La Bourse : historique et rôle économique
Les premières Bourses remontent au Moyen Âge, lorsque les marchands se réunissaient pour échanger des biens et des créances.
La première bourse moderne est apparue en 1602 à Amsterdam. C’est la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) qui émet les toutes premières actions auprès du public.
Elle permet aux investisseurs d'acheter des parts de l'entreprise, et de partager les bénéfices futurs pour financer ses expéditions commerciales vers l'Asie. Pour la première fois de l’histoire, des particuliers peuvent devenir copropriétaires d'une entreprise sans en assurer la gestion quotidienne.
La Bourse de Paris a quant à elle été officiellement créée en 1724 sous Louis XV. La Bourse de New York sera ensuite fondée en 1792.
L’indice phare de la Bourse de Paris, le CAC 40 (Cotation Assistée en Continu), a été créé le 31 décembre 1987. Cet indice regroupe les 40 plus grandes capitalisations françaises cotées sur Euronext Paris.
Les actifs négociés en Bourse
De nombreux actifs financiers sont échangés sur les marchés financiers :
- Actions : parts du capital d'une entreprise.
- Obligations : titres de créance émis par des entreprises ou des États.
- Devises : échanges de monnaies sur le marché des changes (Forex).
- Matières premières : métaux (précieux ou non), pétrole, denrées alimentaires, etc.
- Produits dérivés : options, futures, warrants permettant de se couvrir contre la hausse ou la baisse d’une valeur, ou de spéculer.
Même si tous ces actifs sont échangés sur des marchés financiers publics au fonctionnement similaire, dans le langage courant “la Bourse” ou “les marchés boursiers” font références aux marchés des actions.
À quoi sert la Bourse ?
La Bourse remplit 4 fonctions essentielles dans l'économie moderne.
1. Financer l'économie
Les entreprises peuvent lever des capitaux via les marchés boursiers afin de financer leur croissance. Les fonds levés lors de leur introduction en Bourse permettent d’alimenter la trésorerie de l'entreprise. Ainsi, elles ne s’endettent pas auprès de banques ou d’investisseurs.
Exemple : la Française des Jeux (FDJ) s'est introduite en Bourse en 2019, ce qui a permis de lever près de 2 milliards d'euros auprès des investisseurs.
2. Assurer la liquidité des actifs
La Bourse permet aux investisseurs de revendre facilement leurs titres. Un actionnaire peut ainsi récupérer son argent rapidement en revendant ses actions sur le marché secondaire.
Les acheteurs peuvent également acheter des titres d’une entreprise à d’autres investisseurs. Ils ne sont ainsi pas obligés d’attendre une émission de nouvelles actions sur les marchés.
Naturellement, les capitaux des investisseurs ont tendance à se diriger vers les entreprises générant les meilleurs résultats ou étant les plus prometteuses.
À l'inverse, les entreprises en difficulté verront souvent leur valorisation baisser en cas de recul de la demande.
3. Valoriser les entreprises
La Bourse permet donc de donner une valeur aux entreprises cotées. Grâce à l’évolution de leur cours de Bourse, les actionnaires de l'entreprise savent en temps réel combien vaut la société.
La valorisation des sociétés non cotées (marché du Capital-Investissement ou Private Equity) est beaucoup plus difficile à déterminer.
4. Mesurer la santé d’une économie
Les indices boursiers comme le CAC 40 sont un des instruments de mesure de la santé économique d'un pays ou d'une région.
Une hausse des marchés signale généralement la confiance des investisseurs, tandis qu'une baisse prolongée peut indiquer des inquiétudes économiques.
Exemple : en 2024, le CAC 40 a baissé de 2,15%, il a été pénalisé par l'instabilité politique en France suite à la dissolution de l'Assemblée nationale en juin, et par la mauvaise performance des valeurs du luxe.
Cette évolution contraste fortement avec l’indice américain du S&P 500 qui a progressé de 24% sur la même période.
Lire aussi : Où va mon argent quand j’investis en bourse ?
Comment fonctionne la Bourse ?
Nous allons vous présenter les différentes caractéristiques de l’écosystème boursier.
Le mécanisme de fixation des prix : l’offre et la demande
Comme nous l’avons vu, le prix d'une action sur les marchés financiers est déterminé en temps réel par la rencontre entre l'offre (les vendeurs) et la demande (les acheteurs).
Comme dans tout marché, si les vendeurs sont plus nombreux que les acheteurs, le prix d’une action a tendance à baisser, et vice versa.
Le mécanisme d’offre et demande en Bourse repose sur 3 concepts clés :
- Le bid (demande) : il s'agit du prix maximum qu'un acheteur est prêt à payer pour acquérir un actif.
- L’ask (offre) : il s’agit du prix minimum qu'un vendeur est prêt à accepter pour céder son actif.
- L’écart de prix (spread) : il s’agit de la différence entre le bid et l'ask. Plus le spread est faible, plus l'action est liquide, c'est-à-dire facile à acheter ou vendre sans impacter significativement le cours.
Exemple de spread : l'action LVMH affiche un bid à 850 euros et un ask à 851 euros. Le spread est donc de 1 euro. Si vous décidez d'acheter immédiatement au prix du marché, vous paierez 851 euros. Si vous souhaitez vendre instantanément, vous recevrez 850 euros.
Focus sur le marché primaire et le marché secondaire
Il existe 2 marchés distincts pour échanger des actions.
Le marché primaire
C'est le marché sur lequel les entreprises émettent de nouvelles actions pour lever des capitaux.
L'argent levé auprès des investisseurs va directement dans les caisses de l'entreprise pour financer sa croissance.
La première émission d’actions sur les marchés s’appelle “introduction en Bourse” ou “Initial Public Offer” (IPO) en anglais.
Le marché secondaire
C'est le marché où les investisseurs s'échangent des actions entre eux. L'entreprise dont les actions sont échangées ne reçoit rien lors de ces transactions. Le flux monétaire se fait uniquement entre investisseurs.
Le marché secondaire représente quasiment l’intégralité du volume quotidien des transactions. C'est lui qui détermine le cours de Bourse au jour le jour.
Ce marché est important pour assurer la liquidité des titres achetés par les investisseurs sur le marché primaire.
Qu’est-ce qu’un indice boursier ? Quels sont les indices de référence ?
Un indice boursier est un indicateur qui agrège la performance de plusieurs actions sélectionnées selon des critères spécifiques : secteur d'activité, capitalisation boursière, ou zone géographique.
Contrairement à une action individuelle qui reflète la situation d'une seule entreprise, un indice mesure l'évolution d'un segment de marché.
Le poids de chaque entreprise dans l'indice peut être déterminé selon différentes méthodologies :
- Pondération par capitalisation : les plus grandes entreprises ont plus d'influence
- Pondération égale : chaque entreprise compte pour le même poids
- Pondération par prix : les actions les plus chères ont plus de poids
Exemple d’indices boursiers
Voici plusieurs exemples d’indices boursiers nationaux et internationaux.
Le MSCI World (Monde)
L'indice MSCI World réplique la performance d'environ 1 300 entreprises réparties dans 23 pays développés (États-Unis, Europe de l’ouest, Japon, Canada, Australie, etc.).
Il représente environ 85% de la capitalisation boursière des pays développés.
C'est l'indice de référence pour une diversification mondiale.
En savoir plus : MSCI World : Définition, Composition et Comment y investir
Le MSCI Emerging Markets (marchés émergents)
Le MSCI Emerging Markets regroupe environ 1 200 entreprises des pays dits émergents (Chine, Inde, Brésil, Taïwan, Corée du Sud, etc.). Il offre une exposition aux économies à forte croissance, mais avec une volatilité plus élevée.
Le S&P 500 (États-Unis)
Cet indice regroupe les 500 plus grandes entreprises américaines cotées.
Il est considéré comme le meilleur reflet de l'économie américaine, car il inclut des géants comme Apple, Microsoft, Amazon, Nvidia ou Tesla.
En savoir plus : S&P 500 : Définition, Composition, Cours et Comment y investir
Le CAC 40 (France)
L'indice phare de la Bourse de Paris regroupe les 40 plus grandes capitalisations françaises.
L’indice est dominé par les valeurs industrielles (Air Liquide, Saint Gobain, etc.), le luxe (LVMH, Hermès, etc.), et la finance (BNP Paribas, Société Générale, etc.).
En savoir plus : CAC 40 : Définition, Composition et Comment y investir
Les indices sectoriels et thématiques
Au-delà des indices larges, il existe de nombreux indices spécialisés (par secteur d’activité, par zone géographique, etc.) :
- MSCI World Information Technology : uniquement les valeurs de la tech mondiale.
- CAC 40 ESG : version du CAC 40 intégrant des critères Environnementaux, Sociétaux et de Gouvernance pour filtrer les entreprises.
- STOXX Europe 600 : les 600 plus grandes entreprises européennes.
Comment sont calculés les indices ?
La plupart des grands indices utilisent la pondération par capitalisation boursière. Cela signifie que les plus grandes entreprises ont plus de poids dans l'indice.
Exemple : dans le CAC 40, LVMH représente environ 10% de l'indice, tandis qu'une plus petite valeur comme Carrefour ne pèse que 1% (à début novembre 2025). Si LVMH gagne 5%, l'impact sur le CAC 40 sera bien plus important que si Carrefour gagne 5%.
De plus, les indices boursiers utilisent généralement la capitalisation flottante, c'est-à-dire qu'ils ne prennent en compte que les actions effectivement disponibles sur le marché boursier. Cela exclut celles qui sont détenues de manière stable par les fondateurs ou l'État.
Focus sur la prise en compte des dividendes
Tous les indices boursiers ne traitent pas les dividendes de la même manière :
- Les indices Price Return prennent uniquement en compte l'évolution du cours des actions, sans les dividendes.
- Les indices Gross Return intègrent un réinvestissement des dividendes. Les dividendes servent alors à racheter une fraction des actions de l’indice.
Exemple : certains indices comme le DAX (Allemagne) réintègrent les dividendes dans le calcul de l’indice. À l’inverse, le S&P 500 ou le CAC 40 ne les prennent pas en compte.
La plupart des indices possèdent des déclinaisons avec ou sans prise en compte des dividendes. Le CAC 40 GR (Gross Return) est la version qui intègre les dividendes.
Les différents acteurs de la Bourse
L'écosystème boursier s’appuie sur plusieurs types d'intervenants qui assurent le bon fonctionnement et la sécurité des échanges.
Les autorités régulatrices
En France, l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) est l'autorité publique indépendante qui veille à la protection de l'épargne, à l'information des investisseurs et au bon fonctionnement des marchés financiers. Elle a été créée en 2003.
Les missions clés de l'AMF sont :
- Agréer les acteurs (courtiers, sociétés de gestion, etc.)
- Surveiller les marchés et lutter contre les délits d'initiés
- Informer et protéger les épargnants
- Sanctionner en cas de pratiques contraires au règlement général
- Faire de la médiation en cas de litige
À l'international, chaque place financière dispose de son régulateur, voici quelques exemples de régulateurs :
- Aux États-Unis : la SEC (Securities and Exchange Commission) a été créée en 1934 (suite aux conséquences du krach de 1929).
- Au Royaume-Uni : la FCA (Financial Conduct Authority) a été créée en 2013.
- En Allemagne : la BaFin (Bundesanstalt für Finanzdienstleistungsaufsicht) a été créée en 2002.
- Au niveau européen : l’ESMA (European Securities and Markets Authority) coordonne les régulateurs nationaux depuis 2011.
Ces autorités collaborent régulièrement pour surveiller les marchés internationaux et lutter contre la fraude transfrontalière.
Les intermédiaires financiers
Les courtiers (aussi appelés brokers) exécutent les ordres d'achat et de vente des investisseurs sur les marchés financiers. En effet, il est impossible pour les investisseurs d’échanger directement des titres sur les places boursières. Il est nécessaire de passer par un intermédiaire.
Tous les brokers doivent être agréés par une autorité régulatrice pour exercer. En France, les courtiers peuvent être agréés auprès des autorités françaises, ou d’un autre pays membre de l’Union Européenne.
Les infrastructures de marché
Plusieurs acteurs techniques assurent le bon fonctionnement des échanges. Ces infrastructures garantissent que lorsque vous achetez une action, le vendeur reçoit bien son argent et vous recevez bien vos titres.
Voici les principaux acteurs en France :
- Euronext Paris : opérateur de la Bourse de Paris qui gère la plateforme d'échange et assure la cotation des valeurs.
- Euroclear France : dépositaire central qui assure la conservation des titres de manière dématérialisée.
- LCH Clearnet : chambre de compensation qui sécurise les transactions.
À l’international, les principales places boursières mondiales disposent de leurs propres infrastructures :
- New York Stock Exchange (NYSE) : la plus grande bourse mondiale par capitalisation boursière.
- Nasdaq : seconde bourse américaine, spécialisée dans les valeurs technologiques.
- London Stock Exchange (LSE)
- Tokyo Stock Exchange
- Shanghai Stock Exchange
Au total, on compte plus de 60 places boursières majeures dans le monde, interconnectées par des systèmes électroniques qui permettent des transactions quasi instantanées.
Tous ces acteurs sont des sociétés privées dont il est souvent possible de devenir actionnaire.
Les investisseurs
Nous pouvons distinguer 2 grandes catégories d'investisseurs sur les marchés :
- Les investisseurs institutionnels / professionnels (fonds de pension, assurances, fonds d'investissement)
- Les investisseurs particuliers
À noter que par leur taille, les institutionnels peuvent parfois détenir des portions significatives d’une entreprise (jusqu’à 10% dans certains cas). Aussi une décision d’un seul acteur peut avoir des conséquences importantes sur un titre.
Avec la montée en puissance de l’investissement passif (via des ETF / fonds indiciels), les premiers actionnaires les plus importants des grandes sociétés cotées sont désormais les fournisseurs d’ETF (Vanguard, Blackrock, Amundi …).
Les instruments financiers de la Bourse
La Bourse est principalement connue pour l’échange d’actions d’entreprises, mais de nombreux types d'actifs sont négociables en Bourse, sur des marchés parallèles aux marchés actions.
À noter que certains de ces actifs sont plutôt réservés aux profils experts.
Tous les titres cotés sur les marchés présentent un risque de perte en capital.
Les actions d’entreprises
Comme nous l’avons vu, les actions représentent une part du capital d'une entreprise. En achetant des actions, vous devenez propriétaire d'une fraction de l'entreprise.
Le rendement des actions peut provenir de 2 sources :
- L’éventuelle plus-value : le gain réalisé si vous revendez l'action à un prix supérieur à votre prix d'achat.
- Les éventuels dividendes : les versements d'une partie des bénéfices de l’entreprise à ses actionnaires.
Lire aussi : Marché actions : Bilan 2024 & Perspectives 2025
Les obligations
Une obligation est un titre de créance. En achetant une obligation, vous prêtez de l'argent à une entreprise ou un État pour une durée déterminée. Vous pouvez échanger ces obligations sur le marché obligataire.
Les obligations sont généralement considérées comme moins risquées que les actions, mais elles offrent des rendements potentiels plus faibles : entre 2% et 5% par an en moyenne (selon la qualité de l'émetteur).
Le rendement des obligations peut provenir de 2 sources :
- Les coupons : les intérêts fixes versés périodiquement ou à l’échéance de l’obligation (semestriellement ou annuellement).
- L’éventuelle plus-value : le gain réalisé si vous revendez l’obligation avant échéance à un prix supérieur à votre prix d'achat (notamment en cas de baisse des taux d’intérêt).
Lire aussi : Marché obligataire : Bilan 2024 & Perspectives 2025
Les ETF (Exchange Traded Funds)
Un ETF est un fonds indiciel coté en Bourse. Les ETF sont généralement passifs, c'est-à-dire qu’ils répliquent automatiquement la performance d'un indice boursier, comme le CAC 40 ou le MSCI World.
Les ETF (aussi appelés trackers) offrent plusieurs avantages :
- Diversification dans un grand nombre de valeurs avec un seul actif financier.
- Des frais annuels faibles (gestion passive et automatisée).
- Liquidité : achat et vente en temps réel pendant les heures de marché.
Exemple : un ETF MSCI World réplique la performance d'environ 1 300 entreprises réparties dans 23 pays développés. Avec un seul ordre d'achat, vous investissez dans les plus grandes entreprises mondiales (Apple, Microsoft, LVMH, Nestlé, etc.). Les frais de gestion s'élèvent généralement à 0,20% par an.
Les OPCVM
Les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) permettent une gestion collective de portefeuille.
Un gérant professionnel d’OPCVM va créer un fonds d’investissement, sous la forme d’une Société d’Investissement à Capital Variable (SICAV), ou d’un Fonds Commun de Placement FCP).
Ensuite, il sélectionnera dans son fonds certains actifs qu’il considère comme prometteurs. Il effectuera des arbitrages d’achat et de vente selon ses analyses. C’est ce qu’on appelle de la gestion active. L’objectif du gérant est d’obtenir une meilleure performance qu’un indice boursier de référence.
Exemple : un FCP peut se focaliser uniquement sur les entreprises françaises présentant certaines caractéristiques définies par le gérant (taux de croissance, niveau d’endettement, secteur d’activité, etc.). Il cherche ainsi à surperformer le CAC 40.
Le gérant pourra faire évoluer ses critères de sélection selon les conditions de marché, les nouvelles opportunités, etc.
Les frais des OPCVM sont plus élevés que ceux des ETF, car il faut rémunérer l’équipe de gestion du fonds. Les frais de gestion oscillent généralement entre 1% et 2% par an (voire plus).
Lire aussi : ETF ou OPCVM : différences et guide pour choisir la bonne approche
Les autres instruments financiers
D'autres instruments financiers sont accessibles via la Bourse, mais ils s'adressent généralement à des investisseurs plus expérimentés.
Les produits dérivés
Ces instruments financiers "dérivent" leur valeur d'un actif sous-jacent (action, indice, matière première). Ils permettent de se couvrir contre les fluctuations de prix ou de spéculer.
Voici les principaux produits dérivés :
- Options : droit (non-obligation) d'acheter ou vendre un actif à un prix fixé d'avance.
- Futures : engagement ferme d'acheter ou vendre un actif à une date future.
- Warrants : options émises par des établissements financiers.
- CFD (Contracts for Difference) : contrats permettant de parier sur la hausse ou la baisse d'un actif avec effet de levier.
Les devises (Forex)
Le marché des changes (Foreign Exchange) permet d'échanger des devises. C'est le marché le plus liquide au monde avec plus de 9 500 milliards de dollars échangés quotidiennement.
Cependant, il s'agit d'un marché très technique, souvent utilisé par les traders à court terme.
Lire aussi : Comment investir en Bourse : Guide pour les débutants
Pourquoi les marchés boursiers montent et descendent ?
Le cours d'un titre monte quand la demande (acheteurs) dépasse l'offre (vendeurs). À l’inverse, il baisse lorsque l’offre est supérieure à la demande :
- Un marché haussier (bull market) se caractérise par une hausse soutenue des cours, généralement de 20% minimum depuis les plus bas.
- Un marché baissier (bear market) se définit par une baisse de 20% ou plus depuis les plus hauts.
Toutefois, on observe que la plupart des marchés boursiers sont haussiers sur le long terme.
Les performances passées ne garantissent pas les performances futures.
Graphique de l’évolution de l’indice américain du S&P 500 :

Nous allons vous présenter les facteurs qui influencent l’évolution des marchés boursiers.
Les résultats des entreprises
Les performances comptables des sociétés cotées ont un impact direct sur leur valorisation :
- Quand une entreprise publie des résultats supérieurs aux attentes des analystes, son cours a tendance à grimper.
- À l'inverse, une déception sur les résultats provoque généralement une chute du cours.
Comme vous l’aurez compris, ce ne sont pas seulement les résultats passés qui comptent, mais surtout les perspectives futures. Une entreprise peut publier d'excellents résultats mais voir son action baisser si les prévisions pour les trimestres suivants déçoivent les investisseurs.
Les facteurs macroéconomiques
Nous allons vous présenter plusieurs facteurs macroéconomiques, qui peuvent aussi influencer le cours de Bourse.
Les taux d'intérêt et l’inflation
Les politiques de taux d’intérêt directeurs des banques centrales influencent fortement les marchés :
- Quand les taux sont bas : le coût du crédit est bon marché et les entreprises investissent davantage, ce qui peut conduire à davantage de bénéfices à moyen terme. Les obligations rapportent peu, ce qui rend les actions plus attractives par comparaison.
- Quand les taux montent : les entreprises réduisent leurs investissements car emprunter coûte plus cher, ce qui a tendance à pénaliser les résultats futurs. Le rendement des obligations devient plus compétitif face aux actions.
Exemple : en 2022, la Fed a fortement augmenté ses taux de 0% à 5,35% en 24 mois afin de combattre l'inflation. Cette politique monétaire a contribué à la baisse de 18% de l’indice américain S&P 500. Les investisseurs ont massivement vendu leurs actions pour se reporter sur les obligations qui offraient enfin des rendements attractifs.
La situation s'est inversée fin 2024 lorsque la Fed a commencé à baisser ses taux. Cette détente monétaire a contribué à la forte remontée des marchés américains, avec une progression de 24% pour le S&P 500 en 2024.
Par ailleurs, une inflation forte pose problème au-delà de la hausse des taux d’intérêt, car les coûts de production augmentent (matières premières, énergie, salaires) et les marges des entreprises se dégradent.
De plus, le pouvoir d'achat des consommateurs diminue, ce qui pèse négativement sur la demande.
La croissance économique
La santé de l'économie peut aussi se refléter directement dans les marchés. C’est notamment le cas pour les entreprises qui réalisent la majeure partie de leur activité dans un pays :
- Quand le PIB progresse : les consommateurs dépensent davantage, les entreprises vendent plus et leurs bénéfices augmentent, donc les actions montent.
- Quand le PIB baisse : les bénéfices des entreprises et les cours de Bourse chutent.
Les facteurs géopolitiques
Les tensions internationales créent de l'incertitude, ce qui a tendance à ralentir les marchés boursiers.
Exemple : les guerres, les conflits commerciaux et l’instabilité politique perturbent les chaînes d'approvisionnement, font grimper les prix de l'énergie et poussent les investisseurs à se réfugier vers des valeurs plus stables (comme l’or par exemple).
Les facteurs psychologiques
Le sentiment de marché joue un rôle majeur dans les fluctuations boursières. Les réactions émotionnelles des investisseurs (peur, optimisme, pessimisme, etc.) amplifient souvent les mouvements initiés par les facteurs économiques.
Les cycles boursiers suivent généralement un schéma émotionnel récurrent :
- Une phase haussière : l'optimisme initial laisse place à l'enthousiasme puis à l'euphorie. C'est le moment où tout le monde veut investir. Les valorisations peuvent devenir excessives et déconnectées des fondamentaux réels.
- Un retournement : l'anxiété apparaît avec les premiers signes de faiblesse des marchés. Ensuite la peur s'installe, puis la panique provoque des ventes massives. Paradoxalement, c'est souvent à ce moment que les valorisations redeviennent attractives, mais peu d’investisseurs sont enclins à acheter.
Est-il possible de prédire le cours de la Bourse ?
La question revient régulièrement chez les investisseurs débutants, non il n’est pas possible de prédire le cours de la Bourse.
Si prédire la Bourse était possible, les gérants professionnels devraient logiquement surperformer les indices de référence année après année. Or, les données prouvent le contraire.
L'étude SPIVA (S&P Indices Versus Active) montre que les gérants professionnels sous-performent les indices de référence qu’ils cherchent à battre :
- En Europe : plus de 92% des gérants actifs sous-performent l’indice S&P Europe 350 (sur les 10 dernières années).
- Aux États-Unis : près de 86% des gérants sous-performent l'indice S&P 500 (sur les 10 dernières années).
Si des gérants qui disposent d'équipes d'analystes, d'outils sophistiqués et d'une expérience solide ne parviennent pas à prédire l’évolution des marchés, il est illusoire de penser qu'un particulier puisse le faire de manière constante.
Lire aussi : Quand investir en Bourse ? Faut-il investir actuellement ?
Focus sur la théorie des marchés efficients
La théorie des marchés efficients explique pourquoi la prédiction est si difficile. Elle a été développée par l'économiste Eugene Fama dans les années 1970.
Selon ce dernier, le prix d'une action reflète déjà toutes les informations disponibles à un instant T. Dès qu'une nouvelle information apparaît (résultats d'entreprise, annonce économique, événement géopolitique), elle est instantanément intégrée dans le cours de Bourse.
Cela signifie que lorsqu’une entreprise publie ses résultats, le marché a souvent déjà anticipé cette information, et le cours a déjà évolué dans les jours précédents.
Les rumeurs et spéculations font aussi évoluer les cours avant même l'annonce officielle. Il est donc quasiment impossible de profiter d'une information publique, car elle est déjà dans les prix.
Exemple : en novembre 2024, l'action Nvidia a grimpé de 5% avant l'annonce de ses résultats trimestriels, portée par les rumeurs d'excellentes performances.
Le jour de l'annonce officielle, malgré des résultats dépassant les attentes, le cours n'a progressé que de 0,5% supplémentaire. Le marché avait déjà intégré l'information.
Les performances de la Bourse
Investir en Bourse offre un potentiel de rendement supérieur à la plupart des autres placements sur le long terme.
Comme évoqué, la performance totale d'un investissement boursier provient de 2 composantes :
- La potentielle plus-value
- Les éventuels dividendes
Tableau récapitulatif des performances historiques
Nous allons vous présenter les performances passées de plusieurs indices boursiers (à novembre 2025).
Nous rappelons que les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
En savoir plus : Calculatrice intérêts composés (+ formule, explications et conseils)
La place de la Bourse dans un patrimoine global
Une gestion patrimoniale équilibrée nécessite de répartir ses actifs selon plusieurs critères :
- Votre horizon de placement (court, moyen, long terme)
- Votre tolérance au risque
- Vos objectifs financiers (atteindre un certain niveau de capital dans X années)
Les actifs boursiers, notamment les actions d'entreprises, présentent un couple rendement / risque élevé. Il est donc important de disposer d’une épargne de précaution solide avant d’investir sur ces actifs.
Il est couramment recommandé d’organiser son patrimoine comme une pyramide, avec à la base les actifs sécurisés, et au sommet les actifs avec le couple rendement / risque le plus important.
Lire aussi : Comment répartir et diversifier son épargne ?
Premier niveau de votre pyramide : l'épargne de précaution
C'est le socle indispensable de tout patrimoine. Cette épargne sécurisée doit être disponible immédiatement en cas de coup dur (perte d'emploi, réparation imprévue, urgence médicale, etc.).
Selon sa situation personnelle ou professionnelle, il est généralement recommandé de conserver entre 3 et 6 mois de dépenses courantes.
Les supports habituellement recommandés sont :
En savoir plus : Placement court terme : Quel est le meilleur choix ?
Second niveau de votre pyramide : les actifs à couple rendement / risque modéré
Ce niveau de votre pyramide patrimoniale est utile pour financer vos projets à moyen terme.
Les actifs ciblés offrent un couple rendement / risque intermédiaire comme certains actifs obligataires (d'États ou d’entreprises bien notées), ainsi que les actifs immobiliers (locatif ou SCPI).
Les obligations étant cotées sur les marchés obligataires, leur valeur évolue quotidiennement selon l’offre et la demande, ce qui assure une très bonne liquidité. Toutefois, elles sont moins volatiles que les actions en Bourse par exemple.
En revanche, l’immobilier a vocation à être conservé sur une plus longue période, notamment à cause des frais d’acquisition, tant pour l’immobilier locatif que pour les SCPI.
Troisième niveau de votre pyramide : les actifs à couple rendement / risque élevé
Une fois votre épargne de précaution constituée, vous pouvez investir en Bourse pour faire fructifier votre capital sur le long terme.
Comme nous l’avons vu, vous pouvez acheter des actions individuelles d’entreprises, ou investir dans des fonds d'investissement (ETF ou OPCVM).
Nous rappelons qu’avec les titres cotés en Bourse, il est fondamental d’adopter un horizon de placement de long terme afin de lisser les fluctuations du marché. Investir en Bourse permet de générer un rendement potentiel important.
Exemple : l’indice MSCI World a produit une performance annuelle moyenne de 12,37% sur les 10 dernières années.
Quatrième niveau de votre pyramide : les actifs à couple rendement / risque très élevé
Pour les investisseurs qui ont une très bonne tolérance au risque, il est possible de cibler des actifs qui présentent un couple rendement / risque très élevé comme :
- Les actifs non cotés en Bourse (Private Equity)
- L’investissement dans l’art
- Les cryptomonnaies (Bitcoin, Ethereum, etc.)
- Les produits boursiers complexes (produits à effet de levier, produits dérivés, etc.)
- Etc.
Ces actifs très risqués, dits “alternatifs”, ne doivent pas représenter une part importante de votre patrimoine, sauf si vous avez une expertise dans un de ces domaines.
Exemple d’allocation d'actifs selon votre profil de risque
Nous allons vous présenter 3 exemples de profils types avec leur allocation d'actifs recommandée.
Nous rappelons que chaque investisseur a une tolérance au risque différente selon son âge, sa situation financière, ses projets et sa psychologie.
N’hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel pour construire une stratégie patrimoniale sur-mesure.
Le profil prudent
Ce profil peut correspondre à des personnes ne souhaitant pas voir d’importantes variations de leur patrimoine, ou à des épargnants ayant besoin d’une partie de leur capital à court terme (financement d’un achat immobilier, départ à la retraite, etc.).
Exemple d’allocation pour un profil prudent :
- Fonds euros : 20%
- Obligations : 15%
- SCPI : 35%
- Actions : 30%
Le profil équilibré
Ce profil peut convenir aux investisseurs avec un horizon de placement de 5 à 10 ans et une certaine tolérance au risque.
Ces investisseurs acceptent de placer une part plus importante de leur patrimoine sur des actifs risqués afin de générer plus de rendement.
Exemple d’allocation pour un profil équilibré :
- Fonds euros : 5%
- Obligations : 15%
- SCPI : 20%
- Actions : 60%
Le profil dynamique
Ce profil est plus adapté aux personnes disposant d’un horizon de placement long (plus de 8 ans), et qui peuvent supporter d’importantes fluctuations de leur portefeuille.
Exemple d’allocation pour un profil dynamique :
- Fonds euros : 2%
- Obligations : 3%
- SCPI : 5%
- Actions : 80%
- Private Equity : 10%
Lire aussi : Placement rentable : les meilleurs investissements qui rapportent le plus (et comment évaluer la rentabilité)
Les principaux risques de la Bourse
Investir en Bourse offre un potentiel de rendement élevé, mais cela implique aussi d'accepter certains risques.
Il est fondamental de bien les maîtriser afin de construire une stratégie d'investissement adaptée à votre profil.
Le risque de volatilité
La volatilité mesure les variations du cours de bourse d'un actif. Plus la volatilité est élevée, plus le prix fluctue fortement à la hausse comme à la baisse sur une période donnée.
Une volatilité importante signifie que votre portefeuille peut, par exemple, perdre plusieurs dizaines de pourcents de sa valeur en quelques jours ou semaines, lors d'une phase de baisse des marchés. À l'inverse, il peut aussi gagner fortement lors des phases haussières.
Exemple : lors du krach lié au Covid en mars 2020, le CAC 40 a chuté de 38% en seulement un mois. Un investisseur qui aurait investi 50 000 euros juste avant cette date s'est retrouvé avec un portefeuille valorisé à 31 000 euros.
Mais quelques mois plus tard, le marché avait récupéré et dépassé ses niveaux d'avant-crise.
Cette volatilité va de pair avec un rendement potentiel important sur le long terme. Les investisseurs qui paniquent et vendent durant les baisses matérialisent leurs pertes.
Le risque de perte en capital
Contrairement aux placements sécurisés, aucun capital n'est garanti en Bourse. Vous pouvez perdre une partie de votre investissement, voire la totalité dans certains cas extrêmes.
C’est notamment le cas lorsque les épargnants investissent une trop grande part de leur patrimoine en Bourse et qu'ils se retrouvent à court de liquidités. Ils peuvent alors être obligés de revendre leurs actifs durant une chute des marchés.
Les décisions émotionnelles sont aussi une source de perte pour les investisseurs. La peur de perdre de l’argent peut conduire à des décisions irrationnelles, comme la revente à la perte des actifs boursiers lors d’un marché baissier (bear market).
Pour terminer, concentrer son investissement sur une seule action ou un seul secteur est extrêmement risqué. Votre patrimoine est alors entièrement dépendant de la performance d’une société, ou d’un petit nombre d’actifs.
Exemple : un investisseur qui aurait placé 100% de son capital sur l'action Casino en 2022 à 30 euros aurait perdu quasiment l’intégralité de ses fonds. En novembre 2025, l'action vaut moins de 50 centimes d’euros à cause des difficultés financières du groupe.
Avec un portefeuille diversifié (via un ETF MSCI World par exemple), même si le cours de quelques entreprises s'effondre, l'impact sur votre patrimoine global reste limité.
Comment investir en Bourse ?
Maintenant que vous comprenez les risques et les opportunités de la Bourse, nous allons vous présenter 2 exemples de stratégie d'investissement.
Pour aller plus loin : Comment investir en Bourse : Guide pour les débutants
L'investissement programmé (Dollar Cost Averaging)
La stratégie DCA consiste à investir la même somme à intervalles réguliers (généralement tous les mois), quelles que soient les conditions de marché.
Exemple : vous investissez 200 euros chaque mois sur un ETF MSCI World. Certains mois, vous achetez quand le marché est haut (vous obtenez moins de parts). D'autres mois, vous achetez quand le marché est bas (vous obtenez plus de parts). Sur le long terme, votre prix d'achat moyen est lissé.
Cette approche élimine le stress d’investir au “bon moment” et réduit l'impact de la volatilité à court terme. De plus, elle force une discipline d'épargne régulière.
C'est la stratégie la plus adaptée aux débutants et à ceux qui disposent de revenus réguliers à investir progressivement.
L'investissement en une fois (Lump Sum)
Cette méthode consiste à investir un capital important en une seule fois plutôt que de le fractionner dans le temps.
Exemple : vous héritez de 50 000 euros et décidez d'investir immédiatement 30 000 euros sur un ETF S&P 500, plutôt que d'échelonner sur 12 ou 24 mois.
Lire aussi : Comment placer l’argent d’un héritage ?
Statistiquement, sur le long terme, cette méthode est plus performante que l'investissement programmé, car les marchés boursiers montent plus souvent qu'ils ne baissent. Votre capital bénéficie donc plus rapidement de la croissance des marchés.
En revanche, le risque psychologique est plus élevé. Si vous investissez juste avant une correction de marché (-20%), vous verrez votre capital baisser fortement à court terme, ce qui peut être difficile à supporter émotionnellement.
Les enveloppes pour investir en Bourse
Pour investir en Bourse, vous devez ouvrir une enveloppe. Nous allons vous présenter les principales enveloppes disponibles, ainsi que leurs principales caractéristiques.
Lire aussi : Quelle enveloppe fiscale choisir ?
Le PEA (Plan d'Épargne en Actions)
Le PEA est l'enveloppe fiscale la plus avantageuse pour investir en Bourse sur le long terme. Après 5 ans de détention, les gains sont totalement exonérés d'impôt sur le revenu. Seuls les prélèvements sociaux (17,2%) restent dus.
Le plafond de versement est fixé à 150 000 euros pour le PEA classique. Il existe également le PEA-PME (plafond global de 225 000 euros) et le PEA Jeune (20 000 euros pour les 18-25 ans rattachés au foyer fiscal).
La contrainte principale du PEA est que vous ne pouvez y loger que des actions d'entreprises européennes. Vous ne pouvez pas investir directement dans des actions américaines ou asiatiques par exemple.
En revanche, il existe des ETF synthétiques qui permettent de répliquer des indices hors d’Europe, comme le S&P 500 ou le MSCI World.
Le PEA est une enveloppe généralement libre de frais (mis à part des frais de transactions de l’ordre de quelques euros, voire gratuits dans certains cas).
Lire aussi : Fiscalité PEA, PEA-PME et PEA Jeune : Impôts avant et après 5 ans
L'assurance-vie
L'assurance-vie permet d'investir en Bourse via des unités de compte (UC).
C’est une enveloppe polyvalente qui permet d'investir dans des fonds euros sécurisés et de nombreux actifs (ETF, SCPI, Private Equity, etc.).
Après 8 ans de détention, la fiscalité du contrat devient très avantageuse, avec notamment un abattement annuel d’impôt sur le revenu de 4 600 euros (personne seule) ou 9 200 euros (couple).
L'assurance-vie est également excellente pour la transmission patrimoniale puisqu’elle offre un abattement de frais de succession de 152 500 euros par bénéficiaire désigné (sous conditions).
La principale contrainte de l’assurance-vie est que la quantité et la qualité des actifs disponibles dépendent du catalogue proposé par l’assureur.
De plus, les assurances vie facturent des frais annuels de gestion. Les meilleurs contrats proposent des frais inférieurs à 1% par an.
Lire aussi : Fiscalité Assurance-vie : tous les détails
Le Compte-Titres Ordinaire (CTO)
Le CTO offre une liberté totale d’investissement :
- Aucun plafond de versement
- Tous types d'actifs autorisés (actions américaines, obligations, fonds de cryptomonnaies, etc.)
- Aucune contrainte géographique
L’inconvénient du CTO est sa fiscalité. Les plus-values et dividendes sont automatiquement imposés au Prélèvement Forfaitaire Unique de 30% (12,8% d'impôt sur le revenu + 17,2% de prélèvements sociaux). Vous pouvez aussi opter pour le barème progressif de l'impôt sur le revenu.
Le CTO est donc plutôt adapté aux investisseurs ayant déjà rempli leur PEA, ou souhaitant investir dans des actifs non éligibles à ce dernier.
À l’image du PEA, le CTO est une enveloppe sans frais de gestion mais avec des frais de transaction (faibles).
Lire aussi : Compte-titres ou Assurance-vie : Comment choisir ?
Conclusion
La Bourse est un marché réglementé où s'échangent des actifs financiers. Le prix de ces derniers varie selon l'offre et la demande.
La Bourse permet aux entreprises de lever des capitaux et aux investisseurs de construire leur patrimoine sur le long terme.
Les indices boursiers comme le MSCI World, le S&P 500 ou encore le CAC 40 servent de référence pour suivre l'évolution d’un marché donné.
Ces indices affichent des rendements annualisés entre 7% à 10% sur le long terme. Nous rappelons que les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Pour commencer à investir en Bourse, le plus simple est de mettre en place des investissements programmés dans des ETF diversifiés. Vous limitez ainsi le risque de concentrer votre capital dans une entreprise ou un secteur.
Comme tout investissement non sécurisé, la Bourse présente un risque de perte en capital. D’ailleurs, nous rappelons aux lecteurs qu’avant d’investir en actifs risqués, il est indispensable de se constituer une épargne de précaution.
Le PEA est l’enveloppe fiscale la plus avantageuse en termes de fiscalité. C’est un bon point de départ pour se lancer dans l’investissement en Bourse.
Toutefois, si vous voulez loger tous vos actifs au même endroit, c’est l’assurance-vie qui sera l’enveloppe la plus polyvalente.
À noter que le Plan d'Épargne Retraite permet aussi d’investir en Bourse. Comme son nom l’indique, il est idéal pour préparer la retraite, car il offre des avantages fiscaux pour chaque versement.
Lire aussi : Comment investir en Bourse : Guide pour les débutants


