans de détention :

  • Abattement annuel de 4 600 € sur les gains (ou 9 200 € pour un couple).
  • Possibilité de choisir entre flat tax ou barème progressif.

Le CTO ne propose aucun abattement ni différé d’imposition. Les gains sont taxés dès qu’ils sont réalisés ou encaissés.

Au-delà de la fiscalité, l’assurance-vie est un outil puissant pour organiser sa succession :

  • Clause bénéficiaire personnalisable.
  • Transmission possible jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire sans droits de succession (sous conditions).
  • Placement hors succession classique.

Le CTO, lui, entre intégralement dans l’actif successoral et n’offre aucune exonération.

L’assurance-vie est particulièrement adaptée pour les projets à long terme ou la transmission.

Le CTO, plus souple et réactif, convient à ceux qui souhaitent gérer activement leur portefeuille.

Lire aussi : Compte-titres ou assurance-vie : Comment choisir ?

Compte-titres ou PER : lequel choisir ?

Le plan d’épargne retraite (PER) est conçu pour préparer la retraite tout en bénéficiant d’un avantage fiscal à l’entrée, contrairement au CTO.

Avec le PER, les versements sont déductibles du revenu imposable, dans la limite des plafonds fixés par l’administration fiscale. Cela permet de :

  • Réduire immédiatement son impôt.
  • Capitaliser en vue de la retraite.

En contrepartie, les fonds sont bloqués jusqu’à la retraite, sauf cas spécifiques de déblocage anticipé (achat de résidence principale, invalidité…).

Le CTO, à l’inverse :

  • Ne propose aucun avantage fiscal à l’entrée.
  • Permet un retrait ou un arbitrage à tout moment, sans justification.

Le PER est pertinent pour les contribuables fortement imposés cherchant à se constituer un complément de retraite.

Le CTO convient mieux aux investisseurs souhaitant garder une pleine disponibilité de leur épargne.

À lire aussi : Préparer sa retraite à 40 ans : Comment faire, meilleures stratégies, erreurs à éviter

Assurance-vie, PEA et PER Ramify : moins de frais, plus de diversification et une gestion par un professionnel

Optez pour des frais de gestion compétitifs de 1 à 1,3 % sur ces 3 enveloppes, un niveau parmi les plus compétitifs du marché de la gestion pilotée.

Sans gestion de votre part, obtenez des performances jusqu'à 9 % par an* à travers une stratégie d'investissement gérée par des professionnels, nettement plus diversifiée que les autres contrats du marché (fonds euros, ETF actions et obligations, immobilier, Private Equity).

La gestion Ramify a reçu l'oscar de la "Meilleure Gestion Déléguée" par le magazine Gestion de Fortune en 2024, mais aussi l'award "Meilleur Contrat d'Assurance-vie" par Finance Héros et le Label Assurance-Vie par Idéal Investisseur.

*Portefeuilles Ramify Essential, Flagship et Elite pour un risque de 10/10. Résultats en partie issus de backtests. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.

Tableau comparatif : quelle enveloppe choisir selon vos besoins ?

Voici un comparatif synthétique des principales enveloppes d’investissement disponibles en 2025 :

Critères PEA Assurance-vie PER CTO
Objectif principal Investir en actions européennes avec fiscalité optimisée Épargne diversifiée et transmission patrimoniale Préparer la retraite avec défiscalisation Accéder à tous les actifs financiers mondiaux
Fiscalité des gains Exonération après 5 ans (hors PS de 17,2 %) Fiscalité réduite après 8 ans avec abattement annuel Imposition différée selon le mode de sortie Flat tax (30 %) dès la perception des gains
Plafond de versement 150 000 € (225 000 € avec PEA-PME) Aucun Aucun Aucun
Flexibilité Retraits possibles après 5 ans sans clôture Retraits libres à tout moment Fonds bloqués jusqu'à la retraite (sauf exceptions) Retraits et arbitrages libres à tout moment
Diversification Actions et ETF européens uniquement Fonds en euros et unités de compte diversifiées OPC, ETF, fonds, selon le contrat Actions, ETF, obligations, SCPI, dérivés, cryptos…
Transmission Intégré à la succession Clause bénéficiaire et exonération jusqu'à 152 500 € Transmission possible selon sortie Intégré dans la succession sans exonération

À lire aussi : Quelle enveloppe fiscale choisir ?

Conclusion

Le compte-titres ordinaire (CTO) est une enveloppe d’investissement flexible, accessible à tous et sans plafond, idéale pour accéder à l’ensemble des marchés financiers. Il permet d’investir dans des actions internationales, des ETF, des obligations, ou encore des produits plus complexes, sans restriction.

Le fonctionnement du compte-titres est simple, avec une ouverture en ligne rapide et une gestion fluide. Il peut être ouvert pour un particulier, un mineur ou une personne morale, ce qui en fait un outil universel pour construire ou diversifier son patrimoine.

En contrepartie, la fiscalité du CTO est plus lourde que celle des autres enveloppes comme le PEA ou l’assurance-vie.

Les plus-values et les dividendes sont taxés dès leur réalisation au prélèvement forfaitaire unique (30 %) ou, sur option, au barème progressif. En cas de succession, le CTO est intégré dans l’actif successoral sans exonération spécifique.

Malgré cela, le CTO reste un complément incontournable pour tout investisseur souhaitant aller au-delà des limites géographiques ou fiscales des autres supports.

Bien choisir son courtier, optimiser les frais et adapter sa stratégie sont essentiels pour en tirer le meilleur parti.

Aujourd’hui, certains courtiers en ligne très compétitifs ne facturent que des frais de courtage, souvent très bas (environ 0,02 % par ordre), ce qui contribue à faire du CTO une enveloppe efficace et peu coûteuse à long terme.

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